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POWERPOP
Ce genre donne son nom à ce site, du coup on s’imagine bien qu’il est
central dans mon approche. Je pense que je ferai un jour un beau
descriptif historique du genre, depuis les origines jusqu’au moins sa
première apogée à la fin des 70s. Initialement le terme est du à un des
Who, Pete Townshend si mes souvenirs ne me jouent pas des tours (pas que
je sois vieux mais il y a tellement d’informations qui transitent par
ma tête). L’idée est de balancer dans la même casserole l’énergie du
rock et les mélodies de la pop. Dit comme cela, ça semble simple et
effectivement le concept est presque une évidence, ceci dit
historiquement je pense que l’on se doit être plus précis. La Powerpop a
des « tics » qui lui sont propres, pas du genre à scléroser le style,
mais des petits trucs qui permettent à ses adeptes de se reconnaître
entre eux, comme les checks compliqués pour se dire bonjour. Il faut
comprendre un truc, la powerpop a une sorte de bible, un triptyque plus
précisément d’écritures saintes: Beatles, Byrds et Big Star, les groupes
en « B ». Du coup si on peut faire référence à un de ces groupes, alors
on est sur la bonne voie pour définir cela comme de la powerpop, voilà,
je crois que c’est encore la meilleure façon de comprendre ce que
c’est, et très facilement ça permet d’exclure des horribles disques
d’electro-pop qualifiés de powerpop par des journalistes inconscients ou
tout simplement pas assez couillus pour appeler cela comme il faut (du
caca).
Historiquement les groupes 60s ont donc posés les bases du genre, en
plus des Beatles et Byrds mentionnons les Searchers, Beach Boys,
Monkees, Move, Nazz, Who… La fin des 60s et début des 70s voient
l’émergence de la première vague « powerpop » à proprement dite, même si
techniquement elle sera nommée ainsi que dans la fin des 70s. Les
groupes majeurs sont alors Big Star, Raspberries et Badfinger, ils
contribuent vraiment à définir les bases du genre, entre mélodies ultra
accrocheuses et riff gros cul ravageurs. L’apogée de la powerpop est
incontestablement à la fin des 70s avec la fameuse skinny tie pop. Suite
aux succès du punk et de la new wave, les journalistes déjà assoiffés
de sensations de deux minutes ont balancé le mot « powerpop » dans la
fausse aux lions. Rien à voir avec l’esprit dans lequel Greg Shaw avait
pensé définir ce genre, qui précisément avait pour but de dépasser les
modes. Apogée ne signifie pas que le genre a par la suite disparue, elle
reste une composante importante du college rock des 80s et trouvera la
grâce au début des années 90 par le biais de certaines des plus belles
formations du genre: les Posies et Teenage Fanclub. Depuis elle s’est
faite discrète mais reste une composante de la musique moderne.

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