Et les livres sans images, alors?

Pis comme mon pote l'a sur ses étagères, avant de m'endormir, retour aux fondamentaux

Foxhole a écrit:

J'ai tenté avec un ami - grave erreur, il n'a retenu de son vague feuilletage (oui, il l'a feuilleté) (feuilleté) du bouquin qu'une somme de phrases et d'expressions qui l'ont définitivement convaincu qu'il était quelqu'un de trop convenable pour m'emprunter des livres.

une solution : change d'amis. la famille on peut rien faire, c'est la famille. Les amis par contre...

Foxhole a écrit:

Ouais, mais absolument pas recommandable (et c'est pas juste parce qu'il fait 1400 pages). Ou si, à un abonné aux histoire de bas-fonds glauques et déglingués.
J'ai tenté avec un ami - grave erreur, il n'a retenu de son vague feuilletage (oui, il l'a feuilleté) (feuilleté) du bouquin qu'une somme de phrases et d'expressions qui l'ont définitivement convaincu qu'il était quelqu'un de trop convenable pour m'emprunter des livres.

MC5 m'a tuer a écrit:

(je lis jamais autant que quand je suis censé réviser )

Tiens, étrange, il me semble que l'an dernier je me disais la même chose.

N'importe quel amateur de Faulkner peut y trouver son compte, a mon avis, c'est pas si rare que ça

Après La Famille Royale c'est effectivement le plus radical/éprouvant que j'ai lu de Vollman, je crois que Omsk a lu Central Europe je ne sais pas ce qu'il en a pensé en définitive ?

Urizen a écrit:

Après La Famille Royale c'est effectivement le plus radical/éprouvant que j'ai lu de Vollman, je crois que Omsk a lu Central Europe je ne sais pas ce qu'il en a pensé en définitive ?

Yep, j'avais entamé l’œuvre de Vollmann (l'un des auteurs américains les plus enthousiasmants du moment) par Central Europe, une immense et géniale fresque européenne avec comme principale toile de fond la guerre Hitler-Staline en y faisant les portraits de Chostakovitch, Paulus ou Vlassov. De lui, j'ai également lu Les Fusils (histoire polaire que j'ai eu du mal à terminer) et Pourquoi êtes vous pauvres ? (très accessible). Actuellement, je m'attaque à ça.



C'est une version expurgée de celle sortie aux États-Unis (7 volumes) où l'auteur questionne la violence, sa légitimité à travers (pour l'instant) de nombreux calculs moraux : Gandhi, Marx, Trotski, Napoléon, Platon, Lycurgue... Dans la suite, il confronte la violence avec ses expériences personnelles comme il le fait souvent. Un bouquin à la croisée des sciences politiques, sociales et de la philosophie. Parfois foutraque ou ardu à lire mais incroyablement stimulant intellectuellement parlant.

je poursuis l'oeuvre de I. Slim, toujours aussi passionnant, celui-ci suit la carrière d'un petit arnaqueur à Chicago dans les années 30-40.

Omsk a écrit:

Urizen a écrit:

Après La Famille Royale c'est effectivement le plus radical/éprouvant que j'ai lu de Vollman, je crois que Omsk a lu Central Europe je ne sais pas ce qu'il en a pensé en définitive ?

Yep, j'avais entamé l’œuvre de Vollmann (l'un des auteurs américains les plus enthousiasmants du moment) par Central Europe, une immense et géniale fresque européenne avec comme principale toile de fond la guerre Hitler-Staline en y faisant les portraits de Chostakovitch, Paulus ou Vlassov. De lui, j'ai également lu Les Fusils (histoire polaire que j'ai eu du mal à terminer) et Pourquoi êtes vous pauvres ? (très accessible). Actuellement, je m'attaque à ça.



C'est une version expurgée de celle sortie aux États-Unis (7 volumes) où l'auteur questionne la violence, sa légitimité à travers (pour l'instant) de nombreux calculs moraux : Gandhi, Marx, Trotski, Napoléon, Platon, Lycurgue... Dans la suite, il confronte la violence avec ses expériences personnelles comme il le fait souvent. Un bouquin à la croisée des sciences politiques, sociales et de la philosophie. Parfois foutraque ou ardu à lire mais incroyablement stimulant intellectuellement parlant.

J'ignorais que Le Livre des Violences -régulièrement cité dans Pourquoi êtes-vous pauvres? d'ailleurs,avait fait l'objet d'une traduction en francais -fusse-t-elle expurgée- du coup je vais noter ça! Merci!

Dahu Clipperton a écrit:

C'est lequel que t'as commencé?

Les compagnons de la grappe, donc... Ca faisait longtemps que j'avais pas pris un tel plaisir à la lecture. Très sarcastique et fin et beau (ouais), comme d'habitude.

Dahu Clipperton a écrit:

'fin, faudra que je m'attaque à Demande à la poussière, la préface incluse dans Grosse faim est du genre estomaquante

Il est superbe, celui-ci. Très émouvant tout en étant drôle. En fait, c'était celui-ci le dernier livre qui m'avait procuré un "tel plaisir" sus-mentionné. Ca date d'il y a six mois, et c'est le dernier livre que j'ai véritablement dévoré, j'ai traîné monstrueusement pour tous les suivants.

Dahu Clipperton a écrit:

Mon chien stupide vaut le coup... si on aime les chiens

Celui-ci m'avait un peu moins plu. Pourtant j'aime les chiens.

Urizen a écrit:

? d'ailleurs,avait fait l'objet d'une traduction en francais -fusse-t-elle expurgée- du coup je vais noter ça! Merci!

De rien, amigo. Vollmann, entre autres choses, argue en début d'ouvrage : "Pareillement, cette version abrégée n'a qu'une seule justification : je l'ai faite pour l'argent." Il fait, en sus, le pari que cette seconde pièce ne démérite en rien de la première. Pour ma part, j'en suis (et je m'arrêterai là, de peur de déflorer le livre, fusse t'il un poids lourd de 900 pages) à une illustration où : Vollmann s'arrêtant en guise d'exemple sur la défense de la classe (et donc sa légitimité à être violente) use de la dékoulakisation. Quelle était la position de Staline ? De ses collaborateurs ? Des fanatiques de la base ? Qu'est ce qu'une classe ? Qu'en disent les préceptes marxistes ? Qu'en a dit Lénine ? Qu'aurait fait Trotski ? Et tout ça, en comparant la situation d'avec la Sparte du IXème siècle. Passionnant. D'autant que Vollmann poursuit les situations et les exemples en effleurant une problématique (qu'il sait sans fin et qui nourrit toute son œuvre).

Eh, les lettreux, penchez-vous sur les poids lourds:







Cosmique et carnassier.
Exigez la traduction Debidour, élégante et poignante et truculente, y compris dans les passages les plus charcutiers.

rhô, a l'air bien ça

Ouais, et ne pas oublier l'adaptation télé totalement démente par Jean Prat des "Perses", et sa musique AGSA survoltée qui flanquerait la trouille à Christian Vander lui-même



Quand on pense que c'était ça, la télévision publique il y a cinquante ans , qu'on ne vienne plus contester l'idée de décadence post-contemporaine.

ze veux voir ça en entier sur grand écran

par contre, je vois pas pourquoi tu qualifies ça d'AGSA, c'est du pur néo-romantique à mes oreilles

Gloire aux archives de l'INA:
http://www.ina.fr/art-et-culture/arts-du-spectacle/video/CPF86629786/les-perses.fr.html

Rôarf, AGSA parce que ça me faisait penser à certains passages de bizarreries à la Stravinski chez Magma (j'y connais que pouic en néo-romantisme moué)

ben "néo-romantique" je dis ptet une bêtise, hein - mais clairement "classique", y'a pas de référence au rock dans ce que j'entends (Stravinsky, par contre, ça semble pertinent)

Alexandre Dumas est très fort. A cause de Monte Cristo, que je découvre à 33 ans , j'en oublie de dormir, manger, faire la queue à la poste, et écouter du rock'n roll. Très fort.

laetitia a écrit:

Alexandre Dumas est très fort. A cause de Monte Cristo, que je découvre à 33 ans , j'en oublie de dormir, manger, faire la queue à la poste, et écouter du rock'n roll. Très fort.

super Monte Cristo... ça me fait penser que ma bibliothèque regorge de classiques que je n'ai pas encore lu

Dire que ma prof de français en 2nde s'était limite foutue de moi parce que j'avais écrit un truc dithyrambique sur 'Les trois mousquetaires". En revanche pour s'extasier sur les lais de Marie de France, y a du monde...

el hidalgo del quinto a écrit:

Pour revenir à Echenoz, c'est vraiment du genre accessible: le genre de mec qui arrive à rendre la littérature ludique et la lecture "agréable" (même si j'abhorre cette expression). En prime la construction du récit est vraiment brillante.

Certes !
Cependant, néanmoins et toutefois, voila que je viens de finir "Je m'en vais" du dit Echenoz. Ecriture brillante, changements de rythme (séquences phrases longues/courtes, accélérations/ralentissements du déroulé chronologique), tout cela est très fort, point n'en disconviens-je.
Néanmoins, cependant et toutefois, faudrait m'éclairer sur cette absconse fin en queue de fish. Je n'y ai compris que couic, et je suppose qu'il n' y a rien à y comprendre.
Toutefois, néanmoins et cependant, un doute infinitésimal subsiste dans mon esprit : est-ce un amphigouri ou me serais-je égaré ?

Bon, je prêche (le blues) pour ma paroisse. Nouvelle édition des Saintes Ecritures du fanzine Rock Hardi. La Bible du rock / punk / indé / etc. fête ses 30 ans.

Hagiographies en pagaille et compile de cantiques au programme. Avec 2 sermons inédits de votre serviteur...

http://rockhardi.blogspot.fr/

Parce que la vie est souvent faite de comparaisons non pertinentes, j'ai lu Le seigneur des porcheries de T. Egolf et Demande à la poussière de J. Fante... et je préfère nettement le 1er au 2nd. Comme l'a dit quelqu'un précédemment, ça rappelle le destin du personnage de La conjuration des imbéciles de J-K Toole (mais encore une fois, je préfère T. Egolf).

Spoiler:

Merci à tous pour les découvertes et continuez d'alimenter ce topic

(Dahu, il va te falloir combien d'années pour t'en remettre?
Tu te serais pas un brin identifié au personnage principal, par hasard?)

Guic' the old a écrit:

(Dahu, il va te falloir combien d'années pour t'en remettre?
Tu te serais pas un brin identifié au personnage principal, par hasard?)

Bah, pas exactement, non, mais ce serait long à expliquer...
Pis bon, y a ptêt une douzaine de livres ou d'écrivains qui m'aient troué le cul à ce point, donc non, j'ai pas prévu de m'en remettre (du moins dans les 30 années qui viennent)

Robert Matheson - je suis une légende
j'ai lu ce livre parce qu'apparemment il a influencé "la nuit des morts vivants" de Romero que j'adore
c'est plutôt pas mal, je trouve que ça manque un peu d'écriture mais le concept d'avoir inversé le rapport entre vampires et homme plutôt cool
c'est bien mais le livre sonne parfois comme un scénario, je comprends que ça ait inspiré le cinéma

dans la foulée j'ai enchainé là dessus:


JG Ballard - Crash
je continue dans les livres de SF qui ont inspiré le cinéma en sachant que je suis un gros fan de Cronenberg en général (réalisateur très mésestimé à mon sens)
j'ai déjà lu un Ballard, je ne sais plus lequel* mais j'en avais eu envie après avoir lu un livre sur les sex pistols (england's dreaming)
là en terme d'écriture on est vraiment largement au dessus du livre précédent, là je pense que l'on peut parler de littérature
c'est très prenant!

oui je suis vicieux j'aime bien la SF...enfin plutôt l'anticipation en fait (K Dick, Bradbury, Orwell,...)

*Salut l'Amérique