Lectures Rock 'n roll pertinentes

beat4less a écrit:

En effet mais si le bouquin est bien... Néanmoins réservé aux fans de heavy metal ?

je n'ai pas lu celui ci mais par exemple Lords of Chaos sur la scène Black Metal est fantatisque (alors que je n'ai aucun intérêt pour la musique).

Béroalde De Fuzz a écrit:

Faudrait l'avis d'un cobaye néophyte... (y a-t-il un fan de Spinal Tap dans la salle?)

Jme porte volontaire ! Je sais plus quoi lire dans le train pour effrayer mes voisins.

Oui, sidérant le Lords Of Chaos, m'enfin les black metalleux norvégiens c'était une autre paire de barjes que les glamouzes à laque de Sunset Boulevard.

Foxhole a écrit:

Béroalde De Fuzz a écrit:

Faudrait l'avis d'un cobaye néophyte... (y a-t-il un fan de Spinal Tap dans la salle?)

Jme porte volontaire ! Je sais plus quoi lire dans le train pour effrayer mes voisins.

Keuf Keuf.

Pour tout dire, c'est un peu à toi que je pensais.

Ahah curieux, ça. Il ne me reste plus qu'à le trouver.

Béroalde De Fuzz a écrit:

Attention, attention, mesdames & messieurs: CHEF-D'OEUVRE.


Ou comment un brave petit gars, 11 ans, du fin fond du Dakota (cf.le Fargo du film des Coen) voit sa vie changée à jamais par la découverte du Shout At The Devil de Mötley Cruë.
Des années plus tard, devenu critique rock, M.Chuck Klosterman fait retour sur ses amours de jeunesse: le glam-metal 80's, et tâche d'en extraire, amoureusement et avec toute l'érudition de l'adolescent idolâtre, la substantifique moelle.


Face à ce travail, je me sens comme Paul Valéry découvrant la poésie de Mallarmé: subjugué et émerveillé, mais aussi désespéré de découvrir déjà dit, et magnifiquement, tout ce que j'avais à dire.

Car s'il est à la portée du premier plumitif venu de débiter des tas de trucs passionnants sur Dylan, le psych-garage punk, ou l'influence du baroquisme sur les compositions des Beatles, il est d'un tout autre mérite que d'arriver à tirer une authentique oeuvre littéraire, juste, bidonnante et profondément émouvante, à partir d'oeuvres artistiques aussi consternantes que celles de Def Leppard ou Poison.

Sans condescendance facile, sans nostalgie adolescente complaisante ni pesanteur sociologique universitaire, l'auteur déploie toute la passionnante profondeur philosophique, intellectuelle et humaine du genre musical le plus méprisé de tous les temps. Psychanalyse de Kiss, comparaison chronologique des réalisations vidéographiques de Van Halen, analogies stupéfiantes entre les univers imaginaires du Hard 80's et de la country 90's, digressions sur le mysticisme anti-claviers du hardos de base, vies parallèles (à la manière de Plutarque) d'Axl Rose et Curt Kobain, tout est stupéfiant de justesse et stimulant à l'extrême.

Bon ben ça donne envie. Ça me rappelle mon cousin très-éloigné, fan de Métal, qui vivait reculé dans un patelin de 6 habitations (sans exagération) paumé dans les tréfonds de l'Auvergne. Il achetait aussi un magazine de métal, il faisait de la batterie dans la grange — ça s'invente pas . Mais pour les concerts, évidemment c'était pas ça. Il a même finis par aller à un concert de Superbus (eh oui), par lassitude je suppose. La chanteuse leur a lancé « sortez de vos montagnes ! » en conclusion du concert. M'avait raconté tout ça avec un dépit incroyable

Et c'est vrai que le courrier des lecteurs des magazines de métal vont souvent dans le sens de B4L

blau_up a écrit:

je lis ça en ce moment, parfait complément d'England's Dreaming lui même parfait complément de Please Kill Me

en gros je commencerai par England's Dreaming mais celui ci est passionnant aussi! il s'agit d'interviews d'acteurs du punk anglais (Malcom McLaren, des journalistes, le mec qui a fait le Roxy, et bien entendu les musiciens: Sex Pistols, une nana des Slits, des mecs des Buzzcocks)

Mais euuuh… England's dreaming et ça, c'est juste les interviews qui ont servis à Please Kill Me, mais dans l'ordre habituel, itw par itw, avec des bouts que les auteurs avaient écartés pour Please Kill Me ? Parce que vu la taille des bouquins, ça doit être du 50% de déjà lu dans ce cas là...?

ZigZagWanderer a écrit:

Mais euuuh… England's dreaming et ça, c'est juste les interviews qui ont servis à Please Kill Me, ...?

aucun rapport à part le punk et l'époque. PKM c'est sur les USA, England's D c'est sur... je te laisse deviner. (par contre ED Tapes ce sont les principaux interveiws ayant servi de base à ED, ça plus la mémoire de Jon Savage qui était là dès le début lui même).

Laurent Bigot a écrit:

ZigZagWanderer a écrit:

Mais euuuh… England's dreaming et ça, c'est juste les interviews qui ont servis à Please Kill Me, ...?

aucun rapport à part le punk et l'époque. PKM c'est sur les USA, England's D c'est sur... je te laisse deviner. (par contre ED Tapes ce sont les principaux interveiws ayant servi de base à ED, ça plus la mémoire de Jon Savage qui était là dès le début lui même).

yep c'est les interviews qui ont servi à écrire england's dreaming

Ok, merci !

Béroalde De Fuzz a écrit:

Attention, attention, mesdames & messieurs: CHEF-D'OEUVRE.


Ou comment un brave petit gars, 11 ans, du fin fond du Dakota (cf.le Fargo du film des Coen) voit sa vie changée à jamais par la découverte du Shout At The Devil de Mötley Cruë.
Des années plus tard, devenu critique rock, M.Chuck Klosterman fait retour sur ses amours de jeunesse: le glam-metal 80's, et tâche d'en extraire, amoureusement et avec toute l'érudition de l'adolescent idolâtre, la substantifique moelle.


Face à ce travail, je me sens comme Paul Valéry découvrant la poésie de Mallarmé: subjugué et émerveillé, mais aussi désespéré de découvrir déjà dit, et magnifiquement, tout ce que j'avais à dire.

Car s'il est à la portée du premier plumitif venu de débiter des tas de trucs passionnants sur Dylan, le psych-garage punk, ou l'influence du baroquisme sur les compositions des Beatles, il est d'un tout autre mérite que d'arriver à tirer une authentique oeuvre littéraire, juste, bidonnante et profondément émouvante, à partir d'oeuvres artistiques aussi consternantes que celles de Def Leppard ou Poison.

Sans condescendance facile, sans nostalgie adolescente complaisante ni pesanteur sociologique universitaire, l'auteur déploie toute la passionnante profondeur philosophique, intellectuelle et humaine du genre musical le plus méprisé de tous les temps. Psychanalyse de Kiss, comparaison chronologique des réalisations vidéographiques de Van Halen, analogies stupéfiantes entre les univers imaginaires du Hard 80's et de la country 90's, digressions sur le mysticisme anti-claviers du hardos de base, vies parallèles (à la manière de Plutarque) d'Axl Rose et Curt Kobain, tout est stupéfiant de justesse et stimulant à l'extrême.

Tout à fait d'accord. Lu en V.O. il y a une paye... Et si j'adorais déjà Klosterman, là, j'ai carrément fondu, adoré l'intégralité du bouquin (en pparticulier sa construction anecdote / théorie)

Et me souviens encore avec émotion des 4 pages hilarantes sur la trilogie de clips des Guns n roses pour Use your illusion...

Guic' the old a écrit:

Et me souviens encore avec émotion des 4 pages hilarantes sur la trilogie de clips des Guns n roses pour Use your illusion...

fabuleux anéfé,en particulier l'analyse cinématographique plan par plan de "Don'r Cry". Du coup j'ai découvert la vidéo d'"Estranged", grand moment esthétique.


Bon, après lecture, Fargo RC entretient bien quelques similitudes idéologiques avec Lester Bang (écriture plus classique, quoique tordante), en particulier du point de vue alcoolémique.
Enfin un livre qui confirme ma vieille et profonde intuition sur la solidarité et la parenté profondes entre hard rock dégénéré et garage-punk dégénéré qui se rejoignent dans leur opposition au sérieux déprimant du rock indie.

Le hard-rock "efféminé, sexiste et bas du front" (pour citer Klosterman), c'est rien de plus qu'une version inculte ice-cream/laque et chantilly pour stade du garage-punk, mais fondamentalement les sensations sont les mêmes.

Morceaux choisis à venir.

Béroalde De Fuzz a écrit:

Morceaux choisis à venir.

J'ai hâte! Surtout que je suis en train de le relire.... (oublie pas la comparaison Clapton / Van Halen... )

Béroalde De Fuzz a écrit:

Guic' the old a écrit:

Et me souviens encore avec émotion des 4 pages hilarantes sur la trilogie de clips des Guns n roses pour Use your illusion...

fabuleux anéfé,en particulier l'analyse cinématographique plan par plan de "Don'r Cry". Du coup j'ai découvert la vidéo d'"Estranged", grand moment esthétique.


Bon, après lecture, Fargo RC entretient bien quelques similitudes idéologiques avec Lester Bang (écriture plus classique, quoique tordante), en particulier du point de vue alcoolémique.
Enfin un livre qui confirme ma vieille et profonde intuition sur la solidarité et la parenté profondes entre hard rock dégénéré et garage-punk dégénéré qui se rejoignent dans leur opposition au sérieux déprimant du rock indie.

Le hard-rock "efféminé, sexiste et bas du front" (pour citer Klosterman), c'est rien de plus qu'une version inculte ice-cream/laque et chantilly pour stade du garage-punk, mais fondamentalement les sensations sont les mêmes.

Morceaux choisis à venir.

tu me prépares une compil pour aller avec et tu me le prêtes s'il-te-plaît s'il-te-plaît quand fox l'aura fini ?

Béroalde De Fuzz a écrit:

Enfin un livre qui confirme ma vieille et profonde intuition sur la solidarité et la parenté profondes entre hard rock dégénéré et garage-punk dégénéré qui se rejoignent dans leur opposition au sérieux déprimant du rock indie.

je pourrais citer un tas de similitudes entre certains courants du rock indie et le garage
et le rock indie n'est pas toujours sérieux ou déprimant: c'est pas radiohead qui a inventé l'indie!

Te formalise pas, blau! Mon concept d'indie est nébuleux. Dans ma terminologie partiale et injuste, "indie" renvoie au rock (sans " 'n'roll ") à prétention intellectuelle ou à ambition de respectabilité musicale, de façon générale. (Klosterman, lui, compare Black Flag et Van Halen comme exemple de cette opposition.)
Si en revanche "indie" désigne tout ce qui n'est pas sur une major, évidemment, le garage en est.

ratel a écrit:

tu me prépares une compil pour aller avec et tu me le prêtes s'il-te-plaît s'il-te-plaît quand fox l'aura fini ?

...!
Sérieux?

blau_up a écrit:

c'est pas radiohead qui a inventé l'indie!

Non, c'est R.E.M.

Si ça te dérange pas de la faire en double, Béro, on manque toujours de disques qui font fuir ceux qui s'attardent un peu à la fin du repas (demande à ratel).

Foxhole a écrit:

Si ça te dérange pas de la faire en double, Béro, on manque toujours de disques qui font fuir ceux qui s'attardent un peu à la fin du repas (demande à ratel).

une ptite compil d'une vingtaine d'heures
mais j'ai même pas besoin, j'ai des coussins

Si ya compil, faudra faire tourner !

M'enfin on est en train de parler d'une compil de hard californien 80's, là, on est bien d'acc'?? Quesse qui vous prend tous?
Tant pis pour vous.

Après, la vision de Klosterman est très spécifique, très américaine, très californienne et van halennienne. Il néglige pas mal les groupes anglais, et ne pige pas grand chose à Iron Maiden par exemple, trop intellectuel pour lui (alors que pour nous autres, petits froggies, c'estoit kêk chose, Maiden.)
Faut donc voir si ce qui vous intéresse, c'est une compile hard à la Béro (avec des vrais morceaux de Russie, de girl sans déo, ou de Japon par ex) ou à la Fargo Rock City.

Suis toujours preneur de trucs bas du front.
Vu que t'as lu le bouquin, à la Béro

Ouais, la Russie le Japon et la sueur !

En parlant de musique de chevelus, ils accrochent des 33 tours de rock'n'roll au mur dans le bar métal de Lyon. J'ai failli arracher le Jerry Lee Lewis à ce triste sort, mais la fille avec qui j'étais n'était franchement pas emballée par l'idée donc j'ai décidé de remettre à plus tard.

beat4less a écrit:

Si ya compil, faudra faire tourner !

Béroalde De Fuzz a écrit:

Te formalise pas, blau! Mon concept d'indie est nébuleux. Dans ma terminologie partiale et injuste, "indie" renvoie au rock (sans " 'n'roll ") à prétention intellectuelle ou à ambition de respectabilité musicale, de façon générale. (Klosterman, lui, compare Black Flag et Van Halen comme exemple de cette opposition.)

sauf que c'est assez faux
je vois pas de respectabilité musicale ou d'ambition dans la C86!

Guic' the old a écrit:

blau_up a écrit:

c'est pas radiohead qui a inventé l'indie!

Non, c'est R.E.M.

oui et les Smiths

deux excellents groupes!