vous buvez quoi à l'instant

Chipote pas ! haha
C'était hier, je m'en remets...

Comment choisir un honnête picrate (en supermarché par exemple) ? Moi qui n'y connais rien en vin, je me demande s'il existe quelques bêtes conseils.

Quand les bouteilles sont en plastiques, c'est généralement moins cher. Ne pas oublier de prendre un (ou deux, selon votre sentiment) doliprane avant de dormir, cependant

Les labels sont souvent un gage de qualité. Le label vignerons indépendants, par exemple, ou les médailles d'or, d'argent ou de bronze du salon de l'agriculture sont un bon indicateur de qualité.
Fuir en général les vins de coopératives (vins bâtards, salmigondis de cépages et d'exploitations, bons pour les soulots de la cégété) et préférer ceux assortis d'une mention « mis en bouteille à la propriété / château, etc. », sans oublier les garanties telles que appellation d'origine protégée ou contrôlée.
Le prix, hélas, est un indice qui trompe rarement, bien qu'il soit possible de trouver des bonnes bouteilles (qui ne se gardent guère mais se boivent bien) à moins de 10 tunes (c'est un peu comme les livres, les disques ou les fringues : il faut chiner).
Un apprentissage théorique du vin ne peut nuire (même si dans ce domaine évidemment, rien ne vaut la pratique), de la simple carte des vins de France à un bouquin plus élaboré, savoir quels cépages sont cultivés à tels lieux, et quelle est la caractéristique de tel ou tel vin, etc.

Et éviter aussi tout vin avec Vincent / Saint Vincent dans le nom: c'est souvent du vin de cooperative, St Vincent etant le saint patron des vignerons.
Et evidement Pierre Chanau, le celebre viticulteur couverture de chez Auchan.

Omsk a écrit:

Comment choisir un honnête picrate (en supermarché par exemple) ? Moi qui n'y connais rien en vin, je me demande s'il existe quelques bêtes conseils.

les sélections hachette du vin sont assez bien foutues, les médailles aussi,
après ça dépend ce que t'aime comme vin,
moi j'aime les rouges légers, donc je regarde la teneur en alcool, et puis je commence à connaître mes appellations préférées (ça fait parti du charme aussi de prendre des risques et découvrir ce que t'aime ou pas) : bourgueil, chinon, les vins de loire assez généralement, et puis les vins de Touraine.
Sur un bourgogne, dur de tomber sur une piquette, mais c'est plus cher.
Pour un truc qui tape plus, le côtes du Rhône n'offre rarement de mauvaises surprises, bon rapport qualité prix.
Jamais de bordeaux.  

Il y a des très bons bordeaux à des prix accessibles, mais ils sont généralement tanniques, et forts sans être râpeux (et plus subtils que le côtes du Rhône moyen).
Il y a des côtes du Rhône réputés, comme le Côte-rôtie, le Crozes-hermitage, le Gigondas ou le Châteauneuf-du-Pape.
Les vins de Bourgogne qui sont bons sont chers, oui. Mais je ne suis pas sûr que tu trouveras autant de richesse dans les parfums d'un Côtes de Nuits que dans ceux d'un vin de Loire (bien que ceux-ci puissent réserver quelques surprises).

J'aime pas le bordeaux, that's it (ou alors il faut qu'il soit très bon, en dessous de cru bourgeois, j'ai du mal à adhérer, donc pour le vin de table, on repassera).
Et oui, je sais que y'a des côtes du Rhône réputés. Je parle de ceux qu'on peut trouver en supermarché, en général, à 4/5 balles.
Au quotidien, j'aime vraiment les rouges de Loire, vifs et légers, pas très chers, souvent assez minéral (minéraux ?).

Tu aimes les vins francs quoi. Ça pourrait te plaire le Saint-Pourçain (remarque c'est considéré comme un vin de Loire...)
À quatre ou cinq balles le bon rouge costaud, ça m'interpelle... J'essaierai tiens !

Edit : putain de pavé illisible et obscure, désolé. Bref, je répondais à Yves pour défendre la Bourgogne (comme d'hab quoi). Y'a eu d'autres messages le temps que je ponde ma logorrhée.

En même temps les Côtes de Nuit c'est pas l'exemple parfait - ça fait au moins depuis la génération de mes parents que c'est bien trop cher pour ce que c'est. La Bourgogne a gardé un terroir beaucoup plus riche que Bordeaux, c'est leur faible représentation chez les cavistes et supermarchés qui leur nuit aujourd'hui, parce qu'il y a une grande richesse de vins petits en prix mais très concurrentiels en qualité (avec de grosses variations annuelles par contre).

Mon terroir perso, le Macon-Lugny, a par exemple connu un pic de qualité dans la grande année 2005, avec des bouteilles à 5-8 euro (prix de la cooperative) qui pouvaient se déguster pendant des heures. Depuis 2008 c'est la chute libre, le Bassy de tradition familiale que je bois d'habitude nécessite une demi journée d'oxygenisation pour perdre de son acidité (gros problème de beaucoup de Macons "jeunes") et reste assez quelconque après ça. La météo n'est pas idéale et j'ai l'impression qu'ils luttent à retrouver une qualité constante depuis qu'ils ont limités les traitements chimiques (positif : depuis quelques années on voit revenir le biotop insectes/oiseaux dans les vallées). Mais toutes les caves n'ont pas connu les mêmes problemes, faut savoir être aventureux : en variété de terroirs, de type d'exploitations, en nombre de caves, en diversité de qualité et de prix, il ne reste en France que la Bourgogne et la vallée de la Loire (ça me fait drole de dire ça, c'était encore 95% de piquettes quand j'ai appris à boire, mais il y a effectivement des super vins jeunes maintenant (et ça commence à vieillir correctement, j'ai bu un Bourgeuil 77 fabuleux l'an dernier)).

Le reste du pays, c'est petites AOC très spécialisées (le sud ouest au delà du Bordeaux et jusqu'au Pyrennees est très varié je trouve, trop de bonnes et mauvaises choses qui n'ont rien à voir pour ma mémoire limité en pinards) ou bien microbulage et vin qualibré (merci Bordeaux et Cotes du Rhones) qui ne changent jamais de gout, sont et font la norme mondiale (quoi que ça va se casser la gueule avec la poussée des Califoniens, bien fait pour leur cul - quand on se fie à une formule chimique, faut pas s'étonner de se la faire copier par des gens qui la produisent à moitié prix (conclusion, si vous voulez un Bordeaux sympa, trouvez un Californien à 5 euro dans n'importe quel supermarcher)) et n'ont aucun intérêt.

Bon, tu parles en défenseur du Bourgogne, donc tu tapes sur la grosse écurie rivale, normal, c'est tout ce que je retiens de ton commentaire, pardon de ne pas lui attribuer plus de crédit.
 
D'ailleurs je ne voix pas pourquoi tu m'asticotes : ai-je dit du mal des vins de Bourgogne ?
Ceux que j'ai bus étaient, pour faire vite, soit de vilaines piquettes bon marché, soit des vins bien plus nobles que n'importe quel bordeaux que j'ai eu l'occasion de goûter, mais très chers.

En quoi je t'asticote ?

Vous buvez quoi à l'instant ?

... le calice jusqu'à la lie   

hier j'ai goûté la IPA de Deck & Donohue et elle est fort chouette

elle est brassée à Montreuil !

Ouhouh, faut que je me procure ça !

Salève Oyster : un superbe blend de torréfaction avancée (sèche, plutôt qu'à l'étuve, il me semble) en avant-bouche et du houblonnage corsé caractéristique de la meilleure brasserie de France en développement secondaire, rassemblé par l'onctuosité subliminale et la pointe d'iode de l'ajout téméraire mais splendidement accompli des huîtres. Salève, l'imagination et la maîtrise, encore.

Et en langage non volontairement savant ?   
Y'a vraiment de l’huître dedans ?

Ce soir j'en bois une petite à l'épeautre de l'épicerie du coin.

(@Macca: elle est bien)
La maison Salève, c'est bien, mais ce n'est pas une raison pour snober le reste:
http://www.beertown.fr/

Je suis allé souper dans un restaurant corse hier, près du palais royal. Très cher mais très bon, surtout ce qui nous intéresse ici : les vins.
Le Patrimonio blanc et le Peraldi rouge, je vais essayer de trouver plus d'information sur le blanc (Patrimonio n'étant pas le nom du domaine) et de dégotter les bouteilles quelque part.
Des nectars !

On a bu du rouge pas dégeulasse avec notre coq au vin samedi. Béro, c'était quoi? Un Monetot-bidule-truc?

Macca-B a écrit:

Et en langage non volontairement savant ?   
Y'a vraiment de l’huître dedans ?

Ce soir j'en bois une petite à l'épeautre de l'épicerie du coin.

yup

Une verveine.

Thé vert. Je bois ça dans un verre "Leffe" format pinte, mais bon.

Craigellachie 13 ans (les cuvées plus vieilles sont financièrement inabordables). Un whisky conseillé par un vendeur lyonnais. Pas mal du tout.

pas en train d'en boire (hélas), mais une excellente surprise régionale à Binic :



Spoum Triple