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 Sticky Fingers, histoire et chronique d'un grand disque des

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Macca-B
Eric
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Chouman
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Sticky Fingers, histoire et chronique d'un grand disque des Empty
MessageSujet: Sticky Fingers, histoire et chronique d'un grand disque des   Sticky Fingers, histoire et chronique d'un grand disque des EmptyJeu 20 Mai - 11:36

Aujourd’hui couramment employée pour désigner les Rolling Stones, l’expression de « plus grand groupe de rock n’ roll du monde » trouve son origine au début des années soixante-dix. La formation de Mick JAGGER et Keith RICHARDS a conclu la décennie précédente par deux albums majeurs : Let It Bleed, plus encore que Beggars Banquet, a contribué à définir
le son des Stones. La tournée américaine de 1969 a de plus donné lieu l’année suivante à la publication d’un live, Get Yer Ya Ya’s Out !, tiré de concerts donnés au Madison Square Garden, aujourd’hui encore considéré comme leur plus grand enregistrement public.

Cependant le groupe connaît des démêlés avec sa maison de disques Decca, et en particulier avec un escroc notoire, le manager Allen KLEIN. Il finira par s’en défaire après l’avoir poursuivi pour détournement de fonds. Contractuellement tenus à un dernier 45 tours, ils proposent « Cocksucker Blues », morceau au titre plutôt explicite, que Decca s’empressera de refuser ! Ainsi libérés de leurs obligations, les Stones créent alors leur propre label, Rolling Stones Records, visuellement associé au célèbre logo représentant une bouche pulpeuse tirant la langue.

Sticky Fingers paraît en 1971 orné d’une pochette osée : réalisée par Andy WARHOL, elle est cadrée sur la ceinture d’un acteur gay et comporte une véritable braguette. L’Espagne franquiste la censure aussitôt pour la remplacer par un cliché dégoûtant, sur lequel des doigts sanguinolents sortent d’une boîte de conserve. Si la censure fait partie intégrante de la légende des Stones, elle ne doit aucunement faire oublier que ce disque enregistré en partie dans le studio mobile de Mick JAGGER constitue un grand album, au son radicalement rock.

L’album débute sur un des plus grands titres du groupe : « Brown Sugar »,
véritable archétype du rock à la manière des Rolling Stones. En intro, Keith
RICHARDS joue un riff puissant auquel Mick TAYLOR répond par une mélodie très courte mais percutante. Bien que confuses, les paroles traitent de thèmes familiers. Il est question de drogue, le titre faisant notamment allusion à l’héroïne, mais aussi de sexe comme l’indique un vers salace : « Brown sugar, how come you taste so good ? ». Ce titre révèle enfin l’importance grandissante des cuivres, Bobby KEYS interprétant un remarquable solo de saxophone.

D’autres plages confirment cette orientation rock. Bien moins célèbre que le précédent, « Bitch » est construit sur une rythmique très classique agrémentée de phrases solos efficaces. Comme l’indique le titre, le chanteur ne se prive pas d’afficher sa misogynie : à cet égard, « Bitch » s’inscrit dans la lignée de « Under My Thumb » ou « Stupid Girl » parus sur Aftermath en 1966. « Can’t You Hear Me Knocking » est quant à lui plus atypique. De prime abord, la structure semble habituelle, comportant un riff basique, mais le morceau évolue très rapidement vers une longue jam franchement déroutante pour les puristes rock.

Sticky Fingers met également en valeur l’apport considérable de Mick TAYLOR. Il interprète ainsi des parties lead très bluesy sur « Sway », et notamment l’époustouflant solo de fin de morceau, immédiatement suivies par une grandiose outro exécutée notamment au piano et au violon. Mick TAYLOR a d’ailleurs écrit plusieurs titres de l’album, notamment « Sway » et « Can’t You Hear Me Knocking ». Cependant, le soliste ne parviendra pas à être crédité pour ses compositions, contrairement à Ron Wood qui lui succédera en 1975. Tous les titres de l’album, exception faite de la reprise de « You Gotta Move » de Fred McDowell, portent en effet l’habituelle signature JAGGER/RICHARDS.

Les Rolling Stones ne sauraient renier le blues : pourtant, leur version de « You Gotta Move » est bien moins agréable qu’un standard comme « Love In Vain » de Robert JOHNSON, repris en 1969 sur Let It Bleed. Ce morceau enregistré aux studios Muscle Shoals, en Alabama, pâtit de l’accent caricatural adopté par JAGGER. « I Got the Blues » se montre nettement plus inspiré, bénéficiant d’une interprétation plus authentique.

La country fait partie intégrante de la musique du groupe depuis Beggars Banquet et des compositions telles que « Dear Doctor » et « Factory Girl ». La célèbre ballade « Wild Horses », dont le texte poignant a été inspiré par la petite amie de JAGGER, Marianne FAITHFULL, en constitue une illustration. Hélas, sur « Dead Flowers », le chanteur traite le genre de manière parodique. Le morceau demeure cependant agréable grâce à un groove entraînant.

« Sister Morphine » constitue un autre temps fort de l’album. Il s’agit d’un
morceau désespéré co-écrit avec Marianne FAITHFULL, dans lequel le narrateur, mourant, implore une dernière injection de morphine : « [Don’t you see that] this shot will be my last ». Le titre bénéficie en outre du talent de Ry COODER à la guitare slide.

Les Rolling Stones connaissent à cet époque un véritable âge d'or : depuis 1968, chaque album de leur discographie s'est avéré une franche réussite. Il est en général admis que le double album Exile on Main Street paru en 1972, bien que moins pourvu en rocks efficaces que Sticky Fingers, constitue leur véritable chef d'oeuvre. Les seventies ne seront pas aussi fructueuses pour les Glimmer Twins, mais en 1971, les Rolling Stones sont au sommet de leur art.
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Eric
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Sticky Fingers, histoire et chronique d'un grand disque des Empty
MessageSujet: Re: Sticky Fingers, histoire et chronique d'un grand disque des   Sticky Fingers, histoire et chronique d'un grand disque des EmptyJeu 20 Mai - 14:06

Merci !

Je ne partage pas ton avis sur la dernière phrase ("en 1971, les Rolling Stones sont au sommet de leur art") mais voila qui va réveiller le grand débat autour des Stones !
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Macca-B
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MessageSujet: Re: Sticky Fingers, histoire et chronique d'un grand disque des   Sticky Fingers, histoire et chronique d'un grand disque des EmptyJeu 20 Mai - 14:11

"between the buttons" - "their majesties satanic request"
voilà la doublette magique et majeure des stones

point à la ligne Smile

edit : alors que les thématiques du bourges picole club prennent de plus en plus un contour définitif Sticky Fingers, histoire et chronique d'un grand disque des Icon_cheers
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beat4less
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Sticky Fingers, histoire et chronique d'un grand disque des Empty
MessageSujet: Re: Sticky Fingers, histoire et chronique d'un grand disque des   Sticky Fingers, histoire et chronique d'un grand disque des EmptyJeu 20 Mai - 14:21

"depuis 1968, chaque album de leur discographie s'est avéré une franche réussite commerciale" Sticky Fingers, histoire et chronique d'un grand disque des Icon_wink
Musicalement/"artistiquement" parlant, la réussite est là avant 68...


Dernière édition par beat4less le Jeu 20 Mai - 14:22, édité 1 fois
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Chouman
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Sticky Fingers, histoire et chronique d'un grand disque des Empty
MessageSujet: Re: Sticky Fingers, histoire et chronique d'un grand disque des   Sticky Fingers, histoire et chronique d'un grand disque des EmptyJeu 20 Mai - 14:22

Tout d'abord merci pour ta réponse à ma chronique. Je reconnais que ma dernière phrase rappelle la tendance dominante parmi les fans des Stones. Sans renier ce que j'ai écrit, ils réaliseront encore de très bons disques avec Some Girls ou Tattoo You, et ce jusqu'à 2005 avec A Bigger Bang que j'ai trouvé bien plus agréable que les précédents opus, notamment Voodoo Lounge, où des titres fort inspirés cotoyaient des plages bien plus dispensables.

Sur des albums moins estimés de leur discographie, on trouve des titres vraiment excellents, " (Doo doo doo doo doo) Heartbreaker " sur Goat's Head Soup ou encore " Crazy Mama " sur Black and Blue pour ne citer qu'eux, mais, en ce qui me concerne, leurs productions postérieures à Exile se révèlent moins homogènes.

Amitiés rock n' roll !
Chouman
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Sticky Fingers, histoire et chronique d'un grand disque des Empty
MessageSujet: Re: Sticky Fingers, histoire et chronique d'un grand disque des   Sticky Fingers, histoire et chronique d'un grand disque des EmptyJeu 20 Mai - 14:33

Eric a écrit:

Je ne partage pas ton avis sur la dernière phrase ("en 1971, les Rolling Stones sont au sommet de leur art") mais voila qui va réveiller le grand débat autour des Stones !

Je parlerais plutot d'un plateau (de tres haute altitude) que d'un sommet, entre 68 et 72...
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Sticky Fingers, histoire et chronique d'un grand disque des Empty
MessageSujet: Re: Sticky Fingers, histoire et chronique d'un grand disque des   Sticky Fingers, histoire et chronique d'un grand disque des EmptyJeu 20 Mai - 22:35

@CHOUMAN : C'est bien de se lancer mon gars et de pondre un truc plutôt détaillé comme ça. Évidemment, des disques comme Sticky fingers (ou LA Woman, Sgt Peppers, Harvest et tous ces grands classiques) sont archi-connus de tout le monde ici et tu prêches donc à des convaincus (convaincus pour ou convaincus contre d'ailleurs), mais tu donnes ton point de vue et considérant ton jeune age, je trouve très bien de ta part de t'intéresser à ce qui doit te sembler un lointain passé (parce que ce disque est sorti quand j'avais à peu près ton âge) et d'en causer plutôt bien. Donc, bienvenue et bonne continuation forumienne.
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Chouman
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Sticky Fingers, histoire et chronique d'un grand disque des Empty
MessageSujet: Re: Sticky Fingers, histoire et chronique d'un grand disque des   Sticky Fingers, histoire et chronique d'un grand disque des EmptyVen 21 Mai - 12:09

Merci à toi, Peter Mermoz Steinhauser, pour ton commentaire sympa ! J'ajouterais que bien que trentenaire, je suis tombé dans la musique des Stones en 1997, et Mick JAGGER est l'homme qui m'a donné envie de jouer de la musique. Bref, bien que leurs grands disques ne datent pas d'hier, leur musique m'est très familière.
" Keep on rockin' in a free world " (Inutile de préciser qui a écrit ce vers, Pearl Jam a d'ailleurs agréablement repris ce titre.)
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Sticky Fingers, histoire et chronique d'un grand disque des Empty
MessageSujet: Re: Sticky Fingers, histoire et chronique d'un grand disque des   Sticky Fingers, histoire et chronique d'un grand disque des EmptyVen 21 Mai - 12:27

C'est cool de savoir qu'on est jeune à 30 piges Sticky Fingers, histoire et chronique d'un grand disque des Icon_cool
Peter Mermoz Steinhauser a écrit:
ce disque est sorti quand j'avais à peu près ton âge
ça impliquerait que t'aies 70 ans aujourd'hui Peter Wink (les maths c'est mon truc)
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Peter Mermoz Steinhauser
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MessageSujet: Re: Sticky Fingers, histoire et chronique d'un grand disque des   Sticky Fingers, histoire et chronique d'un grand disque des EmptyVen 21 Mai - 14:57

beat4less a écrit:
C'est cool de savoir qu'on est jeune à 30 piges Sticky Fingers, histoire et chronique d'un grand disque des Icon_cool
Peter Mermoz Steinhauser a écrit:
ce disque est sorti quand j'avais à peu près ton âge
ça impliquerait que t'aies 70 ans aujourd'hui Peter Wink (les maths c'est mon truc)
Hélas, non. Mais plus que 16 ans à attendre ! Par contre, dans la 1ere version de son profil, c'est Chouman qui m'avait semblé sensiblement plus jeune. Bizzare, ces vieux qui veulent rajeunir et ces jeunes qui veulent se vieillir ...
Par ailleurs, à 30 piges, on est un choupinou p'tit minot, pour sur !
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MessageSujet: Re: Sticky Fingers, histoire et chronique d'un grand disque des   Sticky Fingers, histoire et chronique d'un grand disque des Empty

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