Et les livres sans images, alors?

J'ai lu Les Sept couleurs de Bobby Brasi. C'est ienbe, sept modes de narrations différents (le récit, les lettres, le journal, les réflexions, le dialogue, les documents et le discours).

Avant j'ai relu Le Grand Meaulnes que j'avais lu petit et dont je n'avais conservé dans ma mémoire que de vagues images, j'ai bien fait : un très beau livre.

J'ai fini ça hier.
Bon sang de dieu de bordel de nom d'une pipe en bois, ce que ça m'a mis en joie
C'était décidément beaucoup trop court :


On m'a laissé entendre que si j'avais adoré celui-ci, je pouvais tranquillement me ruer sur le dyptique Rue de la sardine / Tendre jeudi. Je passerai par la case Raisins de la colère entre-temps (me font un clin d'oeil, là, sur l'étagère).

Faut que je le lise celui-là aussi !
Si tu ne l'as pas lu, À l'Est d'Eden est très très (très) bon !

Les Raisins de la Colère m'avait plus. J'ai oublié de quoi parlait Des souris et des hommes.

Je viens de terminer Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur de Mme Harper Lee. Plutôt sympa mais je conseillerais ce genre de lecture à plus jeune que moi.

"C’est comme si Sarah Palin tombait enceinte de George Bush et accouchait du Big Lebowski." disent la 4e de couv ET ( ) la chronique des Inrocks. N'empêche, le bouquin est cool. Un genre de Groseille fan de catch et de monster trucks, portant mulet, casquette de base ball et t-shirts à manches coupées, tombé chez des Le Quesnoy milliardaires Tea partystes. Son frère, qui n'est pas son frère, se présente au Congrès. On rameute Blue Gene à cause de sa fibre popu. Bref, marrant. Belle plongée dans l'Amérique profonde.

j'ai commencé ça, ça a l'air bien

Pas inintéressant mais a pris un petit coup de vieux derrière le crâne quand même.

Peter Mermoz Steinhauser a écrit:

"C’est comme si Sarah Palin tombait enceinte de George Bush et accouchait du Big Lebowski." disent la 4e de couv ET ( ) la chronique des Inrocks. N'empêche, le bouquin est cool. Un genre de Groseille fan de catch et de monster trucks, portant mulet, casquette de base ball et t-shirts à manches coupées, tombé chez des Le Quesnoy milliardaires Tea partystes. Son frère, qui n'est pas son frère, se présente au Congrès. On rameute Blue Gene à cause de sa fibre popu. Bref, marrant. Belle plongée dans l'Amérique profonde.

Trouvé sur le boncoin, je m'y attaque dès que j'ai fini Moby Dick

Alors, Moby Dick ? 

Je tente :

Chefs d’œuvres absolus, de tous les temps, de l'univers : 



et 

Et un de ceux dont je ne me remettrai jamais, que l'on pourrait qualifier, de façon trop caricaturale, d'un Madame Bovary au masculin.




  

Et un livre avec plein d'images, 

Le manifeste Chap en version culinaire. Pourquoi pas mais hey, ho, hein, ça reste de la cuisine anglaise, faut pas déconner...


La semaine dernière, je me suis acheté un recueil de chroniques culinaires de Desproges, pas encore dévoré :

Margaret Catcher a écrit:

que l'on pourrait qualifier, de façon trop caricaturale, d'un Madame Bovary au masculin.

...y a de l'idée, quand même.

Margaret Catcher a écrit:

La semaine dernière, je me suis acheté un recueil de chroniques culinaires de Desproges, pas encore dévoré :

Tu nous diras ce que ça donne ? Je suis curiosité.

Foxhole a écrit:

Alors, Moby Dick ? 

Un peu longuet, je n'ai pas encore fini.

John the revelator a écrit:

Foxhole a écrit:

Alors, Moby Dick ? 

Un peu longuet, je n'ai pas encore fini.

Tu rames.

Spoiler:

Pour poursuivre sur le thème de la popote, les auteurs de "Philosophie magazine" sont de sacrés de petits rigolos. Cette semaine, leur grosse poilade c'est la recette des 

"Galettes vegan à la Heidegger". 

Citation :

Pour 4 personnes

1 oignon haché, huile d’olive, 1 grande aubergine coupée en dés, 4 gousses d’ail, 1 gousse de piment hachée, 2 petites courgettes coupées en dés, 2 poivrons rouges coupés en dés, 450 g de tomates hachées, 170 g de farine, 280 ml de lait de soja non sucré, 1 pincée de sel, romarin, thym

 
Le cuisiner est la quête cognitive de ce qui-doit-être cuit dans son être-là et son être-ainsi. La question du ce-qui-doit-être-cuit est fondamentale. La recette qui y répond doit donc avoir l’opacité adéquate. Ce qui doit être préparé doit être prêt et paré. Notre action, pour les ingrédients préalablement ouvragés, est l’appel qui les rassemble en tant que plat dans le mode-d’être de l’être-accommodé.
L’être-jeté des oignons dans la grande poêle avec de l’huile d’olive est l’horizon devant lequel se produit le versement-en-vue-du-rôtissage des dés d’aubergine. Pour l’être-dans-la-poêle, la rencontre avec les poivrons et le piment, l’ail et les courgettes, a une portée constitutive. L’être-là en fournit précédemment le fond en hachant ail et piment et en coupant courgettes et poivrons en dés. Le souci pour la ratatouille peut transformer les tomates, leur faire quitter le mode d’être de la pure présence pour celui de l’être-dans-la-ratatouille. Lorsque cette mutation advient avec succès, l’être-là laisse la ratatouille mijoter au maximum 20 minutes à petit feu.
Sur la base de la constitution-d’être donnée par le mélange de farine, de lait de soja et d’une pincée de sel, on libère, pendant ce temps-là, l’être-pâte authentique de ces objets. Une crêpe feuilletée, couverte d’une fine couche d’huile, produit l’habitat de la galette. La louche est le berger de la pâte quand elle la verse dans la poêle en une fine strate ; deux minutes de cuisson sur chaque face révèlent sa propriété soi-possédante.
La pro-jection à l’envi des fines herbes dans les légumes est le fruit de la détermination. La concrétion des galettes se révèle à présent dans le mode d’être de l’être-couvert-d’une-couche épaisse de garniture à la ratatouille et dans le mode de l’être-enroulé-sur-soi-même. L’être-présenté avec de la salade verte garantit la séduction-par-le-résultat.

Un truc sur "Martin Eden", c'est que le héros (j'essaye de rester évasive pour ne pas dévoiler la fin à ceux qui ne l'auraient pas lu)  ne se marie pas et n'a pas beaucoup d'enfants mais il finit tragiquement car incompris. Et j'ai découvert hier que Jack London aurait déclaré se reprocher cette oeuvre car les lecteurs n'auraient pas compris son personnage d'incompris. 

Je viens de terminer Le Cheval Rouge de Eugenio Corti. Une épopée de 1000 pages sur l'Italie, de la seconde guerre mondiale aux années 1970. Avec la plaie fasciste, le front russe, la plaie nazie, la retraite de Russie (héroïsme oubliés des bersagliers et chasseurs alpins), les horreurs de Staline, (lagers, cannibalisme, typhus, famines organisées, froid, déportations, etc.), la déliquescence de l'armée italienne, les luttes entre partisans de divers bords, la reconquête de l'Italie envahie par les allemands (héroïsme oublié des troupes de libération régulières italiennes), et la plaie communiste.
Un fond très chrétien qui, je pense, ne plaira pas ici, et des éclaircissements sur des épisodes négligés de cette guerre qui ne risquent pas de susciter non plus l'intérêt dans les parages.

Je projette de m'attaquer au Désert des Tartares, ça serait intéressant de le comparer au Rivage des Syrtes.

J'avais trouvé fabuleux Le Désert des Tartares

Sinon j'ai fini il y a peu Bakakaï de Gombrowicz. Pas mal, enfin un peu déçu, mais c'est un recueil de nouvelles, j'irai voir les romans.

Yves Guillotines a écrit:

Je projette de m'attaquer au Désert des Tartares, ça serait intéressant de le comparer au Rivage des Syrtes.

ZigZagWanderer a écrit:

J'avais trouvé fabuleux Le Désert des Tartares

Yves, tu peux raisonnablement te fier à ce que dit Zig Zag.

Pour l'instant, de Buzzati, je n'ai lu que le K, j'avais trouvé ça gentillet mais dans l'ensemble plutôt bien foutu et amusant. Je ne serai pas en terrain totalement inconnu, et je vous fais confiance !

D'ailleurs, de Buzzati je viens de me rappeler que j'ai L'écroulement de la Baliverna qui traîne dans un recoin, faudrait que je le dépoussière et que je l'ouvre, à l'occase.

Foxhole a écrit:

Je tente :

Sublime.
Je ne sais pas ce que vaut la traduction de Jaccottet, l'Allemand m'étant étranger; quoi qu'il en soit, c'est une merveille de langue.
Il convient de ne pas se laisser heurter par le lyrisme torrentiel (au lycée, j'avais laissé tomber). Rien de sentimental ni de rhétorique pompeuse ici (comme parfois chez les romantiques français), on a affaire à une quête de la totalité, n'est-ce pas.
Il reste que les post-modernes blasés reprocheront à l'action sa carence rédhibitoire en boobs et en gunfights badasses.

"lyrisme torrentiel", c'est l'expression que je cherchais.
Et parfois, par temps pluvieux, dans le métro, ça fait du bien...

Hanemone a écrit:

Là je débute :



"11 novembre 2008 au petit matin. 150 policiers investissent Tarnac, un village de Corrèze. Ils sont venus arrêter Julien Coupat et ses amis, suspectés d’avoir saboté quatre lignes TGV. Les interpellations, pilotées depuis le ministère de l’Intérieur, se font sous l’oeil des caméras. L’instant est décisif : il s’agit de prouver à l’opinion publique l’efficacité de la DCRI, le "FBI à la française" voulu par Nicolas Sarkozy. C’est un ordre venu d’en haut et le début d’un terrible fiasco."

Je suis très emballée pour le moment. C'est bien écrit et bien foutu. Le journaliste mêle interviews des membres du "groupe", de magistrats, de hauts fonctionnaires, de policiers etc. Il retranscrit en l'état des procès verbaux, des comptes rendus de filature. Et il se remet aussi en question en tant que journaliste impliqué "émotionnellement" dans l'affaire puisque sensible aux idées en jeu.

Les compte rendus hyper détaillés des RG qui se déguisent en touristes sur le terrain c'est assez drôle à lire

fort intéressant ma foi


et en ce moment :