Avis aux éclaireurs des salles obscures.

ZiGGy a écrit:

Ce film ferait oublier qu'Angelopoulos était un gros con prétentieux.

Certes, et sur ce point les témoignages paraissent concorder, mais enfin: mais encore? On peut certes toujours arguer que Hugo était péteux, Baudelaire un emmerdeur anti-belges et Proust un gros pourlécheur de duchesses racornies: et l’œuvre, alors? Le Regard d'Ulysse, en l’occurrence: sublime ou indigeste?

Ses œuvres étaient prétentieuses. Pas Le Regard d'Ulysse.
Le fait d'être centré autour d'un acteur aide sans doute à éviter un film totalement construit comme piédestal pour l'image du réalisateur/auteur/dieu.

Mouais... Justement, ne sentirait-on pas une légère identification du cinéaste Angelopoulos au personnage de Keitel, cinéaste nommé A.?
Quant au reste... tu ne serais pas un poil inquisiteur, en matière de septième art, camarade? (J'aurais mauvaise grâce à te le reprocher.    )
Il me semble, par exemple, et malgré mes souvenirs très, très lointains, que L'Apiculteur était un film plus simple et touchant, par exemple.

scénar/acteurs solides, mais esthétiquement, abominable... bon film au final

Laurent Bigot a écrit:

scénar/acteurs solides, mais esthétiquement, abominable... bon film au final

Je l'avais trouvé bien ce film (comme tout ce que fait Altman globalement)
Putain de plan séquence en ouverture!

Impossible de remettre la main sur le nom d'un film dont j'ai besoin : il serait cadré tout du long avec des visages en bas du cadre et beaucoup d'air au-dessus. Si ça dit quelque chose à l'un d'entre vous...

film quasi parfait, se voit, re-voit, re-re-voit...

bon film bien foutu

je ne dirai qu'un seul mot: Wes Anderson (je sais, ça fait 2)

Il tourne un peu en rond le bonhomme ?

Mouaip, scepticisme je suis.

grand film pourtant.

Laurent Bigot a écrit:

film quasi parfait, se voit, re-voit, re-re-voit...

C'est effectivement un très bon film de blaguesploitation. C'est sans doute moins drôle si on a vu aucun film de blaxploitation avant.

Tiends d'ailleurs il y a pas longtemps je me suis farci Sweet Sweetback's Bad Asssss Song.

Une vraie merde.

J'en suis sorti avec une grosse migraine.
La bande-son est bonne, sauf aux moments où Melvin Van Peebles intervient : à chier ! À chier, à chier, à chier.
The bled your brotheeeeeeeeeeeeeeer ♫ The bled your sisteeeeeeeeeeeeer ♫ etc.
et ça disons trente-six fois... ASSEZ !   

Je sais pas si on peut dire que c'est de la blaxploitation, si j'ai bien compris c'était le premier film du genre mais celui là est bien particulier... c'est un truc pseudo-expérimental artistique relou j'sais pas quoi... avec trois fois les mêmes plans, trois fois les mêmes répliques à la suite, des effets d'image bizarres foireux, etc.

Je crois même que Coonskin m'avait paru moins foireux et chelou.

Yves Guillotines a écrit:

Tiends d'ailleurs il y a pas longtemps je me suis farci Sweet Sweetback's Bad Asssss Song.

Une vraie merde.

moi je le trouve bon ce film.

Perso je m'attendais à beaucoup mieux, premier film d'un genre que j'aime bien, film mytique qui paraît-il a fait l'effet d'une bombe outre-Atlantique à sa sortie, etc.
J'ai été très déçu. On voit que le bonhomme a traîné en France, terre des cinéastes qui reniflent leurs flatulences avec délectation.

Yves Guillotines a écrit:

Perso je m'attendais à beaucoup mieux, premier film d'un genre que j'aime bien, film mytique qui paraît-il a fait l'effet d'une bombe outre-Atlantique à sa sortie, etc.
J'ai été très déçu. On voit que le bonhomme a traîné en France, terre des cinéastes qui reniflent leurs flatulences avec délectation.

un film comme ça, cela s'aborde comme une série B et ça fonctionne totalement à ce niveau (d'autant plus si on s'intéresse au contexte historique du black power)

Non mais d'accord, tous les films de blaxploitation s'abordent comme des films de série B, mais dans celui là il y a une dimension expérimentale arty je sais pas quoi qu'on ne retrouve pas trop dans les autres, il est à part.

Yves Guillotines a écrit:

Non mais d'accord, tous les films de blaxploitation s'abordent comme des films de série B, mais dans celui là il y a une dimension expérimentale arty je sais pas quoi qu'on ne retrouve pas trop dans les autres, il est à part.

ce qui le rend d'autant plus intéressant, mais ça reste une série B (Melvin VP a bossé pour Hara Kiri en France pas pour les Cahiers du Cinéma)

je garde un bon souvenir de Sweet Sweetback's Bad Asssss Song aussi

Bon, et bien je suis condamné à l'éternelle solitude à chaque fois que j'exprime un jugement de valeur  

Le titre envoie du steak à lui-seul. Et j'avais bien aimé aussi le film.
 

Ah mais faut dire un truc : je l'ai vu sobre.
Peut-être que ça joue, j'essaierai de le regarder avec un spliff, pour voir ce que ça donne, si ça se trouve c'est comme certains albums de psyché, pour les apprécier il faut être un peu défoncé.

Yves Guillotines a écrit:

Ah mais faut dire un truc : je l'ai vu sobre.
Peut-être que ça joue, j'essaierai de le regarder avec un spliff, pour voir ce que ça donne, si ça se trouve c'est comme certains albums de psyché, pour les apprécier il faut être un peu défoncé.

je suis sombre depuis toujours donc ça n'est pas obligatoire d'être stoned pour apprécier.

Laurent Bigot a écrit:

je suis sombre depuis toujours

Très beau lapsus

beat4less a écrit:

Laurent Bigot a écrit:

je suis sombre depuis toujours

Très beau lapsus

accidentel mais je ne le changerai pas ha ha