Avis aux éclaireurs des salles obscures.

young-men-dead a écrit:

Eric a écrit:

y a aussi l'invasion de nazis exilés sur la lune

Jviens de le télécharger, faut que je le regarde

tout pareil

Foxhole a écrit:

Ou comment rendre beaux les immeubles années 60 et les fringues parme.
Un point bonus non négligeable : il ne comporte pas un son de trop.

Ma coupable faiblesse pour les trucs contemplatifs, esthétisants et vaguement chiants va jusqu'à inclure Antonioni en général. M'enfin, Blow-Up m'avait quand même paru contemplatif, esthétisant et vaguement chiant sur les bords, quand même.

Blow-Up fait partie des films culte (surestimés). En tout cas, je n'en garde pas un souvenir mémorable. Pour tout dire, la séance m'est apparue longue et chiante. Heureusement, Antonioni se rattrapera avec Zabriskie Point et Profession : Reporter.

Hein ?! Mais il est bien !
Cela dit, je regarde à peu-près systématiquement les films en deux fois (pas ma faute, je m'endors devant) (je précise : qu'ils soient chiants ou pas) donc ils me paraissent toujours courts.
Mais de la part de quelqu'un qui a un coffret Bergman, j'avoue que ça me surprend... J'ai rien contre Bergman, mais objectivement c'est plus contemplatif et vaguement chiant que Blow Up.
Sinon on va ptêt me dire qu'il est merdique, mais j'ai bien aimé Short Cuts.
Et j'en ai deux/trois autres qui traînent en attente d'être vus, notamment un Bava en noir et blanc (!), je vous en dirai des nouvelles.

Antonioni en 2012 c'est plutôt oublié que sur-estimé, sorti des amphis et de telerama, non ? Enfin ceci ne change rien... pour moi, contemplatif oui, parce que calme et peur versé dans la parole. Mais pas vide, pas chiant.

Foxhole a écrit:

Mais de la part de quelqu'un qui a un coffret Bergman, j'avoue que ça me surprend... J'ai rien contre Bergman, mais objectivement c'est plus contemplatif et vaguement chiant que Blow Up.

Ah ah, et encore Bergman, c'est presque trop blockbuster putassier pour moi. Parlez-moi plutôt d'un bon Angelopoulous ou Tarkovski des familles.
Ouaip donc, pas très cohérent ni très argumenté sur Blow-Up, je sais et faudrait ptêt revoir l'affaire. D'autant que pour faire plaize à Zig', bien aimé La Nuit ou Le Désert rouge.

On ne résiste pas au plaisir de citer les Autorités: le nécessaire 101 Nanards de François Forestier, Une anthologie du cinéma afflgeant (mais hilarant):

"J'ai pas deux minutes pour qu'on m'opère de l'appendicite!" s'exclame David Hemmings, qui erre dans le film en se jetant sur les téléphones ou en punaisant des photos sur les murs de son loft. "Il y en a qui sont toréadors, d'autres qui sont policiers, moi, je suis photographe" dit-il, avec l'assurance que procure un dialogue inepte. Il rencontre une antiquaire qui rêve de partir au Népal, des mimes qui s'époumonent en Land-Rover, et conduit sa Rolls décapotable sous la pluie, quand il ne fait pas de photos de chômedus. Résumons-nous: dans Blow-up, les gnes sont moches, les filles hideuses, la musique est crispante, le héros désagréable. C'est un film d'Antonioni, le tsar du factice, l'inventeur du ciné-dodo."
Mince, c'est vrai que présenté comme ça, ça fait presque envie...

de l'action pur, belle réussite dans le genre malgré quelques détaisl qui ne tiennent pas debout. il y a même un peu d'humour. par contre , malgré ce que dit l'affiche, ils ne vont pas au delà du 15ème étage.

Béroalde De Fuzz a écrit:

Foxhole a écrit:

Mais de la part de quelqu'un qui a un coffret Bergman, j'avoue que ça me surprend... J'ai rien contre Bergman, mais objectivement c'est plus contemplatif et vaguement chiant que Blow Up.

Ah ah, et encore Bergman, c'est presque trop blockbuster putassier pour moi. Parlez-moi plutôt d'un bon Angelopoulous ou Tarkovski des familles.
Ouaip donc, pas très cohérent ni très argumenté sur Blow-Up, je sais et faudrait ptêt revoir l'affaire. D'autant que pour faire plaize à Zig', bien aimé La Nuit ou Le Désert rouge.

On ne résiste pas au plaisir de citer les Autorités: le nécessaire 101 Nanards de François Forestier, Une anthologie du cinéma afflgeant (mais hilarant):

"J'ai pas deux minutes pour qu'on m'opère de l'appendicite!" s'exclame David Hemmings, qui erre dans le film en se jetant sur les téléphones ou en punaisant des photos sur les murs de son loft. "Il y en a qui sont toréadors, d'autres qui sont policiers, moi, je suis photographe" dit-il, avec l'assurance que procure un dialogue inepte. Il rencontre une antiquaire qui rêve de partir au Népal, des mimes qui s'époumonent en Land-Rover, et conduit sa Rolls décapotable sous la pluie, quand il ne fait pas de photos de chômedus. Résumons-nous: dans Blow-up, les gnes sont moches, les filles hideuses, la musique est crispante, le héros désagréable. C'est un film d'Antonioni, le tsar du factice, l'inventeur du ciné-dodo."
Mince, c'est vrai que présenté comme ça, ça fait presque envie...

Légèrement HS, mais Forestier et son livre sont de vraies purges. Revenons aux classiques :



Les trois volumes sont indispensables.

sicr a écrit:

Béroalde De Fuzz a écrit:

Foxhole a écrit:

Mais de la part de quelqu'un qui a un coffret Bergman, j'avoue que ça me surprend... J'ai rien contre Bergman, mais objectivement c'est plus contemplatif et vaguement chiant que Blow Up.

Ah ah, et encore Bergman, c'est presque trop blockbuster putassier pour moi. Parlez-moi plutôt d'un bon Angelopoulous ou Tarkovski des familles.
Ouaip donc, pas très cohérent ni très argumenté sur Blow-Up, je sais et faudrait ptêt revoir l'affaire. D'autant que pour faire plaize à Zig', bien aimé La Nuit ou Le Désert rouge.

On ne résiste pas au plaisir de citer les Autorités: le nécessaire 101 Nanards de François Forestier, Une anthologie du cinéma afflgeant (mais hilarant):

"J'ai pas deux minutes pour qu'on m'opère de l'appendicite!" s'exclame David Hemmings, qui erre dans le film en se jetant sur les téléphones ou en punaisant des photos sur les murs de son loft. "Il y en a qui sont toréadors, d'autres qui sont policiers, moi, je suis photographe" dit-il, avec l'assurance que procure un dialogue inepte. Il rencontre une antiquaire qui rêve de partir au Népal, des mimes qui s'époumonent en Land-Rover, et conduit sa Rolls décapotable sous la pluie, quand il ne fait pas de photos de chômedus. Résumons-nous: dans Blow-up, les gnes sont moches, les filles hideuses, la musique est crispante, le héros désagréable. C'est un film d'Antonioni, le tsar du factice, l'inventeur du ciné-dodo."
Mince, c'est vrai que présenté comme ça, ça fait presque envie...

Légèrement HS, mais Forestier et son livre sont de vraies purges. Revenons aux classiques :



Les trois volumes sont indispensables.

J'avais un peu halluciné en tombant sur cette "version" dans le bac a soldes d'une grande surface ;



Du coup je l'avais acheté en double.

Urizen a écrit:

sicr a écrit:

Légèrement HS, mais Forestier et son livre sont de vraies purges. Revenons aux classiques :



Les trois volumes sont indispensables.

J'avais un peu halluciné en tombant sur cette "version" dans le bac a soldes d'une grande surface ;



Du coup je l'avais acheté en double.

ce ne sont pas deux livres différents ?

sicr a écrit:

Légèrement HS, mais Forestier et son livre sont de vraies purges. Revenons aux classiques :

Purge, c'est un peu fort. En dépit de maintes facilités mesquines dans ses chro, son style ultra-mauvaise foi est bien adapté à l'exercice : prélèvement arbitraire de détails anecdotiques de la trame narrative, pour les juxtaposer en abolissant les liens de causalité, c'est toujours marrant. Alors soit, un tel traitement peut faire passer n'importe quel chef-d'oeuvre pour une daube farcie - légèrement gênant, en effet.

L'autre problème, c'est sa conception aberrante du nanar comme mauvais film propre à exciter la bile - ce queNanarland nomme un navet. Le véritable nanardeur n'est pas un kéké aigri et ennuyé se vautrant dans les passions tristes (fiel, condescendance, déréliction postmoderne) pour reprendre la terminologie de Spinoza; le véritable nanardeur aime s'émerveiller devant des objets cinématographiques d'art brut surréalisant.
(Je place sans un instant d'hésitation Starcrash, Devil Story et Hercule avec Lou Ferrigno aux côtés de Bergman, Fellini et Ozu sur le podium du cinéma mondial.)

Ah, et à part ça, révérence aux Craignos Monsters, somme encyclopédique à la scientificité sans égale.

Béroalde De Fuzz a écrit:

sicr a écrit:

Légèrement HS, mais Forestier et son livre sont de vraies purges. Revenons aux classiques :

Purge, c'est un peu fort. En dépit de maintes facilités mesquines dans ses chro, son style ultra-mauvaise foi est bien adapté à l'exercice : prélèvement arbitraire de détails anecdotiques de la trame narrative, pour les juxtaposer en abolissant les liens de causalité, c'est toujours marrant. Alors soit, un tel traitement peut faire passer n'importe quel chef-d'oeuvre pour une daube farcie - légèrement gênant, en effet.

L'autre problème, c'est sa conception aberrante du nanar comme mauvais film propre à exciter la bile - ce queNanarland nomme un navet. Le véritable nanardeur n'est pas un kéké aigri et ennuyé se vautrant dans les passions tristes (fiel, condescendance, déréliction postmoderne) pour reprendre la terminologie de Spinoza; le véritable nanardeur aime s'émerveiller devant des objets cinématographiques d'art brut surréalisant.
(Je place sans un instant d'hésitation Starcrash, Devil Story et Hercule avec Lou Ferrigno aux côtés de Bergman, Fellini et Ozu sur le podium du cinéma mondial.)

Ah, et à part ça, révérence aux Craignos Monsters, somme encyclopédique à la scientificité sans égale.

Forestier confond nanars, navets et films qu'il n'a simplement pas aimé. Dans ses chroniques, sa mauvaise foi tourne souvent au ridicule je trouve.

sicr a écrit:

ce ne sont pas deux livres différents ?

Si, je me suis taté sur le terme "version" car on y retrouve certains éléments, dans mon souvenir, mais le terme est mal choisi. On dirait une adaptation pour les gosses.

Eric a écrit:

y a aussi l'invasion de nazis exilés sur la lune

Partant du postula que ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, et y ajoutant l'idée que le ridicule ne tue pas, je dirai que...

Ce film a la mega-classe. Ou quelque chose d'avoisinant. Il a un sens du cool et une conscience de son fun admirables, au delà de la nanarditude.

N'oublions pas que Iron Sky est un film de fans financé en partie par des fans ! Et pis dans le genre je suis sur que ça vaudra 100 Michael Bay (j'ai hâte de le voir)

Tu ne regrettera pas, on va de "what the fuck" en "non, si, ils ont osé" à un rythme étourdissant.

La prof d'anglais nazi qui perd ses fringues à cause de la dépressurisation, des répliques comme "le suspect est un noir, non armé mais peut être en colère", Sarah Palin présidente, c'est de la gaudriole de haut vol.

Fort sympathique Iron Sky. Plus esprit potache que nanard mais bon de toute façon c'est le genre de film où tu fait pas marcher ton cerveau. Du moment que c'est fun, c'est cool, et là j'ai trouvé ça très très fun. (ça c'est de la critique de film de haute volée)

Cool Jerk a écrit:

Fort sympathique Iron Sky. Plus esprit potache que nanard mais bon de toute façon c'est le genre de film où tu fait pas marcher ton cerveau. Du moment que c'est fun, c'est cool, et là j'ai trouvé ça très très fun. (ça c'est de la critique de film de haute volée)

je suis toujours enclin à croire un mec qui a aimé The Zumbies (d'ailleurs le tome 2 se fait attendre ...)

Ah oui putain il sort quand ce tome 2

Cool Jerk a écrit:

Ah oui putain il sort quand ce tome 2

il devait sortir le 20/06 ... toujours pas annoncé comme repoussé.... mon dealer me tient informé, je ferai passer

fin aout d'après lindingre lui même (sur son blog)

Cool Jerk a écrit:

fin aout d'après lindingre lui même (sur son blog)

ouais c'est qu'ils annoncaient en mai mais chez les libraires ils ont une date de livraison pour le 20/06. j'ai un BD'net à côté du boulot et ils savent pas du tout quand ce sera dispo (quelle bande de branleur chez Fluide Glacial )

Séance de psychanalyse juive sauce Coen. Parfaire maitrise de la caméra et acteurs au taquet. A ne pas prendre pour une comédie pure, les zygomatiques ne fonctionnant pas à pleins tubes. On sourit (rarement) plus qu'on ne rit. Seuls les rêves de Larry (le type sur le toit) sont réellement drôles.

Film plutôt cynique sur la communauté juive (je suppute qu'il faille être juif pour apprécier complètement le métrage) du Midwest, fonctionnant à deux à l'heure, avec ses rabbins psy et ses traditions que plus personne ne connait.

Défilé de trognes avec mention spéciale pour la bourgeoise de Larry que j'ai trouvé flippante.

Vu La part des Anges.

Bon, je ne comprends pas non plus pourquoi il a été primé à Cannes mais ça donne une excuse supplémentaire pour boire du whisky. Autrement, ça se regarde bien.

En y réfléchissant, je crois que je suis content qu'il ait été primé, ça me fait oublier l'imposture du siècle qu'était Tree of life. Prendre un 2ème whisky, tiens.

Moonrise Kingdom pour la 3eme fois: ça passe toujours aussi bien!