demande de conseils

Bon, mon âme de scientifique (ahah) m'a poussée à en faire l'expérience,
je confirme pour les litres de picon ; j'ai cependant quand même
reconnu les Sonics au bar et surtout, appris qu'un pote avait leur Have Love Will Travel* sur son i-pod, ce qui a suffit à faire ma journée.

(*Non mais les Sonics, quoi. J'en aurais presque versé une larme si on
n'avait pas enchaîné sur un débat aussi laborieux qu'inutile dont je
n'ai même pas réussi à ressortir vainqueur à cause d'une argumentation
mise à mal par le picon.)

Bon je vais me coucher, on verra demain si j'ai des courbatures et un béret en plomb.

Quelqu'un a écouté le LP de Blackwell?

Dites, est-ce que vous savez si les rééditions CD de Procol Harum datant de 2009 sont bonnes? Et surtout, quels albums ne faut-il pas acheter? (je crois qu'ils sombrent dans le grand vilain prog à un moment de leur carrière)

moi j'aimais bien broken barricades et grand hotel à une époque de ma vie

MC5 m'a tuer a écrit:

Dites, est-ce que vous savez si les rééditions CD de Procol Harum datant de 2009 sont bonnes? Et surtout, quels albums ne faut-il pas acheter? (je crois qu'ils sombrent dans le grand vilain prog à un moment de leur carrière)

A salty dog est le grand classique

et j'aime bien le live avec un orchestre symphonique (mais de là à le recommander ...)

J'ai jamais été un fan des Procol Harum mais j'aime bien cette compil' :


elle porte bien son nom : "Classic Tracks & rarities"...

Ya des gros fans de Procol Harum (Yves Adrien, d Kelvin)... Salty Dog est pas mal, je crois,... mais même le premier tape trop dans la crème chantilly pour passer sans indigestion.

Cessons de bavasser dans le vide, il faut disserter sur du concret :
1/ Conquistador : ah, cette intro de violons et trompettes ! Ensuite, plutôt pêchu pour du Mort Schu Procol Harum


2/Homburg : belle chanson, avec cet arrière-plan d'orgue caractéristique des Nice de Procol Harum.


3/ A Salty dog : un peu gluant, faut reconnaître, mais quelle mélodieramatique. C'est beau les Moody Bl Procol Harum !

Mmmmmmmouais...

Je préfère ne rien dire sur le sujet.

Béroalde De Fuzz a écrit:

Ya des gros fans de Procol Harum (Yves Adrien, d Kelvin)... Salty Dog est pas mal, je crois,... mais même le premier tape trop dans la crème chantilly pour passer sans indigestion.

Comme d'hab', j'accorde un crédit sans limite à l'avis de dkelvin, mais j'ai jamais rien entendu de ces gens-là. T'aimes pas, Eric?

Nan Procol Harum ou les Moody Blues c'est pas son truc, Eric est passé directement à Yes !

Of course !


Il est IMPORTANT d'avoir un album de Yes chez soi. Toute discothèque digne de ce nom se doit de contenir Tales From Topographic Ocean, parce que c'est le pire album de tous les temps, une vue de l’abîme qui nous guette tous, un océan de bêtise qui synthétise ce que le prog-rock a de plus pompeux et profondément disgracieux, un double-album outrancièrement prétentieux où la virtuosité tape-à-l'oeil des musiciens n'a d'égal quel leur médiocrité crasse, et dont la laideur est tellement fascinante qu'elle finit presque par envouter.

(notons que Tarkus d'Emerson, Lake & Palmer peut aussi remplir cet office)


A côté de ce monstre tentaculaire, les Moody Blues sont des gentils romantiques niais, qui peuvent trahir le mauvais goût passager de certains auditeurs. C'est en général après avoir creusé au delà de Left Banke, Sagittarius ou Nirvana qu'on en vient à considérer les Moody Blues. C'est en général à l'issue de l'écoute de "In Search Of The Lost Chord" qu'on se dit "faut que j'arrête avec la pop symphonique putain"

j'aime bien Tarkus...

So do I.

Citation :

dont la laideur est tellement fascinante qu'elle finit presque par envouter.

Au secours, ils sont envoutés ! Ce sont des zombies-prog, ne les laissez pas approcher de vous

(et là le smiley zombie aurait pu servir en effet)

Eric a écrit:

(et là le smiley zombie aurait pu servir en effet)

"aurait pu" ? tu veux pas en mettre un ?

Eric a écrit:

A côté de ce monstre tentaculaire, les Moody Blues sont des gentils romantiques niais, qui peuvent trahir le mauvais goût passager de certains auditeurs. C'est en général après avoir creusé au delà de Left Banke, Sagittarius ou Nirvana qu'on en vient à considérer les Moody Blues. C'est en général à l'issue de l'écoute de "In Search Of The Lost Chord" qu'on se dit "faut que j'arrête avec la pop symphonique putain"

on peut aussi aller vers les Beckies / Stories (les deux projets 70s de Michael Brown de Left Banke) et les Wackers (produit par Gary Usher)

c'est pas forcément au niveau des meilleurs disques 60s mais c'est cool


1973



et puis il y a Ba-Fa des Hudson Brothers, de la pop orchestrée vraiment bien (et quelques morceaux de rock balourds) , de 1975, produit par Bernie Taupin

Eric a écrit:

(notons que Tarkus d'Emerson, Lake & Palmer peut aussi remplir cet office)

En toute camaraderie, j'opposerai un "non" assez net.

Non que l'on puisse à proprement parler avancer qu'ELP ait fait de bons disques.
Mais il traîne sur la plupart de leurs enregistrements, dont Tarkus, des souvenirs de la fureur initiale de Keith Emerson, grand allumé dans les premiers The Nice rappelons-le, et qui, pendant un quart d'heure, est pas passé loin d'inventer le Beethoven-acid-punk.

Tales From..., en revanche, même au pire de mon adolescente période pomp-sympho (j'ai pas dit "prog"), ça a été un déclic. A partir de celui-ci, le doute a commencé à m'envahir: à l'évidence, il gisait quelque chose de moyennement cool dans ces quatre face à un morceau chaque.
Disque utile et édifiant, en ce sens.

Eric a écrit:

Il est IMPORTANT d'avoir un album de Yes chez soi. Toute discothèque digne de ce nom se doit de contenir Tales From Topographic Ocean, parce que c'est le pire album de tous les temps, une vue de l’abîme qui nous guette tous, un océan de bêtise qui synthétise ce que le prog-rock a de plus pompeux et profondément disgracieux, un double-album outrancièrement prétentieux où la virtuosité tape-à-l'oeil des musiciens n'a d'égal quel leur médiocrité crasse, et dont la laideur est tellement fascinante qu'elle finit presque par envouter.

Tiens, c'est ce que je pense de Close to the edge à peu de choses près (parce que la fascination et l'envoûtement, non, même pas de loin^^). Est-ce que ça signifie que Tales From Topographic Ocean parvient à être encore pire ?!?? Si la réponse est "oui", j'ose pas imaginer ce que ça donne, vu que Close to the edge est déjà un condensé de raclures de fond de benne à côté duquel les passages les plus boursouflés de The Mars Volta font presque office de bouffées d'air frais (presque)

Dahu Clipperton a écrit:

[Est-ce que ça signifie que Tales From Topographic Ocean parvient à être encore pire ?!??

Oh, que oui, et de très loin ! Presque aussi ramollasson : le suivant, Relayer. Close to the Edge est beaucoup plus nerveux du fait de la présence de Mr Bruford aux tambours.

"Oh que oui, et de très loin!"
On ne saurait mieux dire.

En regard de Tales..., Close To The Edge (dont j'ai encore quelques souvenirs assez nets) sonne personnel, audacieux, étrange, presque relativement onirique, et "nerveux" comme le dit notre collègue et néanmoins ami. (EN REGARD DE Tales, hein, on souligne, me kickez pas d'office.)
Tu concevras donc mieux, cher Dahu, l'impérieuse nécessité de se procurer sans délai cet apothéose océanique des titans du space-pomp sympho.

Rhôputain, j'ai peur
Déjà que l'écoute de Close To The Edge avait été un authentique supplice... Dans un élan de masochisme virulent (ou dans un état second suite à l'ingestion de quelque alcool d'extraction douteuse), peut-être, un jour...

Béroalde De Fuzz a écrit:

"l'impérieuse nécessité de se procurer sans délai cet apothéose océanique des titans du space-pomp sympho.

Sans dépenser pour autant des sommes aussi faramineuses que pharaoniques. Ceci dit, avec la pochette, tu peux te faire un poster du feu de dieu !

Spoiler:

Tant qu'à se vautrer dans la fange, allons jusque -z-au bout :

et un tit rock'n roll pour faire bonne mesure