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| Chronique de " Exile on Main Street " (Rolling Stones) | |
| | Auteur | Message |
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Chouman Funny Face
Nombre de messages : 9 Localisation : SAINT-JEAN DE MAURIENNE Humeur : Content d'avoir fini la journée Date d'inscription : 20/05/2010
| Sujet: Chronique de " Exile on Main Street " (Rolling Stones) Mar 15 Juin - 11:30 | |
| Alors que Sticky Fingers, à sa sortie en avril 1971, entre directement à la première place des « charts » des deux côtés de l’Atlantique, les Rolling Stones ne peuvent s’accorder la pause qu’ils auraient pourtant méritée. En effet, Ahmet ERTEGUN, patron de la maison de disques Atlantic chargée de la distribution des disques publiés sous le nouveau label Rolling Stones Records, réclame un nouvel album pour le printemps suivant.
Les Stones connaissent alors des déboires pécuniaires. La gestion peu scrupuleuse de leur ancien manager Allen KLEIN fait apparaître de lourdes dettes fiscales. C’est ainsi que, sur une suggestion d’un ami, le Prince Rupert VON LÖWENSTEIN, habile financier, ils décident de s’établir en France.
Charlie WATTS et Bill WYMAN acquièrent ainsi des propriétés sur la Côte d’Azur, tandis que Keith RICHARDS devient locataire de la luxueuse résidence Nellcote, à VILLEFRANCHE-SUR-MER. Mick JAGGER est alors occupé à d’autres priorités : il a rompu avec Marianne FAITHFULL et s’apprête à épouser le mannequin nicaraguayen Bianca PEREZ MORENA. Ce mariage, célébré à SAINT-TROPEZ en présence de plusieurs amis illustres dont Eric CLAPTON et Paul McCARTNEY, marque le début de son appartenance à la jet-set.
Les morceaux d’Exile on Main Street, titre choisi en référence à leur exil fiscal, ont été composés en partie lors des sessions de Sticky Fingers, aux studios Olympic de LONDRES et au manoir de JAGGER, à Stargroves, mais l'essentiel du travail sur l'album sera effectué dans la villa occupée par Keith RICHARDS. Pour de nombreuses raisons, les séances d’enregistrement de l’album « français » des Stones demeurent mythiques près de quarante ans plus tard. Plusieurs ouvrages y ont été consacrés, notamment le récent Exile On Main Street – Une Saison En Enfer avec les Rolling Stones de Robert GREENFIELD.
Tout d’abord, les conditions d’enregistrement de l’album se révèlent particulièrement éprouvantes. Outre que les séances prennent fin, comme à l’accoutumée, au milieu de la nuit, les musiciens s’installent le plus souvent dans la cave de Nellcote, où règne une chaleur insupportable. Quant à l’humidité, elle complique fortement l’enregistrement puisque les instruments se désaccordent très rapidement. Le producteur Jimmy MILLER et l’ingénieur du son Andy JOHNS doivent opérer depuis le studio mobile de Mick JAGGER installé à l’extérieur de la villa.
Par ailleurs, Nellcote prend des allures d’auberge espagnole. Le plus souvent, une vingtaine de personnes y réside. Certaines d’entre elles sont présentes pour des motifs artistiques, notamment Gram PARSONS, ou encore le photographe Dominique TARLÉ qui immortalisera les séances. Cependant, les maîtres des lieux, Keith RICHARDS et Anita PALLENBERG, sont également entourés de véritables « parasites », qui encouragent le style de vie décadent de la troupe. La consommation de drogues, notamment d’héroïne pour RICHARDS, devient démente, ce qui expliquera en partie la longueur des sessions, six mois au total.
Selon de nombreux critiques rock, Exile on Main Street constitue le plus grand chef d'oeuvre des Rolling Stones. Tous les fans ne partagent pas cet avis, tout d'abord parce que l'album contient peu de titres phares, contrairement à Sticky Fingers, par exemple, qui introduisait l'un de leurs plus grands standards, « Brown Sugar ». Par ailleurs le mixage, réalisé successivement dans deux studios de LOS ANGELES dont le fameux Sunset Sound, se révèle particulièrement brouillon et la voix de JAGGER n'est parfois guère en avant, semblant ainsi moins puissante qu'à l'accoutumée. Cette impression est ressentie par exemple sur « Rip This Joint », rock au tempo pourtant très enlevé.
On peut aisément reconnaître que peu de titres se détachent à la première écoute, même si « Tumbling Dice » s'est très rapidement trouvé intégré au répertoire du groupe dès la fameuse tournée américaine de 1972, surnommée Stones Touring Party (STP). Ce rock aux accents soul figure encore aujourd'hui parmi les plus appréciés lors de leurs concerts. Quant à « Happy », il est rapidement devenu un morceau de bravoure de Keith RICHARDS au micro.
On nuancera néanmoins cette affirmation puisque les tournées récentes proposent régulièrement des extraits de Exile on Main Street. Ainsi, le concert Shine a Light filmé par Martin SCORSESE, sorti en salles en 2008, comporte comme le suggère son titre emprunté au « tracklisting » de l’album, des interprétations de « All Down the Line » et de « Loving Cup », sur laquelle le chanteur des White Stripes, Jack WHITE, réalise un duo avec Mick JAGGER.
Cependant, « Exile » se caractérise par une grande homogénéité. Bien qu'il s'agisse d'un double album, il ne comporte aucun titre de « remplissage ». L'ensemble des morceaux s'inscrit dans une véritable ambiance, plus bluesy que la plupart des plages de son prédécesseur Sticky Fingers. Par ailleurs les Stones s'offrent des incursions dans la country et même le gospel avec « Let It Loose ». Ces diverses influences, de même que le sentiment de désinvolture parfois ressenti à l'écoute de l’album, contribuent à faire de Exile on Main Street un disque de référence.
Les titres d'inspiration strictement rock figurent cependant de manière assez notable sur l'album. Le morceau d’ouverture « Rocks Off » en constitue l'illustration, les guitares portant la signature habituelle de RICHARDS. « All Down the Line », bien que connu surtout des inconditionnels des Stones, apparaît comme l’extrait le plus proche de leurs standards. Le chant de JAGGER retrouve sa puissance habituelle et le refrain final est entraînant, notamment grâce aux choeurs et à l'intervention des cuivres, à la manière de plusieurs titres de Let it Bleed ou Sticky Fingers. Enfin l'album se clôt sur « Soul Survivor », où Keith RICHARDS tient la basse, laissant son compère Mick TAYLOR interpréter des riffs de guitare acérés.
Exile on Main Street se teinte fréquemment de blues. Alors que le mid-tempo « Casino Boogie » séduit par son aspect désinvolte, d'autres titres se montrent plus rugueux. Il en est ainsi de « Ventilator Blues », qui aurait été inspiré par le climat étouffant de la cave de Nellcote. « Stop Breaking Down » constitue un nouveau rappel des racines blues des Stones. Il s’agit en effet d’une adaptation d’un morceau de Robert JOHNSON. On peut également évoquer « Turd on the Run », construit sur un rythme endiablé et rendu hypnotique par la performance de JAGGER à l’harmonica.
En outre, les influences country sont très présentes. Les authentiques « Sweet Virginia » et « Torn and Frayed » doivent certainement beaucoup à Gram PARSONS. Ce musicien ne s’entendait hélas guère avec JAGGER. S’il fut très présent aux côtés de RICHARDS lors des séances, les deux amis ne se reverront plus par la suite. PARSONS serait retrouvé mort en 1973 dans une chambre d’hôtel, vraisemblablement d’une overdose.
En dépit de son mixage brouillon, l’album bénéficie d’arrangements parfois remarquables. On peut notamment citer les parties de piano du fidèle Ian STEWART sur « Stop Breaking Down » ou encore l’orgue de Billy PRESTON, qui apporte une touche gospel à « Shine a Light ».
Si les seventies débutent triomphalement pour les Stones, les années suivantes les verront parfois peu inspirés. Si Goats Head Soup, qui paraît en 1973, conserve de nombreux adeptes grâce à quelques très bons rocks tels que « Silver Train » et « Doo Doo Doo Doo Doo (Heartbreaker) » ainsi qu’à la somptueuse ballade « Angie », la publication l’année suivante de It’s Only Rock ’n’ Roll marquera peu les esprits malgré son morceau titre très réussi.
Il faudra attendre 1978 et Some Girls pour que les Stones retrouvent véritablement l’inspiration, en incorporant des influences punk. Depuis Tattoo You, album qui dévoilait en 1981 un nouveau titre majeur, « Start Me Up », les Stones ont connu des fortunes diverses sur le plan artistique. Il faut dire les Stones ont souvent défrayé la chronique au cours des années 1980, JAGGER et RICHARDS se déchirant publiquement en raison des projets solo du chanteur et de son refus de défendre Dirty Work en tournée en 1986. Bill WYMAN choqua quant à lui l’opinion publique lorsque la presse à scandales révéla sa liaison avec Mandy SMITH, une adolescente âgée de treize ans lors de leur rencontre !
Le légendaire combo continuera cependant d’enregistrer des albums souvent bien accueillis par la critique. Le dernier en date est paru en 2005 : A Bigger Bang, très réussi, a été suivi d’une gigantesque tournée mondiale, au cours de laquelle un concert donné sur la plage de Copacabana à RIO a réuni pas moins d’un million de spectateurs ! | |
| | | Macca-B Far away from Babylon
Nombre de messages : 9770 Age : 41 Localisation : aléatoire Humeur : aléatoire Date d'inscription : 03/04/2009
| Sujet: Re: Chronique de " Exile on Main Street " (Rolling Stones) Mar 15 Juin - 11:33 | |
| euh t'as pas un lien vers le blog ou tu publies ça ? parce que là ça donne pas trop envi de lire... et puis c'est pas la vocation d'un forum... merki! | |
| | | Peter Mermoz Steinhauser Phenomenal Cat
Nombre de messages : 4372 Age : 69 Localisation : Loin de Paris Humeur : joviale Date d'inscription : 19/10/2009
| Sujet: Re: Chronique de " Exile on Main Street " (Rolling Stones) Mar 15 Juin - 12:12 | |
| Il me semble aussi. La ligne du comité central me semble être davantage de faire découvrir des choses méconnues, ou de faire redécouvrir des choses plus ou moins oubliées ou sous-estimées, que de parler d'albums archi-connus. Certains vont même jusqu'à parler des ... nouveautés !!! (Pourquoi, grands dieux, pourquoi ?). Étant moi-même assez marginal par rapport à la ligne, je me permets dans "oh oui, causons jazz" de parler d'albums qui ne sont pas forcément familiers à beaucoup, mais qui peuvent constituer de pertinentes découvertes. J'ai frisé par ailleurs l'honnissement général en m'obstinant à parler de prog, avant d'adopter avec enthousiasme la motion de synthèse présentée par le camarade Béro, dialecticien hors pair (on ne le dira jamais assez), sur l'Avant-gardisme surréaliste aventureux. Et puis " Bill WYMAN choqua quant à lui l’opinion publique lorsque la presse à scandales révéla sa liaison avec Mandy SMITH", c'est pas Closer ici, tout de même. | |
| | | Béroalde De Feuze Baron de la bière
Nombre de messages : 5387 Humeur : DE PROFUNDIS AD TE CLAMAVI Date d'inscription : 22/10/2007
| Sujet: Re: Chronique de " Exile on Main Street " (Rolling Stones) Mar 15 Juin - 15:32 | |
| Oh, les gars, le péché est véniel.
Si un quarteron de Naasts débarquaient subito pour coller des reviouves intégrales de Deep purple live in Japan ou de Derek and the Dominos partout dans le forum, des mesures répressives s'imposeraient, mais là...
(A la limite, on pourrait conseiller de regrouper ces articles en un seul fil, pour éviter l'éparpillement envahissant des petits cailloux.) | |
| | | Eric Taulier
Nombre de messages : 12070 Age : 44 Localisation : Condate Riedonum Humeur : Nostalgique Date d'inscription : 04/09/2007
| Sujet: Re: Chronique de " Exile on Main Street " (Rolling Stones) Mar 15 Juin - 18:03 | |
| Le problème vient surtout du fait que quand on colle un texte sur le forum, la mise en page fout le camp (ne me demandez pas pourquoi, ça dépasse mes compétences techniques), du coup la lisibilité en prend un coup.
Après, quant à la ligne du comité central, elle vaut pour le blog, et ce que j'y écris. Le forum, c'est freestyle | |
| | | Puck Master Of The Universe
Nombre de messages : 6874 Age : 41 Localisation : La Roche Humeur : Skyzophonique Date d'inscription : 05/05/2008
| Sujet: Re: Chronique de " Exile on Main Street " (Rolling Stones) Mar 15 Juin - 19:54 | |
| - Béroalde De Fuzz a écrit:
- coller des reviouves intégrales de Deep purple live in Japan
Je peux essayer de retrouver la mienne si tu veux. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Chronique de " Exile on Main Street " (Rolling Stones) Mar 15 Juin - 20:10 | |
| "Cynthia Ann Stephanie Lauper Thornton, dite Cyndi Lauper, est une chanteuse américaine née le 22 juin 1953 à Brooklyn, New York.
Cyndi grandit à New York, dans les quartiers de Brooklyn, élevée à partir de ...."
Ah ben pourquoi j'arrive plus à me connecter au forum, c'est bizarre...
Edit : enlevé l'essentiel de la citation pour pas empiéter sur les droits de la source (pour du Cyndi, ça en vaudrait vraiment pas la peine, hé !)
Dernière édition par ratel le Mer 16 Juin - 12:28, édité 1 fois |
| | | Peter Mermoz Steinhauser Phenomenal Cat
Nombre de messages : 4372 Age : 69 Localisation : Loin de Paris Humeur : joviale Date d'inscription : 19/10/2009
| Sujet: Re: Chronique de " Exile on Main Street " (Rolling Stones) Mar 15 Juin - 20:17 | |
| N'empêche t'a l'air hyper calé sur Cyndi ! Chapeau ! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Chronique de " Exile on Main Street " (Rolling Stones) Mar 15 Juin - 20:22 | |
| ben quoi, j'écoute pas QUE du blues (n'empêche que je devrais pas trop la ramener, vu la tolérance qui a accueilli ici mes obnibulations musicales et la façon dont j'en ai régulièrement abusé... merci encore de m'avoir accordé l'asile politique, les gars)
la chronique, euh, citation. je laisse un peu la blague et je l'écrase. |
| | | Peter Mermoz Steinhauser Phenomenal Cat
Nombre de messages : 4372 Age : 69 Localisation : Loin de Paris Humeur : joviale Date d'inscription : 19/10/2009
| Sujet: Re: Chronique de " Exile on Main Street " (Rolling Stones) Mar 15 Juin - 20:33 | |
| - Chouman a écrit:
Charlie WATTS et Bill WYMAN acquièrent ainsi des propriétés sur la Côte d’Azur, tandis que Keith RICHARDS devient locataire de la luxueuse résidence Nellcote, à VILLEFRANCHE-SUR-MER. Mick JAGGER est alors occupé à d’autres priorités : il a rompu avec Marianne FAITHFULL et s’apprête à épouser le mannequin nicaraguayen Bianca PEREZ MORENA. Ce mariage, célébré à SAINT-TROPEZ en présence de plusieurs amis illustres dont Eric CLAPTON et Paul McCARTNEY, marque le début de son appartenance à la jet-set.
Pourquoi les NOMS PROPRES sont-ils en MAJUSCULES ? Ceci dit, je ne me doutais pas que BIANCA fut nicaraguayenne !!!! | |
| | | Macca-B Far away from Babylon
Nombre de messages : 9770 Age : 41 Localisation : aléatoire Humeur : aléatoire Date d'inscription : 03/04/2009
| Sujet: Re: Chronique de " Exile on Main Street " (Rolling Stones) Mer 16 Juin - 9:39 | |
| - Eric a écrit:
- Le problème vient surtout du fait que quand on colle un texte sur le forum, la mise en page fout le camp (ne me demandez pas pourquoi, ça dépasse mes compétences techniques), du coup la lisibilité en prend un coup.
Après, quant à la ligne du comité central, elle vaut pour le blog, et ce que j'y écris. Le forum, c'est freestyle Le problème est surtout qu'un forum est un lieu d'échange, court, lisible, instructif, qui peut parfois déraper dans le futile ou le gratuitement amusant, mais pour tartiner 10 paragraphes que 10% des forumeurs liront (et je suis gentil) le blog est plus approprié, non ? | |
| | | Chouman Funny Face
Nombre de messages : 9 Localisation : SAINT-JEAN DE MAURIENNE Humeur : Content d'avoir fini la journée Date d'inscription : 20/05/2010
| Sujet: Re: Chronique de " Exile on Main Street " (Rolling Stones) Mer 16 Juin - 11:07 | |
| Je ne pensais pas déclencher un tel tapage avec un article sur les Stones ! Peut-être que le blog serait plus approprié, mais voilà j'ai peu d'expérience des forums et je n'ai pas de blog.
Sinon quant à ma remarque sur Mandy Smith, je ne suis pas passionné par la vie sexuelle des Stones, mais il me semble que leur réputation sulfureuse fait partie de la légende, non ?
Enfin au sujet des noms propres en majuscule, c'est juste que ça m'amuse de les écrire comme ça.
Salutations | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Chronique de " Exile on Main Street " (Rolling Stones) Mer 16 Juin - 12:26 | |
| le prend pas mal, chouman, c'est juste un poil de délire |
| | | Peter Mermoz Steinhauser Phenomenal Cat
Nombre de messages : 4372 Age : 69 Localisation : Loin de Paris Humeur : joviale Date d'inscription : 19/10/2009
| Sujet: Re: Chronique de " Exile on Main Street " (Rolling Stones) Mer 16 Juin - 13:42 | |
| - ratel a écrit:
- le prend pas mal, chouman, c'est juste un poil de délire
Voui, idem pour moi. Mais l'idée de regrouper, suggérée par Béro, serait hyper tinente. Je te laisse le choix du titre. Je te préviens que c'est un peu réactif sur les Stones dans le coin .... | |
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