Avis aux éclaireurs des salles obscures.

J'aime beaucoup Le Mépris aussi.

Béroalde De Fuzz a écrit:

(je précise que je connais rien au cinéma.)

Il est permis quand on est jeune, de s'enthousiasmer sans trop de discernement pour Godard.
Avec le recul, on s'aperçoit quand même que ce bonhomme reste un Suisse mao un peu péteux, adepte immodéré de l'épate-bourgeois fastoche, plus enclin au slogan qu'à la pensée (paraît même que dans son dernier film il laisse causer Badiou, c'est tout dire).

Demeure tout de même, dans ses premiers films, certes datés, un sens plastique évident, des moments de lyrisme juvénile idiot mais charmant, et de la fougue poétique doublée de vraies tranches de bonne rigolade.

on enlèvera jamais à Godard d'être un excellent metteur en scène. un scénariste, c'est autre chose...

laetitia a écrit:

J'aime beaucoup Le Mépris aussi.

je le trouve surestimé même s'il reste valable.

Béroalde De Fuzz a écrit:

(je précise que je connais rien au cinéma.)

Il est permis quand on est jeune, de s'enthousiasmer sans trop de discernement pour Godard.
Avec le recul, on s'aperçoit quand même que ce bonhomme reste un Suisse mao un peu péteux, adepte immodéré de l'épate-bourgeois fastoche, plus enclin au slogan qu'à la pensée (paraît même que dans son dernier film il laisse causer Badiou, c'est tout dire).

Demeure tout de même, dans ses premiers films, certes datés, un sens plastique évident, des moments de lyrisme juvénile idiot mais charmant, et de la fougue poétique doublée de vraies tranches de bonne rigolade.
A bout de souffle a la classe, et pas mal d'éclairs dans Pierrot Le Fou, ne serait-que le début où Bébel lit les pages d'Elie Faure sur Velasquez dans sa baignoire, avant d'aller entarter la sous-préfette dans un dîner chicos.


"De toute façon, il était temps de quitter ce monde dégueulasse et pourri. Reconnaissant deux des siens, la statue de la liberté nous adressa un salut fraternel."

laetitia a écrit:

J'aime beaucoup Le Mépris aussi.

sicr a écrit:

on enlèvera jamais à Godard d'être un excellent metteur en scène. un scénariste, c'est autre chose...

Laurent Bigot a écrit:

laetitia a écrit:

J'aime beaucoup Le Mépris aussi.

je le trouve surestimé même s'il reste valable.

Je suis d'accord avec tout ça.

Pour Godard, je conseillerai d'ajouter Le Petit Soldat.

Spoiler:

Film Socialisme, aussi, vaut plus que le coup!

Air Doll: je l'avais terriblement mal compris, la première fois.

pantin, quel film !

Ah, oui, et toujours Godard, une grosse tendresse pour Alphaville: un film de science-fiction (dystopie politique dans la lignée de 1984, pas mégasubtile, mais efficace: un monde techno-cybernétique où les sentiments sont bannis) dépourvu de tout effet spécial: Godard se contente de filmer en noir et blanc des zones industrielles et autres grands ensembles des 60's; l'effet d'étrangeté et de dépaysement radical est obtenu par des artifices théâtraux tout bêtes (diction et démarches des acteurs - ya même un Big Brother super chouette avec une voix râcleuse flippante).
Eddie Constantine (dans son rôle de Lemmy Caution ) et Anna Karina avec son délicieux accent forment la clé de voûte de cette belle réussite esthétique.

Tiens, tant qu'on parle de quasi-SF française :



Une des innombrables perles méconnues de la filmo du meilleur réalisateur français d'origine polono-russe.

On compte aussi ce film un peu oublié de Resnais, s'inspirant entre autres de Lovecraf, comme le titre l'indique :

il me dit bien, le Providence là, je matte ça ce weekend, merci pour le lien!!

Ça comble les samedis soirs pluvieux... je crois que le plus drôle, ce sont les blagues sur les Français

Providence : Onirique, succulent, les dialogues : o_O'

l'entrée du footballeur , peu après la première demi-heure, monstrueux!!

film qui fonctionne à coup de grosses ficelles, parfois avec succès, d'autres avec lourdeur. pas mal au final.

Bon, de retour d'une semaine sans un seul temps mort puisqu'il y avait le Festival Lumière à Lyon :

- Kes : pas mal mais, ayant eu le malheur de voir le plus récent My name is Joe, je n'ai pu m'empêcher d'y voir tout ce qui allait devenir les gros travers de Ken Loach. Dommage puisqu'il est bien plus vrai, moins misérabiliste et surtout vachement moins lourdingue.
- La nuit américaine : j'ai du mal à y voir le chef-d’œuvre absolu que l'on m'avait annoncé mais il était bien plaisant quand même, drôle, bien fichu (et rien à voir avec Le dernier métro que j'ai trouvé chiant)
- La nuit du chasseur : je voulais le voir en grand, c'est chose faite (même s'il nous a été présenté par un sombre idiot qui sortait visiblement son micro-discours de wikipédia)
- Lettre d'une inconnue : je ne sais pas du tout quoi en dire.
- Cléo de 5 à 7 : visuellement éblouissant, léger dans le bon sens du terme... très chouette (gros choc pour moi qui n'avait qu'un vague souvenir d'une projection en plein air des Glaneurs et la glaneuse de Varda quand j'étais petite)
- Mariage à l'italienne : Marcello (cela dit, ce n'est pas dans celui-ci qu'il est le plus à son avantage)
- Le voleur de bicyclette : un gosse plus mignon que tête à claques au cinéma c'est possible. Grand film.
- L'épouvantail : présenté par Schatzberg lui-même (et sa voix fantastique). La photographie, les paysages, la musique sont superbes. Je me retiens de faire un commentaire à propos d'Al Pacino. Et puis on y voit Richard Lynch, toujours dans un rôle d'enfoiré que les amateurs de nanars apprécieront.
- Il était une fois en Amérique : quatre heures quinze qui sont passées comme une lettre à la Poste. Je ne suis pas sûre que j'avais tout compris quand je l'avais vu il y a un moment de cela. Un reproche (un !) : c'est bien beau d'avoir la musique d'Ennio Morricone, mais il faudrait peut-être penser à s'en passer au moins une demi-seconde. J'ai toujours énormément de sympathie/gratitude pour ceux qui osent le faire.
- Tess : perplexité. Si ce n'était pour la présence de Natassja Kinski, je n'y serais peut-être pas allée... J'ai globalement du mal avec tous les films se passant entre le 18ème et le 19ème et une sainte horreur pour le personnage du paysan boueux-grossier-rustre-alcoolique-édenté-répugnant-illettré-débile-prêt à tout pour un centime et demie, même quand c'est sans aucun doute voulu (heureusement, il n'y en a qu'un avec lequel c'est franchement lourd). Et le coup de la fleur sur un tas de fumier, bof...

Bon, Dahu a tout vu lui-aussi, il en parlerait mieux que moi (d'ailleurs on va sans doute monter à Paris un de ces quatre, s'il y en a à qui il manque ).

Foxhole a écrit:

Bon, Dahu a tout vu lui-aussi, il en parlerait mieux que moi (d'ailleurs on va sans doute monter à Paris un de ces quatre, s'il y en a à qui il manque ).

Viii
Yaura sûrement du gongueux en brochette à ce concert : https://planetgong.forums-actifs.com/t2030-the-urges-les-rivals-guest-10-11-espace-b

Foxhole a écrit:

- La nuit du chasseur : je voulais le voir en grand, c'est chose faite (même s'il nous a été présenté par un sombre idiot qui sortait visiblement son micro-discours de wikipédia)

Ouh ça rappelle des cours de français au collège/lycée ça

beat4less a écrit:

Foxhole a écrit:

Bon, Dahu a tout vu lui-aussi, il en parlerait mieux que moi (d'ailleurs on va sans doute monter à Paris un de ces quatre, s'il y en a à qui il manque ).

Viii
Yaura sûrement du gongueux en brochette à ce concert : https://planetgong.forums-actifs.com/t2030-the-urges-les-rivals-guest-10-11-espace-b

Voui. Ou au concert des 80s Matchbox B-Line Disaster

Foxhole a écrit:

(d'ailleurs on va sans doute monter à Paris un de ces quatre, s'il y en a à qui il manque ).

Yééééééééééééééé Tiendez-nous zau courant, les zenfants.

D'ailleurs pour Fox, tu te souviens que si ça te dis, j'ai un magic jake que je peux apporter à Paris en novembre...

Un film qui gagne à être revu, tout particulier pour le calme surnaturel qui traverse sa mise en scène, et ses personnages féminins.



Du coup, en tout de même plus majeur, je vais essayer de télécharger ça pour un de ces soirs :



Pas revu depuis quelques années, bien que selon mes humeurs, il puisse régulièrement être cité comme l'un de mes films préférés (et la meilleure adaptation des univers de Lovecraft ET King, rien que ça). Tout ça, c'est la faute à pas de chance qui fait que je l'ai en dvd zone 1 et que je n'ai plus de lecteur dé-zoné. La lose.

Bref, grosse envie de manger du pop-corn devant des Carpenter, de m'éclater avec Jack Crow, de faire un clin d'oeil à Snake Plisken, de tenir un quart d'heure à mains nues dans They Live, etc.

Spoiler:

je ne peut, bien évidemment, qu'approuver ce genre de message. Et te conseiller éventuellement de t'envoyer la pseudo-"trilogie", dans l'ordre, en une soirée : "The Thing"/"Prince des Ténèbres"/"L'Antre de La Folie"

Spoiler:

Quelques rares bonnes idées surnagent dans une soupe bien indigeste. L'acteur principal est insupportable.

très bon film d'horreur, excellent réalisateur

La "suite" est particulièrement géniale aussi.

Je t'imagine moins sensible aux qualités musicales du sieur Zombie :

t'imagine bien