Et les livres sans images, alors?

je sais pas si tu t'intéresses au Réalisme Magique ?

en tout cas je suis un très grand fan de Borges
dont j'ai lu presque tout ce qui était disponible en français avec le même intérêt

récemment en discutant avec un ami j'ai l'occasion de découvrir deux autres auteurs sud-américains associés au Réalisme Magique que sont Adolfo Bioy Casares (L'invention de Morel) et Juan Rodolfo Wilcock (Le Stéréoscope des Solitaires)
deux excellents livres
le premier est un roman proche de la Nouvelle en longueur, c'est assez étonnant
le second est un recueil de nouvelles dans un esprit très descriptif, au début c'est un peu perturbant mais une fois que l'on prend le temps de rentrer dedans c'est intense

par ailleurs dans un registre un peu différent, j'ai adoré Contes d'Amour de Folie et de Mort d' Horacio Quiroga
on s'éloigne du Réalisme Magique mais il y a aussi une touche fantastique
c'est moins lettré que Borges mais aussi plus sauvage
très beau recueil

J'avais lu, il y a une dizaine d'années "Le Pied de mon père" de Zoé Valdès et j'en avais eu une très bonne impression. Assez cru et et violent, mais fort. C'est le récit plus ou moins autobiographique d'une émigrée cubaine qui évoque son enfance difficile et son périple pour fuir Cuba.

McCarthy a un vrai talent de conteur. Un génial planteur d'ambiance, fusse t'elle centrée en partie sur le monde des chevaux et son vocabulaire technique. Bouquin au départ d'aventure (deux adolescents fuient le Texas pour le Mexique au lendemain de la seconde guerre mondiale) pour arriver plus loin en définitive : rite initiatique, histoire d'amour, Odyssée moderne. Espérons que les deux autres bouquins de la trilogie soient à la hauteur.

Foxhole a écrit:

Curieux bouquin, assez barré mais très drôle.
Je compte poursuivre dans la veine sud-américaine (ce qui ne représente pas rien, je vous l'accorde), si vous avez des conseils...

Je m'étais relativement ennuyé à lire Mario Vargas LLosa quand j'étais au Pérou: Lituma dans les Andes, La ville et les chiens, ou La tante Julia et le scriboullard je ne sais plus. Bref, les Péruviens en faisaient tellement des caisses sur lui que j'ai été hyper déçu.

Cent ans de solitude de Gabriel García Márquez est peut-être mieux... Aucun ne m'a laissé un souvenir mémorable. (commentaire hyper constructif)

C'est un bon truc de bobo Garcia Marquez...

John the revelator a écrit:

Je m'étais relativement ennuyé à lire Mario Vargas LLosa quand j'étais au Pérou: Lituma dans les Andes, La ville et les chiens, ou La tante Julia et le scriboullard je ne sais plus. Bref, les Péruviens en faisaient tellement des caisses sur lui que j'ai été hyper déçu.

Cent ans de solitude de Gabriel García Márquez est peut-être mieux... Aucun ne m'a laissé un souvenir mémorable. (commentaire hyper constructif)

Yves fait plus constructif encore. Pour ma part, je n'ai jamais lu de bouquin d'Amérique du sud, aussi loin que mes souvenirs remontent (ça fait pas beaucoup). De toute façon, je n'ai jamais aimé les latinos, ces petits branleurs passent bien trop de temps à faire la sieste pour trouver le temps d'apprendre à écrire...

Tout à fait : même Nicolas Gomez Davila, compatriote de Garcia Marquez - mais que j'aime beaucoup - se contente de faire des aphorismes.
Sinon, sérieusement, c'est à peu près exactement la logique inverse qui pousse les gens à lire du Garcia Marquez : parce que c'est exotique.
Et ce n'est pas de ma faute si c'est une pure bobo qui m'a offert cent ans de solitude, et si tout ceux qui me complimentaient sur mes lectures (c'est très vexant, mais s'ils savaient ! Ouarf arf arf) au moment où je me le farcissais étaient des purs bobos eux-mêmes.
D'où une certaine rancœur.  

ZigZagWanderer a écrit:

John the revelator a écrit:

Je m'étais relativement ennuyé à lire Mario Vargas LLosa quand j'étais au Pérou: Lituma dans les Andes, La ville et les chiens, ou La tante Julia et le scriboullard je ne sais plus. Bref, les Péruviens en faisaient tellement des caisses sur lui que j'ai été hyper déçu.

Cent ans de solitude de Gabriel García Márquez est peut-être mieux... Aucun ne m'a laissé un souvenir mémorable. (commentaire hyper constructif)

Yves fait plus constructif encore. Pour ma part, je n'ai jamais lu de bouquin d'Amérique du sud, aussi loin que mes souvenirs remontent (ça fait pas beaucoup). De toute façon, je n'ai jamais aimé les latinos, ces petits branleurs passent bien trop de temps à faire la sieste pour trouver le temps d'apprendre à écrire...

 Le seul écrivain sud-américain que j'ai apprécié jusqu'à présente c'est Roberto Bolaño. Nocturne du Chili, en particulier. Pas épais, bien écrit (meme si le style peut être insupportable pour certains), mais accrochant voire retournant.

Le gros problème de la Sudamériquie c'est que si l'auteur est connu chez nous, 75 % de chances que c'est qu'il était interdit chez lui sous la dictature. Syons honnêtes, ça n'est pas un gage de qualité pour autant.

J'ajoute quand même que Fictions, recueil de nouvelles de Borges, est très bien coté, enfin j'en ai lu du bien plus d'une fois (j'envisage de le lire, pour ne rien vous cacher).

Fictions c'est cool si t'es étudiant en cinéma ou littérature comparée - pour un réel intérêt théorique. Sinon c'est accrocheur et plaisant, mais hormis le fait de se dégager en tant que recueil de nouvelles dans une époque qui n'a de regards que pour le roman, la richesse du fond ne justifie pas de renvoyer tous les lecteurs potentiels dessus comme on le fait depuis des lustres.
On le sur-vend, ce qui tend à le rendre décevant.

On m'avait conseillé Bolano (Les détectives sauvages, je crois). Ben je vais commencer par ça, hein. 

Borges c'est génial
probablement un des auteurs que j'ai le plus lu (avec Philip K Dick dans un registre assez différent)
c'est très fin et lettré, le fantastique apporte une forme de réalité

tous les auteurs que j'ai cité sont excellents et méritent le détour (Wilcock, Bioy Casares, Quiroga)

ce sont d'excellents auteurs de nouvelles et/ou romans fantastiques

bien sûr ça implique d'être sensible à cette forme, mais j'imagine qu'entre Maupassant ou Edgar Allan Poe il doit y avoir quelques adeptes de l'école fantastique (école à distinguer de la "fantasy" ou de la SF)

dans un registre fort différent, je viens de finir ce livre



et j'ai beaucoup aimé

le narrateur a une distance avec sa propre vie qui évoque celle de Meursault dans l’Étranger 
il est blasé et juge ses contemporains avec férocité mais aussi malheureusement justesse
c'est un livre autour de la dépression, la vacuité de la vie et du libéralisme

il ne s'agit pas d'une critique "anticapitaliste" mais plus une charge contre les comportements développés par l'application du libéralisme au domaine amoureux, charge on ne peut plus juste et actuelle 20 ans plus tard, quand on voit que l'on croise les deux hantises du narrateur (à savoir la puissance d'un système informatique appliqué à l'amour / le sexe)

c'est une lecture déprimante, et assez peu optimiste, mais au fond je pense qu'elle traduit un réel mal-être de la société actuelle

Virée à la librairie en bas de chez moi (géniale, au passage, à chaque fois que j'y vais ils passent de la musique sympathique). Le premier bouquin a été écrit par l'auteur de ce livre (que je recommande chaudement) :



Affaire à suivre pour le Bolano, qui devrait m'occuper un moment.

http://www.amazon.co.uk/gp/product/014025336X/ref=olp_product_details?ie=UTF8&me=

Quelqu'un a déjà lu ce bouquin ? J'aimerais savoir ce que ça vaut...

Mouais... Ce n'est pas sans élégance, je dirais que c'est frivole et coquet (je ne trouve pas que ça soit pire ou meilleur qu'Aphrodite) et que Pierre Louÿs est un écrivain assez surfait.

Bon après le fade et léger Pierre Louÿs, torché en une journée, je me suis régalé avec la prose gouleyante et gouailleuse de Jacques Perret. Bande à part est une sorte de suite au Caporal épinglé : après s'être évadé (Sartre, dont on nous rabat hélas - et c'est totalement injustifié - bien plus les esgourdes à l'éduc' nat' devait loucher au Flore pendant ce temps-là), Perret rejoint le maquis jusqu'à la fin de la guerre. Il nous raconte ça comme tout le reste : avec une douce ironie. Jacques Perret mérite, quant à lui, d'être bien plus connu qu'il ne l'est. Heureusement que j'ai un dabe cultivé, je me demande quels goûts de chiottes j'aurais sans lui, à la merci de l'éduc' nat', ça n'aurait pas été fameux, je le crains...

Après ça j'ai lu La femme pauvre de Bloy, évidemment ce fut excellent.

En ce moment je lis Rigodon, je tourne beaucoup autour des mêmes auteurs ces temps-ci, je n'ai toujours pas lu le moindre Bernanos, c'est une lacune à combler au plus vite. Louÿs, Bloy, Perret, Dostoïevski, Flaubert... jusqu'ici, en 2014, je ne me suis pas beaucoup aventuré en terrain inconnu.
Donc au programme après ça : Bernanos, un énième Raspail, un second Déon, il faudrait aussi que je me replonge dans Zola, puisque j'ai du temps à tuer au travail pourquoi ne pas envisager de me farcir l'intégralité de la saga Rougon-Maquart ? Que deux à mon actif pour l'instant. Idem pour Balzac : deux seulement. Lire les Illusions perdues, je pense que ça s'impose aussi.

baudrillard qui fait du debord
de la bonne lecture de metro

confortable

Pessimisme de la raison, pessimisme de la volonté, y'a que ça de vrai  

Yves Guillotines a écrit:

pourquoi ne pas envisager de me farcir l'intégralité de la saga Rougon-Maquart ?

Normalement, tu vas en avoir marre au moins au 4ème (La Conquête de Plassans, un peu laborieux dans mes souvenirs)

Faut voir, faut voir !
On m'avait dit que j'irai pas au bout des Mémoires d'outre-tombe, j'ai bien fini par y arriver à force d'acharnement !
Je n'essaierai pas de les enchaîner en tout cas, à entrecouper d'autres lectures quoi. Comme pour manger ces saloperies de fruits de mer quand j'étais petit, une bonne gorgée d'eau entre chaque connard de bulot !

Fini les détectives sauvages en début de semaine, j'ai beaucoup aimé.
Un chilien m'a fait une liste de lecture, je vous en dirai des nouvelles. 

Après Rigodon, lecture de En canot sur les chemins d'eau du Roi de Raspail, excellent récit de voyage, de Trois-Rivières à la Nouvelle Orléans, parsemés d’apartés historiques plus agréables que ceux (mallhonnêtes) dont Hugo parsème ses romans.

Ensuite, lecture des Poneys Sauvages de Michel Déon, une plume raffinée, une construction intéressante et originale, de très bons passages, d'appréciables ponchelaïnes mais l'ensemble est un peu gâté par des histoires de coucheries.

pas mon K. Dick favori mais se lit bien
disons qu'il manque peut être un peu de folie par rapport à certains de ses classiques
le concept de base est génial (une uchronie dans l'uchronie) mais je trouve que ça pourrait aller plus loin et explorer encore d'avantage l'idée


Borges et Bioy Casares s'amusent sous le pseudonyme de Bustos Domecq à écrire des nouvelles de détective
c'est frais, amusant et gentiment moqueur
chouette lecture même si pas aussi indispensable que Le Livre des Sables ou L'Invention de Morel  

Reçu une petite commande d'indispensables lectures :

Tristram Shandy de Laurence Stern
Me and the Devil, le dernier Nick Tosches
Et deux Pratchett, parce que bon, la nouvelle de l'avancée de sa maladie m'ayant plombé le moral littéraire, je vais essayer de le remonter avec ça.

Mais diantre, dans quel ordre m'y coller ?

ZiGGy a écrit:

Reçu une petite commande d'indispensables lectures :

Tristram Shandy de Laurence Stern

Tiens, moi aussi il m'attend.... trouvé à la brocante chez moi...
Par contre, Pratchett, lu aucun après "Night Watch".... j'ai raté qqch de bien?

Guic' the old a écrit:

ZiGGy a écrit:

Reçu une petite commande d'indispensables lectures :

Tristram Shandy de Laurence Stern

Tiens, moi aussi il m'attend.... trouvé à la brocante chez moi...

Si avec ça, Guic,  tu ne deviens pas rabelaisien, je ne comprends plus rien.