Lectures Rock 'n roll pertinentes

chickendiamond a écrit:

ratel a écrit:

et si possible lisez ça :

Lettre ouverte sur les musi­ques « noi­res », « afro-amé­ri­cai­nes » et « Européennes » (pdf)

c'est bref et excellent

tres interessant effectivement... merci Ratel

merci msieur poulet, ça fait plaize !

Foxhole a écrit:

Merci ! (Dommage que ce soit trop long pour être imprimé et lu dans le train à la morne lueur des néons le matin. )

Ça me fait penser que j'ai assisté à un cours de sociologie à la fac pendant les vacances et que c'était plutôt marrant (j'envisage déjà de me reconvertir quand j'aurai la trentaine environ et dix ans de bouteille dans mon domaine).

toi, tu copies sur ce pote dont je t'ai passé le lien du site, c'est mal

Citation :

c'est kwa ?

ratel a écrit:

toi, tu copies sur ce pote dont je t'ai passé le lien du site, c'est mal

ratel a écrit:

c'est kwa ?[/quote]

"De son vivant, Presley a révolutionné la musique populaire et bouleversé
la société américaine tout entière. Les choses ne se sont pas arrêtées à
sa mort.Au contraire, depuis son overdose en 1977 sa figure hante et
travaille l’Amérique comme jamais peut-être auparavant. On a tout dit,
tout imaginé, tout réalisé, depuis la thèse de son enlèvement par des
extra-terrestres jusqu’à la commercialisation de portions alimentaires
conçues à partir de son corps prétendument déterré. Il est
véritablement, un des authentiques mythes du vingtième siècle. C’est ce
mythe que Greil Marcus entreprend ici de décrypter en analysant ses
composantes : le fils prodige aux racines judéo-indiennes ;le militaire,
le beau gosse, celui qui frisa la pédophilie avec une collégienne de
quatorze ans, sauvé in extremis du scandale par le mariage ; le pauvre
accédant à la richesse à vingt-deux ans à peine ; le manant devenu le
King ; son rêve frustré d’acteur ; l’amateur d’armes à feu ; alcoolique ;
le camé ; le boulimique ; le milliardaire sombrant dans la déchéance
physique ; enfin, et surtout, le chanteur blanc qui chante comme un
nègre. Livres, photos, déclarations et extraits de presse à l’appui
(“ Une statue d’Elvis Presley retouvée sur Mars ” titrait le Sun du 20
septembre 1988), Greil Marcus nous offre un voyage à la fois hilarant et
effrayant au cœur de l’inconscient américain. Le plus beau, peut-être,
dans ce livre, c’est que jamais Marcus n’aborde Presley avec
condescendance ou ironie. Il est pour lui, au même titre qu’Herman
Melville (on lira sur cette comparaison des pages étonnantes) un des
plus grands créateurs américain, celui dont la voix, à elle seule,
renvoie l’Amérique face à elle même et à son subconscient. Dead Elvis
réalise le tour de force d’être le livre le plus drôle jamais écrit sur
Presley et celui qui prend son sujet le plus au sérieux."
Je m'y mets tout juste, mais j'ai pas trop peur que ce soit mauvais.

Greil Marcus, j'y arrive pas, le style ne passe pas.

Ben j'ai encore jamais essayé, à part en intro de Psychotic reactions.

Foxhole a écrit:

ratel a écrit:

Foxhole a écrit:

Ça me fait penser que j'ai assisté à un cours de sociologie à la fac pendant les vacances et que c'était plutôt marrant (j'envisage déjà de me reconvertir quand j'aurai la trentaine environ et dix ans de bouteille dans mon domaine).

toi, tu copies sur ce pote dont je t'ai passé le lien du site, c'est mal

HS / tout le monde s'en fout

Spoiler:

Foxhole a écrit:

"De son vivant, Presley a révolutionné la musique populaire et bouleversé
la société américaine tout entière. Les choses ne se sont pas arrêtées à
sa mort.Au contraire, depuis son overdose en 1977 sa figure hante et
travaille l’Amérique comme jamais peut-être auparavant. On a tout dit,
tout imaginé, tout réalisé, depuis la thèse de son enlèvement par des
extra-terrestres jusqu’à la commercialisation de portions alimentaires
conçues à partir de son corps prétendument déterré. Il est
véritablement, un des authentiques mythes du vingtième siècle. C’est ce
mythe que Greil Marcus entreprend ici de décrypter en analysant ses
composantes : le fils prodige aux racines judéo-indiennes ;le militaire,
le beau gosse, celui qui frisa la pédophilie avec une collégienne de
quatorze ans, sauvé in extremis du scandale par le mariage ; le pauvre
accédant à la richesse à vingt-deux ans à peine ; le manant devenu le
King ; son rêve frustré d’acteur ; l’amateur d’armes à feu ; alcoolique ;
le camé ; le boulimique ; le milliardaire sombrant dans la déchéance
physique ; enfin, et surtout, le chanteur blanc qui chante comme un
nègre. Livres, photos, déclarations et extraits de presse à l’appui
(“ Une statue d’Elvis Presley retouvée sur Mars ” titrait le Sun du 20
septembre 1988), Greil Marcus nous offre un voyage à la fois hilarant et
effrayant au cœur de l’inconscient américain. Le plus beau, peut-être,
dans ce livre, c’est que jamais Marcus n’aborde Presley avec
condescendance ou ironie. Il est pour lui, au même titre qu’Herman
Melville (on lira sur cette comparaison des pages étonnantes) un des
plus grands créateurs américain, celui dont la voix, à elle seule,
renvoie l’Amérique face à elle même et à son subconscient. Dead Elvis
réalise le tour de force d’être le livre le plus drôle jamais écrit sur
Presley et celui qui prend son sujet le plus au sérieux."
Je m'y mets tout juste, mais j'ai pas trop peur que ce soit mauvais.

- Laurent, c'est son style anglais ou les traductions qui te posent problème ? passkeu le thème fait bien envie...

là je démarre Volume 8-1 - Peut-on parler de musique noire ?, qui poursuit et débat les travaux sus-postés de Tagg. (prenez 10 mn pour regarder & écouter le diorama, quoi, le rendement connaissance pour effort est vraiment bon, j'insisterais pas tant sinon !)

Je voyais bien de qui tu parlais, mais j'avais pas tout capté.
Je vous dirai ce que j'ai pensé du Dead Elvis, je me suis rendue compte que j'avais quand même un seuil de tolérance assez bas en ce qui concernait certains styles d'écriture qui me hérissent littéralement (d'ailleurs Laurent, ce me surprend quand même un peu que tu défendes Cope alors que tu supportes pas Marcus - même si j'ai presque rien lu de lui - j'espère que c'est pas pire).
Merci ratel pour les liens diverzévariés, au fait.

ratel a écrit:

[ - Laurent, c'est son style anglais ou les traductions qui te posent problème ? passkeu le thème fait bien envie...

!)

j'ai testé les 2, à chaque fois j'ai laissé tombé très vite. maintenant je suis peut-être tombé sur les mauvais (mais j'en doute car Lipstick Traces que j'ai tenté est son livre de référence il me semble).

spécial pour Urizen : « Le commando Pernod ». De l’appellation incontrôlée à la sémiologie éthylo-politique

ratel a écrit:

spécial pour Urizen : « Le commando Pernod ». De l’appellation incontrôlée à la sémiologie éthylo-politique

Le pire c'est que ça à l'air très interessant!

Urizen a écrit:

ratel a écrit:

spécial pour Urizen : « Le commando Pernod ». De l’appellation incontrôlée à la sémiologie éthylo-politique

Le pire c'est que ça à l'air très interessant!

t'es pas obligé d'avoir l'air si surpris que je poste des trucs intéressants

ratel a écrit:

Urizen a écrit:

ratel a écrit:

spécial pour Urizen : « Le commando Pernod ». De l’appellation incontrôlée à la sémiologie éthylo-politique

Le pire c'est que ça à l'air très interessant!

t'es pas obligé d'avoir l'air si surpris que je poste des trucs intéressants

Surtout que je n'ai même pas encore pris le temps de lire la page que tu a plébiscité sur les "musiques noires?", J'oserai pas la ramener, voyons.

J'ai fini Krautrocksampler (rien à ajouter que je n'ai pas déjà dit, sinon que le mot kosmische a fini par vraiment m'horripiler à force d'apparaître trois fois par pages ) et le bouquin sur Elvis, qui comporte effectivement quelques passages laborieux (je pense aux phrases de douze lignes un peu pataudes) mais sinon, des choses intéressantes. Le style n'est pas totalement rebutant, mais je conçois facilement qu'on puisse émettre des réserves. (Et Marcus n'a pas son pareil pour s'envoyer des fleurs : "machin développe les mêmes thèses que moi en fait, mais moins fouillées".)

Attention, attention, mesdames & messieurs: CHEF-D'OEUVRE.


Ou comment un brave petit gars, 11 ans, du fin fond du Dakota (cf.le Fargo du film des Coen) voit sa vie changée à jamais par la découverte du Shout At The Devil de Mötley Cruë.
Des années plus tard, devenu critique rock, M.Chuck Klosterman fait retour sur ses amours de jeunesse: le glam-metal 80's, et tâche d'en extraire, amoureusement et avec toute l'érudition de l'adolescent idolâtre, la substantifique moelle.


Face à ce travail, je me sens comme Paul Valéry découvrant la poésie de Mallarmé: subjugué et émerveillé, mais aussi désespéré de découvrir déjà dit, et magnifiquement, tout ce que j'avais à dire.

Car s'il est à la portée du premier plumitif venu de débiter des tas de trucs passionnants sur Dylan, le psych-garage punk, ou l'influence du baroquisme sur les compositions des Beatles, il est d'un tout autre mérite que d'arriver à tirer une authentique oeuvre littéraire, juste, bidonnante et profondément émouvante, à partir d'oeuvres artistiques aussi consternantes que celles de Def Leppard ou Poison.

Sans condescendance facile, sans nostalgie adolescente complaisante ni pesanteur sociologique universitaire, l'auteur déploie toute la passionnante profondeur philosophique, intellectuelle et humaine du genre musical le plus méprisé de tous les temps. Psychanalyse de Kiss, comparaison chronologique des réalisations vidéographiques de Van Halen, analogies stupéfiantes entre les univers imaginaires du Hard 80's et de la country 90's, digressions sur le mysticisme anti-claviers du hardos de base, vies parallèles (à la manière de Plutarque) d'Axl Rose et Curt Kobain, tout est stupéfiant de justesse et stimulant à l'extrême.

Le titre était déjà prometteur.

j'ai lu le 1er quart et même si j'ai déjà lu beaucoup sur les Ramones, je recommande, excellent (en plus Mickey Leigh le frère de Joey a eu de bons groupes comme les Rattlers et Birdland avec Lester Bangs)

Béroalde De Fuzz a écrit:

Attention, attention, mesdames & messieurs: CHEF-D'OEUVRE.


Ou comment un brave petit gars, 11 ans, du fin fond du Dakota (cf.le Fargo du film des Coen) voit sa vie changée à jamais par la découverte du Shout At The Devil de Mötley Cruë.
Des années plus tard, devenu critique rock, M.Chuck Klosterman fait retour sur ses amours de jeunesse: le glam-metal 80's, et tâche d'en extraire, amoureusement et avec toute l'érudition de l'adolescent idolâtre, la substantifique moelle.


Face à ce travail, je me sens comme Paul Valéry découvrant la poésie de Mallarmé: subjugué et émerveillé, mais aussi désespéré de découvrir déjà dit, et magnifiquement, tout ce que j'avais à dire.

Car s'il est à la portée du premier plumitif venu de débiter des tas de trucs passionnants sur Dylan, le psych-garage punk, ou l'influence du baroquisme sur les compositions des Beatles, il est d'un tout autre mérite que d'arriver à tirer une authentique oeuvre littéraire, juste, bidonnante et profondément émouvante, à partir d'oeuvres artistiques aussi consternantes que celles de Def Leppard ou Poison.

Sans condescendance facile, sans nostalgie adolescente complaisante ni pesanteur sociologique universitaire, l'auteur déploie toute la passionnante profondeur philosophique, intellectuelle et humaine du genre musical le plus méprisé de tous les temps. Psychanalyse de Kiss, comparaison chronologique des réalisations vidéographiques de Van Halen, analogies stupéfiantes entre les univers imaginaires du Hard 80's et de la country 90's, digressions sur le mysticisme anti-claviers du hardos de base, vies parallèles (à la manière de Plutarque) d'Axl Rose et Curt Kobain, tout est stupéfiant de justesse et stimulant à l'extrême.

Foxhole a écrit:

Le titre était déjà prometteur.

Petite question : "fan de heavy metal en zone rural", ya pléonasme nan ?
Ya pas réciproque mais disons que "fan de heavy metal en zone urbaine" ça me semble extraterrestre...

Mouf, pas trop d'avis sur la question, mais ce que je peux dire, c'est que c'est fou à quel point les expériences intellectuelles et sensitives d'un petit puceau blanc lecteur de Metal Mania en 83 dans le Dakota du Nord, et celle d'un petit puceau blanc lecteur de Hard Rock Magazine en 92 à Montélimar, se recoupent avec exactitude.
Lecture riche en enseignements anthropologiques majeur, adonc.

La France a toujours eu 10 de retard sur les US d'façon

Je note sinon (quand j'en aurais fini avec la passionnante mais interminable bio du 13th Floor Elevator...)

On m'a offert ça à noël, comme je connais pas grand chose de la scene new wave de Manchester à cette époque hormis Buzzcocks, Magazine et Joy Division et encore moins Factory ça peut être instructif.
Je vous dirais si ça vaut le coup quand je serais plus loin.

beat4less a écrit:

Je note sinon (quand j'en aurais fini avec la passionnante mais interminable bio du 13th Floor Elevator...)

Jte connaissais pas cet intérêt pour Skid Row et L.A. Guns... c'est pas le terme "metal" qui t'induit en erreur, au moins?

hug0 a écrit:

On m'a offert ça à noël, comme je connais pas grand chose de la scene new wave de Manchester à cette époque hormis Buzzcocks, Magazine et Joy Division et encore moins Factory ça peut être instructif.
Je vous dirais si ça vaut le coup quand je serais plus loin.

Tu peux également visionner 24 hour party people, film inégal mais assez poilant!

je lis ça en ce moment, parfait complément d'England's Dreaming lui même parfait complément de Please Kill Me

en gros je commencerai par England's Dreaming mais celui ci est passionnant aussi! il s'agit d'interviews d'acteurs du punk anglais (Malcom McLaren, des journalistes, le mec qui a fait le Roxy, et bien entendu les musiciens: Sex Pistols, une nana des Slits, des mecs des Buzzcocks)

Béroalde De Fuzz a écrit:

beat4less a écrit:

Je note sinon (quand j'en aurais fini avec la passionnante mais interminable bio du 13th Floor Elevator...)

Jte connaissais pas cet intérêt pour Skid Row et L.A. Guns... c'est pas le terme "metal" qui t'induit en erreur, au moins?

En effet mais si le bouquin est bien... Néanmoins réservé aux fans de heavy metal ?

beat4less a écrit:

En effet mais si le bouquin est bien... Néanmoins réservé aux fans de heavy metal ?

Telle est la question.
J'aurais tendance à qualifier ce bouquin de document important sur la compréhension de l'être humain en général.
Plus précisément, c'est aussi un témoignage hilarant sur une époque et puis la relation d'un individu au wöck'n'wöll. Bon. A mon avis, tout forumeux d'ici devrait se sentir concerné.

Le problème est simple: jusqu'à quel point est-il nécessaire de s'y connaître en hair metal ?
C'est que mon point de vue est biaisé, puisque, par exemple, les premières vidéos métal, les pochettes de Cinderella, les débats fratricides sur les claviers, je vois exactement de quoi il est question et me délecte à chaque fois de la justesse de l'analyse.
Pas sûr que le gongueux lamba, en revanche, s'y retrouve parmi les Faster Pussycat, Stryper, et autres Ratt, tant de noms dont j'étais sûr d'être le seul à me souvenir, et qu'il me fait assez halluciner de trouver sous la plume d'un auteur, hum, sérieux.
Faudrait l'avis d'un cobaye néophyte... (y a-t-il un fan de Spinal Tap dans la salle?)