Avis aux éclaireurs des salles obscures.

(C'etait pour donner un exemple non ridicule)

Spoiler:

blau_up a écrit:

bon je note que personne n'a réagi au fait que j'ai posté un film dans lequel on peut voir un mini (vrai) live des Ramones et quelques scènes d'anthologie telle que une teenager qui organise avec sa classe (de filles) une chorégraphie sur une chanson des Ramones

suis-je le seul à aimer les séries B produites par Roger Corman?

un classique, pas fabuleux, mais assez bon et relativement unique pour être un "must" à voir pour tout fan de punk rock.

exact!

pas un grand film mais très marrant et puis voir les Ramones de la sorte ça fait super plaisir!

c'est un peu l'équivalent pour la fin des 70s de film comme "Wild in the Streets" dans les 60s

Enfin ! Gentiment anar' (avec un zeste de misogynie made in Blier), répliques bidonnantes et paysages giscardiens (assez magiques). Même si le film a logiquement perdu du scandale qui l'entourait en 74, les dialogues (notamment) lui confèrent toujours le statut de film culte.

Je l'ai pas vu tiens.
Ça poutre Calmos ou bien?

Yves Guillotines a écrit:

Je l'ai pas vu tiens.

Il le fô, pourtant.

Citation :

Ça poutre Calmos ou bien?

Pas vu non plus, mais d'après Ziggy ça vaut son pesant de cacahuètes magret de canard.

Omsk a écrit:

(avec un zeste de misogynie made in Blier)

Ah, ça peut se discuter, je dirais qu'il ne faut ptêt pas assimiler ou confondre la misogynie des personnages avec le "propos" de Blier, et ça vaut pour Les valseuses comme pour le reste (j'ai pas tout vu, ceci dit)

Pour Les valseuses, le film est quand même tiré du bouquin dudit Blier. Et même si ça ne m'a pas plus dérangé que ça ici, de ce que j'ai vu de sa filmo, je trouve qu'il manque souvent de doigté et de profondeur pour présenter les femmes à l'écran. Pas mal cantonnées aux seconds rôles, elles incarnent souvent la figure de l'emmerdeuse, la nunuche, la morue ou la peine à jouir (rayer la mention inutile).

Dans Calmos non plus elles ne sont pas mises à l'honneur hahaha

Sans blague ? Vraiment ? En 2012 on passe toujours à ce point à côté de Calmos ou les hommes sont des sous merdes et les femmes méritantes ????

...

Omsk a écrit:

Et même si ça ne m'a pas plus dérangé que ça ici, de ce que j'ai vu de sa filmo, je trouve qu'il manque souvent de doigté et de profondeur pour présenter les femmes à l'écran. Pas mal cantonnées aux seconds rôles, elles incarnent souvent la figure de l'emmerdeuse, la nunuche, la morue ou la peine à jouir (rayer la mention inutile).

Mais Blier suit le chemin des mecs, or les mecs sont quoi dans ses films ? En vrac : des obsédés, des queutards, des orgueilleux, des lâches, des grandes gueules/beaux parleurs, ils ne savent pas ce qu'ils veulent (alors que les stéréotypes voudraient que ce soient une tare toute féminine), ils ne sont pas foutus de capter que les femmes ne correspondent pas aux fantasmes qui leur bouffent le crâne, et bien sûr c'est bien plus simple pour eux d'affirmer de beugler que c'est la faute de ces tordues de gonzesses plutôt que d'admettre leurs faiblesses et maladresses (y a qu'à voir la réaction des deux zouaves quand le personnage de Miou-Miou prend enfin son pied, un exemple au hasard). De toute façon, ils peuvent gueuler et pérorer tout ce qu'ils peuvent, mais ils sont incapables de vivre sans les nanas (qui, elles, savent aisément se passer de leurs tronches)

D'ailleurs, dans les séquences avec Jeanne Moreau, c'est très clair : ils s'éclatent (tous les trois !), mais les mecs ne voient pas plus loin que le bout de leur queue, et ne sont donc pas fichus de sentir le désespoir et la tragédie qui sourdent en elle (et ils se le prennent très brutalement dans la gueule)

ZiGGy a écrit:

Sans blague ? Vraiment ? En 2012 on passe toujours à ce point à côté de Calmos ou les hommes sont des sous merdes et les femmes méritantes ????

Merci, c'est bien l'idée que je m'en faisais d'après ta description

Dahu Clipperton a écrit:

Mais Blier suit le chemin des mecs, or les mecs sont quoi dans ses films ? En vrac : des obsédés, des queutards, des orgueilleux, des lâches, des grandes gueules/beaux parleurs, ils ne savent pas ce qu'ils veulent (alors que les stéréotypes voudraient que ce soient une tare toute féminine), ils ne sont pas foutus de capter que les femmes ne correspondent pas aux fantasmes qui leur bouffent le crâne, et bien sûr c'est bien plus simple pour eux d'affirmer de beugler que c'est la faute de ces tordues de gonzesses plutôt que d'admettre leurs faiblesses et maladresses (y a qu'à voir la réaction des deux zouaves quand le personnage de Miou-Miou prend enfin son pied, un exemple au hasard). De toute façon, ils peuvent gueuler et pérorer tout ce qu'ils peuvent, mais ils sont incapables de vivre sans les nanas (qui, elles, savent aisément se passer de leurs tronches)

D'ailleurs, dans les séquences avec Jeanne Moreau, c'est très clair : ils s'éclatent (tous les trois !), mais les mecs ne voient pas plus loin que le bout de leur queue, et ne sont donc pas fichus de sentir le désespoir et la tragédie qui sourdent en elle (et ils se le prennent très brutalement dans la gueule)

Hé hé, tout ça est vrai mon cher Dahu. Mais je peux aussi retourner cet argumentaire dans l'autre sens. Si l'on reste sur Les valseuses (où Blier, réalisateur et scénariste, ne peut complètement se détacher du caractère de ses personnages), le duo Dewaere / Depardieu, certes guidé par sa braguette, bourré de charisme apparaît supérieur. Ce sont deux électrons, certes un peu bébêtes mais surtout libres, pourfendeurs de la morale bourgeoise, révélant aux femmes leurs désirs et leur sexualité. Alors, c'est pas toujours glorieux pour eux mais ils arrivent à leurs fins. Ils mènent la barque et les femmes ne sont que d'éternelles faire-valoirs qui ne savent pas ce qu'elles veulent.

Elles sont toutes coincées dans des carcans sociétaux : la famille, le boulot, le petit ami à la manque... Jusqu'à ce que nos loubards libertaires débarquent pour leur faire goûter à la vraie vie. Pour Moreau, on peut là aussi supputer qu'elle reste prisonnière de son passé, de sa mentalité de taularde. Avec leurs muscles et leur bagout, Dewaere / Depardieu s'arrogent une certaine supériorité sur les femmes. Et s'ils commettent force maladresses, ils finissent par emporter et le morceau et les suffrages.

Dahu Clipperton a écrit:

ZiGGy a écrit:

Sans blague ? Vraiment ? En 2012 on passe toujours à ce point à côté de Calmos ou les hommes sont des sous merdes et les femmes méritantes ????

Merci, c'est bien l'idée que je m'en faisais d'après ta description

Ce serait une interprétation assez saugrenue si elle était sérieuse et sincère plutôt qu'une fanfaronnade issue d'un désir de paraître original.

Citation :

elles incarnent souvent la figure de l'emmerdeuse, la nunuche, la morue ou la peine à jouir

C'est des filles, quoi.

MC5 m'a tuer a écrit:

Citation :

elles incarnent souvent la figure de l'emmerdeuse, la nunuche, la morue ou la peine à jouir

C'est des filles, quoi.

T'as pas ton bac à réviser toi?

Sujet très sensible.

MC5 m'a tuer a écrit:

Sujet très sensible.

Alle, haut les coeurs!

Yves Guillotines a écrit:

Dahu Clipperton a écrit:

ZiGGy a écrit:

Sans blague ? Vraiment ? En 2012 on passe toujours à ce point à côté de Calmos ou les hommes sont des sous merdes et les femmes méritantes ????

Merci, c'est bien l'idée que je m'en faisais d'après ta description

Ce serait une interprétation assez saugrenue si elle était sérieuse et sincère plutôt qu'une fanfaronnade issue d'un désir de paraître original.

Ah, mordicum, yé souis percé à jour ! Mon plan diabolique s'écroule !!!

Sérieusement : j'ai toujours eu du mal à voir comme sexiste un film dont les personnages masculins sont finalement comparés à des morpions écrasés par le vigoureux vit d'un véritable mal capable de faire jouir une femme - lui. Je connais les arguments et les critiques de l'époque, mais pour moi, Calmos, si l'ont peut lui reprocher sa bêtise et bien des chose, si je peux comprendre qu'il en énerve certains, est avant tout une attaque frontale contre les petits mecs minables qu'il décrit. Ces mecs qui fuient, qui se réveillent en pleurant de leurs cauchemars, qui ne pensent qu'à bouffer. Doit on vraiment croire Blier capable de penser que la vie monastique soit une bonne chose, pour ne pas voir dans les scènes avec son père en curé, et la remontrance donnée à l'ado amoureux, le signe de la dérision ? Enfin ! Ils ont peur des femmes !
Les femmes, elles, sont bien des choses dans ce film, mais elles ne sont pas minables - elles prennent les choses en main. Elles sont actives. Parmi des humains généralement nuls, c'est toujours mieux que rien. Au final, avec en particulier la scène de conclusion, on peut imaginer chez Blier un léger regret d'un temps où les hommes étaient des hommes, mais je n'y vois pas le sexisme qui pourrait accompagner ce type de réflexion, puisqu'il n'implique jamais dans le film que les femmes soient en tord, le progrès féministe n'est ni en cause ni en question, il est hors du problème : le sujet se résume aux hommes (malgré le coté guerre d'une partie du film, il n'est pas question de lutte des sexes sur le fond, tout au plus d'affirmation). Tout cliché de carte postale qu'il soit, le couple évoquant l'idéal en conclusion ne fait pas vraiment penser à une ménagère au service de son Raymond.

Grandiose visuellement, scénario chouette mais ils cherchent trop à poser des questions et à y répondre.

Ouais Calmos c'est cool. Par contre je vois pas trop pourquoi il devrait y avoir un message. Il s'amuse, il s'éclate. C'est un film proprement délirant, quand même, je vois vraiment pas pourquoi on devrait se casser les couilles à chercher un message… Quel intérêt pour nous, quel intérêt pour lui ?

Moi j'ai vu les 3 « Parrain » cette semaine, c'était cool (n'avais jamais vu). Un peu moins le troisième je trouve, peut-être parce que c'est une fin

Pourquoi ça devrait etre un "message" qu'il y ait un sens ? Pourquoi y aurait il a chercher alors qu'il est simplement là ? Pourquoi serai ce casse couilles ?

ZigZagWanderer a écrit:

Moi j'ai vu les 3 « Parrain » cette semaine, c'était cool (n'avais jamais vu). Un peu moins le troisième je trouve, peut-être parce que c'est une fin

Le troisième est le moins instantané, mais quand tu le reverras dans deux ans tu prendras une grosse baffe. Déjà parce que tu te souviendras de chaque plan (tous sont très marquants), et ensuite parce que tu le regardes différemment quand tu connais la fin, et que le film y gagne une profondeur nouvelle, toute shakespearienne (comme dit mon père qui dit pas souvent des trucs malins mais qui en dit quand même).
Au final les trois se valent, je crois. Le troisième est juste dans un registre différent. C'est une fin, ouais, bien vu.

Ce que je voulais dire c'est qu'étant le troisième, étant une fin, a un côté « décadence obligée », (d'ailleurs la famille Corleone me fait un peu penser à l'Empire romain ) les temps ont changés, etc., thème qui m'ennuie un peu, justement. Ou peut-être que je regarde simplement trop de séries en ce moment
Et le Michael Corleone vieux est le moins convainquant des parrains — il loin d'être nul hein, mais quand même, il est moins bien.

MC5 m'a tuer a écrit:

Le troisième est le moins instantané, mais quand tu le reverras dans deux ans tu prendras une grosse baffe.

tu parles, autant les 2 1ers sont des chefs d'oeuvre, autant le 3 est juste un bon téléfilm.