Avis aux éclaireurs des salles obscures.

y a pas une fonction spoiler sur le forum ?

Mea culpa...

En même temps, avoir vu une purge comme le sixième sens AVANT d'avoir vu Carnival of Souls...

Hein ? Ouais, ok, je sors.

Mr BOF a écrit:

En même temps, avoir vu une purge comme le sixième sens AVANT d'avoir vu Carnival of Souls...

... Ca s'appelle avoir eu 15 ans quand il est sorti...

Chuis allé voir Le voyage dans la lune de Méliès, remasterisé et avec son docu. Très bien. Sauf, sauf, sauf que la musique qu'ils ont collée sur le film, c'était... Air. Ouais. Air, donc, qui a ÉVIDEMMENT pondu une espèce de BO space-rock 70s complètement anachronique, méga-gonflante, non pas qu'elle soit mauvaise mais du genre qui te bouffe l'image complètement. Il paraît qu'en interview ils ont dit ça : "Regardez donc ce beau clip d'un quart d'heure qu'on mis sur nos chansons!".

un excellent Kitano! j'y sens même une pointe de Takeshi Miike.

J'ai vu deux films cette semaine: "A dangerous method" de Cronenberg et "Hugo Cabret" de Scorcese.

Le Cronenberg évoque la dispute historique entre Freud (Mortensen) et Jung (Fassbender) et la relation passionnée de ce dernier avec une patiente (Keira Knightley). Si le sujet est fascinant pour quiconque s'intéresse un tant soit peu à la psychanalyse, il ne se passe strictement rien cinématographiquement parlant, le film n'étant au bout du compte qu'une suite de conversations et d'échanges épistolaires à base de champ/contrechamp. Dommage et surprenant de la part de Cronenberg, d'autant que ses acteurs sont irréprochables.

"Hugo Cabret" rend hommage à l'un des pionniers du cinéma, Georges Méliès, interprété par Ben Kingsley. En vrai historien du cinéma (voir son superbe "Voyage à travers le cinéma américain"), Scorcese réussit à transmettre son admiration pour l'auteur du "Voyage dans la lune" mais son film n'échappe pas au côté carte postale Paris années 20 améliepoulainisant sur fond d'accordéon et à un final tout le monde il est beau tout le monde il est gentil. Il paraît que son utilisation de la 3D est époustouflante, mais j'ai vu le film en version "normale".

el hidalgo del quinto a écrit:

son film n'échappe pas au côté carte postale Paris années 20 améliepoulainisant sur fond d'accordéon ".

c'est sûr que commencé quasiment le film avec la gamine portant berret et baguette c'était un peu poussé, mais Scorcese réussit à bien faire passer la pilule je trouve car on sent qu'il utilise tous ces clichés avec amour, pas juste par simple facilité. même s'il a dû faire des concessions à Hollywood en vue de faire un film tout public (donc imparfait), il le fait sans avoir à (trop) en rougir.

Laurent Bigot a écrit:

el hidalgo del quinto a écrit:

son film n'échappe pas au côté carte postale Paris années 20 améliepoulainisant sur fond d'accordéon ".

c'est sûr que commencé quasiment le film avec la gamine portant berret et baguette c'était un peu poussé, mais Scorcese réussit à bien faire passer la pilule je trouve car on sent qu'il utilise tous ces clichés avec amour, pas juste par simple facilité. même s'il a dû faire des concessions à Hollywood en vue de faire un film tout public (donc imparfait), il le fait sans avoir à (trop) en rougir.

je suis d'accord,
et je ne pense pas qu'on ai vu le même film du coup, denis, car ce film là est vraiment pensé et réussi en 3D!

Le ciné et moi, c'est un peu comme un canard avec des gants de boxe devant une boite de conserve, néanmoins ce que j'ai vu récemment :
17 filles, sympatoche
Le Havre, excellent
Shame, vide (pas autant que le Somewhere de Sofia Coppola ceci dit)

beat4less a écrit:

vide (pas autant que le Somewhere de Sofia Coppola ceci dit)

bien chiant ce SC en effet (et pourtant j'aimais beaucoup les précédents, mais au lieu de faire du Gus Van Sant des mauvais jours, elle devrait se contenter de faire du Sofia C)

Ben moi j'avais plutôt bien aimé "Somewhere". Alors ok elle fait toujours le même film, ok elle a le symbolisme plutôt appuyé (le coup de la voiture qui tourne en rond d'entrée), ok c'est du cinoche de petite fille pourrie-gâtée, mais après il faut reconnaître que c'est visuellement toujours intéressant, que chaque plan est travaillé et pensé à l'extrême.

Ce que j'apprécie dans un film comme "Somewhere", c'est finalement qu'il n'en reste rien, et que le film n'est pas fait pour survivre à lui-même, mais pour être apprécié en tant que pur objet esthétique sur le moment (une suite de tableaux, en qq sorte), qu'expérience éphémère. C'est une vision du cinéma qui se défend et qui à mon sens en vaut bien d'autres.

Frankystooge a écrit:

Quelqu'un a vu ce film ?

J'ai trouvé ça bof.
Le début jusqu'aux Beatles pré-Rubber soul est cool, ya de bonnes archives mais après ça scotche sur l'aspect méditation/Inde et tout le bordel : soporifique (mais p'têt fidèle au personnage ceci dit).
ça va dans le sens que l'acide a fait des ravages, 3 mois de teuf puis 30 ans de descente bad-trip.
Ah oui et si on en doutait, Clapton est dans le top 5 des types les moins intéressants du monde.

j'ai vu que le premier DVD, ça m'a pas scotché non plus

Soigné et remarquablement interprété, et l'impression, parfois, de voir un Terrence Malick en plein bad trip.

Urizen a écrit:

Soigné et remarquablement interprété, et l'impression, parfois, de voir un Terrence Malick en plein bad trip.

Faut que je le vois celui-là ! Micheal Shannon

Très bon film ce Take Shelter. Un petit manque de rythme au milieu mais original et pas téléphoné.

Vu cet après-midi.

C'est pas encore du grand Clint. Certes, c'est bien filmé, belle photo, bons acteurs (Di Caprio en tête)...mais une histoire à base de flash back mal branlés, c'est mou, on ne ressent pas vraiment les enjeux et on finit par s'ennuyer poliment.

Dommage.

young-men-dead a écrit:

Urizen a écrit:

Soigné et remarquablement interprété, et l'impression, parfois, de voir un Terrence Malick en plein bad trip.

Faut que je le vois celui-là ! Micheal Shannon

Petite déception quand même. Très bonne idée, mais on sent vraiment que plus le film avance, plus le réal ne sait pas quoi en faire...du coup il essaye de nous embrouiller et de faire un truc intello / démerder vous, en croyant que ça va passer...boarf. Très grande mise en scène par ailleurs (même si il est assez faible sur les scènes de dialogues, parfois presque ridicules). Bref, mitigé !

Comment ça peut être une grand mise en scène si ça ne veut rien dire, pour toi ? Comment ça peut être "intello / dermerdez vous" et grand ?

D'ailleurs pour une réponse perso, oui la mise en scène est grande, justement parce que l’interprétation sans être donnée clé en main, et en laissant de la place au jugement, est fournie par le film. Un peu comme si Lars Von Truc avait fait quelque chose de bien avec Melancholia au lieu d'une merde haineuse de plus.

j'ai beaucoup aimé Mélancholia (à part les 5 premières minutes)

j'suis surement également du genre à pas avoir grande confiance en la nature humaine...
mais j'aimerais bien avoir ton argumentation "cinématographique" pour le "merde"...

Je ne sais pas, je ne l'ai pas vu.

A Dangerous Method (bon Cronenberg sur Jung, Freud et la naissance de la psychanalyse).

ZiGGy a écrit:

Comment ça peut être une grand mise en scène si ça ne veut rien dire, pour toi ? Comment ça peut être "intello / dermerdez vous" et grand ?

D'ailleurs pour une réponse perso, oui la mise en scène est grande, justement parce que l’interprétation sans être donnée clé en main, et en laissant de la place au jugement, est fournie par le film. Un peu comme si Lars Von Truc avait fait quelque chose de bien avec Melancholia au lieu d'une merde haineuse de plus.

Pour moi la mise en scène est vraiment forte, dans un sens purement technique (plans / sons, etc.), c'est vraiment super chiadé ! Après derrière ya une histoire qui tient moyennement la route selon moi. Tu dis qu'il laisse la place au jugement mais pour moi c'est un aveu de faiblesse, il enclenche trop de trucs pour se contenter d'un démerdez vous, c'est paresseux et un peu poseur je trouve. (pourtant les fins évasives ça me dérange pas trop d'habitude)

Spoiler:

Le film est super tendu, puissant, etc. et la fin super molle, c'est pas passé avec moi ! Du coup j'peux pas m'empêcher de refaire le film et de me dire "merde en fait là tu jouais juste au branleur"

Excellent ce Take Shelter et bien aimé la fin en fait...

Spoiler:

Effectivement c'est un peu mou à l'image de l'acteur principal (j'avais envie de le baffer pour le réveiller par moment). Pas un mauvais film mais la montée dans la folie retombe comme un soufflé en cours de route.