Eh beh la soirée a été à la hauteur des attentes.
Un
Sheriff plus débonnaire que jamais et en grande forme s'est occupé de chauffer la salle magistralement. Méchanceté rythmique et plein de tubes sur le sexe et l'alcool, impecc'.
Made For Chickens by Robots ou l'inverse je ne retiens jamais son nom exact, a selon toute apparence déconcerté pas mal de monde avec son petit théâtre happening, ses dispositifs instrumentaux approximativement machinés (porte-voix et batterie
ready-made), ses interruptions plus ou moins volontaires. Mais ce drôle de numéro cache un sacré bonhomme qui joue avec beaucoup d'assurance rythmique et de grouve bastringue du blues de petit vieux. Artifice je-m'en-foutiste ou génie blues? Pas encore évident à dire, mais seule la brièveté du set pouvait être comptée au nombre des regrets, ce soir.
Quant à Blake, de
Shake It Like A Caveman, royal d'aise et de naturel, il paraît inamoviblement à chaque apparition l'homme le plus fiable du monde: une machine à boogie qui ferait de n'importe quel paralytique un ultra-twisteur de compétition. Guitare nette et souple, pied vivace, léger et précis à la batterie, et la voix qui sonne comme un appel à la résurrection. On soulignera de nouveaux morceaux dénotant un esprit d'inventivité chez un gars qui pourrait paraître, à tort, un peu monolithique par son style au premier abord: un funk fluide et limpide typique 70's (
) ou une reprise tout aussi funky de "Rebel Rebel" (
bis).
Tiens, comment s'appelait déjà le bluesman anglais qui avait l'air sympathique au début (entendu que deux morceaux)?
Grosse soirée adonque, sacrée compétition de guitaristes de haute volée rythmique, un cadre étriqué idéal pour malmener ses voisins planetgongueurs (j'espère pas trop les autres
) à coups de genoux et d'épaules. Merci aux zorganisateurs et aux zautres, c'était la classe.