Les classements à la con

C'était quoi la chanson hors-sujet ? Mammas don't let your babies grown up to be cow-boys ?

Pour bien boucler son lundi, rien de mieux qu'un top du vendredi!
En écho à l'embryon de colloque mauvaisefoïque dans les pages "concerts" et pour pas trop troller celles-ci, un top bas du front et quasi-absurde: "Bon-tant-pis" ou "bon-tant-mieux" des pires/meilleurs claviers.
Certaines punks aux goûts effilés estimeraient que les claviers, trop souvent mal employés, écraseraient la dynamique d'un groupe?
Ayant biberonné à Vdgg, c'est peu dire que les orgues et les machins d'église à la sauce ponque, ça me cause.
C'est les textures.
Ah, les textures! on n'y peut rien, c'est fascinant.

Top "Bon tant mieux" en trente secondes sans réfléchir:

-Van Der Graaf donc, dont on a tort de toujours mettre en avant le seul usage du double sax électrique saturé, alors que l'orgue du facteur Hugh Banton institue les textures atmosphériques et les marées sonores, rugies, tissues et convulsives; denses coulées mouvantes et glissées, ouvragées et moirées, qui sont pour beaucoup dans le shakespearianisme du groupe.


-Soft Machine, où les touches dévalent, bouillonnent et palpitent et crépitent.


-Pour sortir de l'AGSA et éviter de mentionner le carnaval des Doors, les premiers orgues qui m'ont fasciné, c'étaient les vagues hallucinogènes exagérées de certains moments de Mazzy Star.


-Le piano électrique de l'équipe à la Suzi confère une grosse plue-value de grouve funky à son boogie-glam.
(Tout le monde écoute à longueur de journées "48 Crash", pas la peine de le recaser.)

(Oh, et puis, si:

Mince, quoi.)

-Dans le domaine du garage-revival, "Pretty Baby" des Defectors où le farfisa tresse une rengaine orientalisante qui offre un contrepoint savant à la fuzz riffée.


-Comment oublier les avalanches homériques de "Mirror Of Your Mind" des incommensures We The People? A-t-on jamais ainsi maçonné à l'orgue?


-Et pour FAYOTTER PAS MAL, SUGARBABIES!


Flemme et manque de temps (mais ptêt surtout par flemme), on peut bâcler un top "Bon tant pis" en supposant qu'y figureraient en place de choix Rick Wakeman ou Keith Emerson (dont l'outrance dans Nice me déplaît pas).

Axel Red et les Supremes : les paroles sont à peu près les mêmes sur ces 2 chansons. Avec les bons conseils de maman en prime.

tu veux du clavier Béroalde, en v'là

Miam  

Rhâ! Jerry Lee. Rhâ.
Comme il était question d'écrasement rythmique, je songeais plutôt aux effets de nappes des orgues.
Si j'avais pensé piano, il est évident que j'eusse casé dans un top 5 cinq morceaux de Little Richard (le piano, ça se joue avec les poings).

Le maestro du clavier  


Sinon,

question nappes et création d'ambiances, moi j'adore tout ce que fait Rick Wright avec Pink Floyd (c'est lui qui apporte la dimension cosmique au groupe)





sinon pour son style délie inimitable, j'adore l"'immense Augie Meyers de Sir Douglas Quintet




sinon côté textures on fait difficilement mieux que le maître(sse) du moog Walter/Wendy Carlos

Laurent Bigot a écrit:

tu veux du clavier Béroalde, en v'là

C'est quelque chose, les Screamers, là

Béroalde De Fuzz a écrit:

Laurent Bigot a écrit:

tu veux du clavier Béroalde, en v'là

C'est quelque chose, les Screamers, là

des pilliers de la scène punk de L.A. '77-79 dont il n'existe que des pirates demos/live malheureusement mais plein de vidéos ont survécu.

En cette veille de week-end prolongé, lié au 11 novembre, je propose un top guerre. Banzaï !  

Mais dans le genre y'aura matière... Surtout avec tout le trip vietnam. Je propose (désolé pas de vidéo, mon internet est trop faible pour youtube) :

Black Angels - The Sniper at The Gates Of Heaven
Bobby Seger System - 2+2=
The Kinks - Tin Soldier Man
Knights of The New Crusade - tout plein
Georges Brassens - La guerre de 14-18

Bon je me suis pas trop fait chier mais enfin...

Qui dit guerre, dit pacifisme :

et parodie subtile :

for what it's worth n'est pas sur la guerre, mais sur le harcelement policier des hipsters sur Sunset Strip en '66.

?

ZigZagWanderer a écrit:

Mais dans le genre y'aura matière... Surtout avec tout le trip vietnam.

Euphémisme!

Si on élargit un peu, et même en mettant à part le pacifisme capillo-fleuri, les trois-quarts du heavy metal et 99,99% du black/viking metal et des œuvres complètes de Mötorhead (1914, Bomber, Overkill...), restent encore les thèmes de la guérilla urbaine (STREET FIGHTING MAN), de l'incitation à l'émeute, du départ à la guerre, du retour de guerre, du blitz de ballroom ou de bop, de la rude condition de guerrier (des Groundhogs à Iron Maiden en passant par Thin Lizzy) et on en passe...
Vite fait:

5.HAWKWIND, Urban Guerilla ou les joies du vivre-ensemble


4.Les FUGS maniant l'art du paradoxe didactique: KILL FOR PEACE!!!


3.ELECTRIC SIX nous rappelle opportunément que le martialisme fiévreux est aussi un art de vivre, samedi soir compris:
NUCLEAR WAR ON THE DANCEFLOOR


2.On en parle peu dans les medias mainstream, mais depuis quelques décennies, les rock'n'rolleurs les plus à la pointe osent tirer la sonnette l'alarme: The invasion is coming, morceau quintessenciel dans le genre de l'avertissement prophétique.


1.Au risque de passer pour un esprit chagrin et subversif en ces lieux (mais tel est l'éthique du rockeur rebelle défiant les codes et les normes établis d'un société crispée et vermoulue), hommage au metal, et ici au thrash qui par Megadeth aura apposé son indélébile marque sur nos adolescences acnéiques et nos premières poussées de bougisme hargneux. Rude était la concurrence avec le démentiel "War Ensemble" de Slayer et ses textes ouatés de poésie translucide ("that's how many people I can kill, waaaaarrrbeahaaargh"), mais "Holy Wars" mouline les tourbillons les plus volcaniques du genre, chef-d’œuvre.

Merci, je n'avais pas osé évoquer de metal.

l'hymne garage pro-militaire

J'ose Joe Jackson par contre, avec un super texte plein d'humour sur les Malouines et tout particulierement ce résumé de la guerre :

"They can't agree about the stakes / They can't agree on anything / They can't even agree on the name."



"Sorry Tommy... Lost a foot?... Bloody land mines... No more soccer for you..."

Béroalde De Fuzz a écrit:

les trois-quarts du heavy metal et 99,99% du black/viking metal et des œuvres complètes de Mötorhead (1914, Bomber, Overkill...), restent encore les thèmes de la guérilla urbaine (STREET FIGHTING MAN), de l'incitation à l'émeute, du départ à la guerre, du retour de guerre, du blitz de ballroom ou de bop, de la rude condition de guerrier (des Groundhogs à Iron Maiden en passant par Thin Lizzy) et on en passe...

Hin hin hin

Spoiler:

Laurent Bigot a écrit:

for what it's worth n'est pas sur la guerre, mais sur le harcelement policier des hipsters sur Sunset Strip en '66.

Certes

Mais cette protest song, en parlant à la base d'émeutes urbaines, a pris une dimension bien différente après avoir été adoptée par les opposants à la guerre au Viêt Nam. De même que "I wil survive", après avoir été au départ un hymne à l'émancipation féminine, est devenu un hymne à l'émulation virile et à la sueur héroïque dans les stades de foot. Chaque chanson a une histoire et un sens qui lui échappent.

laetitia a écrit:

Chaque chanson a une histoire et un sens qui lui échappent.

Yep :

Quelle chanson, mais quelle chanson !!!

vous avez oublié tous les protest singers

de Dylan



à ses émules


et puis il y a le Capitaine


"Dachau blues those poor jews
Still cryin' 'bout the burnin' back in world war two's
One mad man six million lose"

y a aussi cette chanson de Belle & Sebastian que j'aime beaucoup