J'ai eu le malheur de découvrir le groupe grâce à internet, donc vers 2001, donc après la date fatidique. Pourtant, Morphine marchait bien, en particulier en France où ils ont fait pas mal de petites salles et ont été "honorés" d'un disque du mois R&F (pas la meilleure période pour un tel honneur il est vrai).
Amusante cette comparaison avec VDGG, même si je vois où tu veux en venir. Moi c'est plutot vers le Velvet que j'irai trouver des paralleles, avec une dose de Cale et une dose de Lou Reed dans leurs moins imbitables déambulations.
Pour ce qui est des concerts, à en juger par le live à Detroit et les vidéos visibles, j'ai tout de même une nette préférence pour le travail de studio des deux chef d'œuvre que son Cure for Pain et Yes (le reste de leur discographie est nettement en retrait). Ce ronflement du barython et de la basse slide, ce swing altier à la caisse claire (qui en matiere de rock n'est pas sans évoquer Charlie Watts dans ses bonnes oeuvres). Par l'originalité de sa forme, Morphine définit parfaitement selon moi le terme de rock "alternatif".
Et pour finir, j'ai eu le plaisir en concert de voir Bjorn Berge (cf mon dernier message dans le sujet Robert Johnson) reprendre Buena et Thursday, et c'était à couler une larme de bonheur.