Avis aux éclaireurs des salles obscures.

Dahu Clipperton a écrit:

Mouahahahar, ça me rappelle des choses (et sinon, tu t'es renseigné sur l'intégrale filmique de Marguerite Duras ?) (du lourd, du lourd)

Ah ben pourtant chez Kenneth Anger ya pas de dialogues (mais ya Mick Jagger au synthé). Et euh... rappelez-moi de ne jamais regarder un Marguerite Duras, c'est ça ?

Dahu Clipperton a écrit:

Edit
: ah ah ah ah ah, j'ai failli oublier les titres piochés au hasard dans
la filmographie de Koji Wakamatsu (que je ne connais ni d'Eve ni des
dents) :
- Viols successifs dans la chambre dérobée
- Jeune sainte torturée
- Slip fendu : adolescents en pleine puberté
- Plus facile qu'un baiser 2 : la version perverse (mon titre préféré^^)

Ahah j'avais pas vu ceux-là. Curieux, mais ça ne me surprend plus venant d'un japonais.

Laurent Bigot a écrit:

Visitor Q

Carnage de Roman Polanski, pas franchement surprenant dans sa démonstration (sous le vernis civilisationnel, les representants de l'ordre moral [bourgeois/parents/élites] ne sont que de sales petites ordures mesquines, egocentriques et agressives) mais bien accompli sur la forme, notamment grâce aux acteurs, tous au top de leur forme. Jodie Foster notamment, particulièrement horripilante en bobo moralisatrice sûre de son fait et limite hystérique. (Elle m'a tellement gonflé que j'avais envie de baffer l'écran)

Comme avec The Ghost Writer, qui du haut son scenario inepte et sa conclusion débile parvenait par contre a rendre insoutenablement angoissant le fait d'ouvrir un tiroir, c'est plus réussi sur la forme que sur le fond.

Revu Le Créateur de Dupontel et c'est toujours aussi bien (l'un des très rares réalisateurs français en activité que je suis aveuglément pour l'instant).

Laurent Bigot a écrit:

Revu Le Créateur de Dupontel et c'est toujours aussi bien (l'un des très rares réalisateurs français en activité que je suis aveuglément pour l'instant).

Beaucoup de sympathie pour Dupontel. Ceci dit, j'ai parfois l'impression qu'il nous livre une énième version de Bernie. Enormément déçu à ce titre par "Enfermés Dehors". J'avais bien aimé "Le créateur" sinon.

Omsk a écrit:

Laurent Bigot a écrit:

Revu Le Créateur de Dupontel et c'est toujours aussi bien (l'un des très rares réalisateurs français en activité que je suis aveuglément pour l'instant).

Beaucoup de sympathie pour Dupontel. Ceci dit, j'ai parfois l'impression qu'il nous livre une énième version de Bernie. Enormément déçu à ce titre par "Enfermés Dehors". J'avais bien aimé "Le créateur" sinon.

Pas un souvenir mirobolant du Créateur (faudrait ptêt que je le revoie...)
Par contre, j'avais vu Enfermés dehors tout à fait par hasard, j'en attendais que dalle et ce fut une jolie (et épuisante ) surprise. Si t'as bien dans le crâne que t'es en train de regarder un pur "cartoon-en-prises-de-vue-réelles", ça va tout de suite, euh, mieux
(m'enfin je comprends qu'il rebute...)

bien apprécié Enfermé Dehors, c'est plutôt Le Vilain qui m'avait déçu...

Amis du nanar, bonsoir ! Au lieu de parler de lui à la troisième personne, Alain Delon devrait parfois se pencher sur sa carrière. Après avoir maté quelques uns de ses polars sécuritaires, je me suis allègrement gondolé sur "Le passage" (1986). Delon y est acteur principal, producteur et scénariste. Il s'associe à la fratrie des exaltés Lalanne : René Manzor (en fait René Lalanne) est réalisateur, son frangin Jean Félix compose la bande-son tandis que Francis interprète le tube ("On se retrouvera").

Inutile de dire que le film qui devait repropulser Delon sur le devant de la scène le catapulta dans les limbes. Qu'on en juge ! Delon est Jean Diaz, un écrivain et réalisateur de dessins-animés (un des cinq artistes les plus connus du monde), élevant seul son fils (une tête à claques, ça va de soi). Malheureusement pour lui, la Mort décide de le prendre comme assistant pour détruire l'humanité afin de ne plus avoir... à bosser.

Et là, on touche au sublime ! Si "Le passage" a les caractéristiques classiques du nanar (budget anorexique, acteurs - à commencer par Delon lui-même - en roue libre, esthétique déjà cradasse pour l'époque, incohérences multiples...), il se veut une réflexion philosophique et métaphysique sur la vie, la mort, la violence. La Mort, surtout, vaut son pesant de cacahuètes. Elle a des doigts de mauvais caoutchouc, fume des clopes avec un porte cigarette (ce qui lui file une voix de fausset) et passe ses journées devant des caméras et un gros ordinateur (le nec plus ultra de 1986). On s'en doute, c'est fauché et complètement niaiseux ; mais délicieux à savourer 25 ans plus tard (ceci dit, c'est déjà un gros étron à l'époque). Je ne déflore pas la suite (le métrage atteint très péniblement 1h20) mais si vous avez des doutes quand à vos cadeaux de Noël, un seul mot d'ordre : foncez ! Je ne résiste cependant pas à poster quelques images révélatrices :

La mort et son apprenti


Death is watching you



La nouvelle vague made in 86

Jeans Blues: No Future

Méroflède a écrit:

Jeans Blues: No Future

c'est kwa ?

Ah ben vi, bonne question : séquoia ?

C'est la rencontre d'une femme qui s'emmerde et d'un gangster en fuite qui a piqué de la thune à ses anciens compagnons. Ils partent à l'aventure et ils deviennent hors-la-loi.
Et Meiko Kaji elle poutre.

Méroflède a écrit:

C'est la rencontre d'une femme qui s'emmerde et d'un gangster en fuite qui a piqué de la thune à ses anciens compagnons. Ils partent à l'aventure et ils deviennent hors-la-loi.

Ma conscience exige le soulagement d'un aveu.
Hier soir en effet péché a été commis.


J'ai regardé un truc atroce.
Nan mais pour de vrai (certes, grâce soit rendue à la touche avance rapide). Pendant un bon quart d'heure, j'ai même cru que j'allais arrêter le rock.
Un papier pour Planetgong était prêt: au fond, le rock c'est rien que la bande-son euphorisante à l'usage des plus infâmes crétins néo-zombies incultes contemporains autoproclamés rebelles, consuméristes narcissiques insurgés contre l'ordre moral & autres progressistes urbains déstructurés, d'autant plus fats que vivotant à l'état de paquets d'affects erratiques en pleine régression anthropologique et en boulimie désespérée de produits culturels subversifs ou de tout autre divertissement pascalien susceptible de leur faire oublier l'infiniment douloureuse béance d'être de notre condition de festivistes désolés et inconsolés.
Ouais, l'espace d'un instant, j'ai failli tout lâcher. Puis je me suis dit que le rock'n'roll c'est pas pareil que le rock, que tout ça pour ça c'était un peu con, et j'ai remis les Defectors pour accompagner la lecture d'un bon petit commentaire de l’Épitre aux Romains.

Tout ça parce que ça cause de gens que j'affectionne fort, c'est la grosse méga-teuhon

Spoiler:

L'horreur totale.

(Fox, t'aurais adoré à la fin, quand la fausse Joan Jett déclare:"Si j'avais pas fait du rock, je serai probablement morte à l'heure qu'il est, ou en prison." Et le plus fort, dans ce film, quand même, c'est quand tu te dis que tout ça c'est vraiment arrivé, d'ailleurs )

moi je l'ai trouvé super ce film.

T'as oublié une partie de la réponse, Urizen

Méroflède a écrit:

Et Meiko Kaji elle poutre.

Il me semble que c'est un argument de poids :

Voire :

Spoiler:

Je la connaissais pas... hé bé ça y est, je suis tout amour.

Béroalde De Fuzz a écrit:

j'ai remis les Defectors pour accompagner la lecture d'un bon petit commentaire de l’Épitre aux Romains.

Et je suppute que l’Épitre, ça poutre.

Hey les enfants, les nanardeurs, vous voulez du lourd ?



Tous à Metrofulus, la ville ou rien n'est gratuit, avec Cicakman l'homme lézard malaisien, qui a acquis ses super-pouvoirs (ou, comme il dit "super-paouheuuuuur") en ingérant accidentellement un reptile contaminé par un virus mortel. Il affronte le terrible professeur Klon et son rire débile, ainsi que les jumeaux rouquins qu'un scénariste débordant d'imagination a nommés... Ginger 1 et Ginger 2 !

Un extrait avec Ginger 2, puis Klon et ses clones :



Je vous garantis, vous n'en ressortirez pas indemnes. C'est... crispant.

Urizen a écrit:

Méroflède a écrit:

C'est la rencontre d'une femme qui s'emmerde et d'un gangster en fuite qui a piqué de la thune à ses anciens compagnons. Ils partent à l'aventure et ils deviennent hors-la-loi.

+1 - faut espérer que ce synopsis est de l'humour à froid méroflèdien, n'en déplaise un coeur papillonesque du bouc

Urizen a écrit:

Ben là je te fais la version pas-romancée-parce-que-je-sais-pas-écrire, mais si on s'en tient aux faits c'est ce qui s'y passe, ouais.
Par exemple, y'a pas d'homme-licorne de deux mètres de haut qui crache du feu.

Dahu Clipperton a écrit:

Voire :

Spoiler:

La femme scorpion

Dahu Clipperton a écrit:

Je la connaissais pas... hé bé ça y est, je suis tout amour.

Mais ouais§ Et en plus d'être jolie et d'avoir un charisme de ouf, elle joue vachement bien.

Méroflède a écrit:

Urizen a écrit:

Ben là je te fais la version pas-romancée-parce-que-je-sais-pas-écrire, mais si on s'en tient aux faits c'est ce qui s'y passe, ouais.
Par exemple, y'a pas d'homme-licorne de deux mètres de haut qui crache du feu.

ah merde!

Spoiler:

Petit film au ton léger du réalisateur de "This is England" (avec le même acteur principal). Les déboires (plus ou moins) comiques londoniens de deux jeunes : un Anglais du nord et un immigré polonais. Agréable. Oi! Au passage, j'adore ce type :



Ou l'homme qui sort ses billets de son calbute tigré !

Chouette film de Laguionie qui rappelle par ses thématiques "Le roi et l'oiseau". Il narre les histoires de différents personnages d'un tableau inachevé : les Toupins, les Pafinis et les Reufs. Le dessin est superbe, de la peinture justement.

Le Tableau, meilleur film de l'année... meilleur expo d'art de l'année... meilleure réflexion théorique sur l'art de l'année... et meilleur film d'animation depuis le Roi et l'Oiseau.
On en causait cette nuit avec une amie : ça a le potentiel d'être pour nos enfants ce que nos parents ont fait du Roi et l'Oiseau pour nous.
Bref, un film à voir absolument, de 7 à 77 ans, mais pas concon grand publique pour autant.

C'est exactement ça. J'ai regardé ce film avec des yeux de gosse (j'avais vu "Le Roi et l'Oiseau" au cinoche à 6-7 ans). Et j'ai sauté sur l'occase, car au Havre l'offre ciné est assez pauvre avec un multiplexe et un petit Art & Essais.