Peter Hammill & Van der Graaf Generator

Il est temps de rendre un vibrant hommage au jovial Chris Judge Smith (co-fondateur de VdGG) qui donne une version rigolote d'une chanson très triste, avec Jackson, qui, lui, n'est pas un tenorino lézer.

La comparaison est édifiante :

hop, passant par là, j'espère ne pas me faire lyncher par nos deux experts, mais aux premières & superficielles écoutes des superbes compils de monsieur Peter, mes ingrates oreilles ont dû rater quelque chose, entre autres du côté de la difficulté d'écoute, me laissant sur cette impression floue : "groupe tout à fait sympathique, agréable, accessible sans problème, un peu daté". on verra après approfondissement, bien sûr, mais d'ici là

Finalement, ça ne m'étonnes pas trop (et ne me chagrine en rien, hein). Ce doit être un groupe qu'il faut commencer à écouter avant d'avoir l'âge de passer son permis de conduire pour que la greffe prenne. Comme pour le potager. Tu ne plantes pas un fraisier en janvier. Ou que'tchose dans le genre. Mais si tu le plantes quand il faut, il te fera des fruits exquis de nombreuses années durant. C'est quand même mignon la métaphore potagère. Tiens, il fait beau, je vais aller désherber mes fraises, moi.

mais j'aime bien, hein, je trouve très agréable... mais j'ai pas déniché le côté bouleversifiant encore.

Hi, hi, t'as encore mangé trop de scorpions, ça t'endurcit le palais. Parce que, s'il y a un qualificatif, qu'on n'emploie jamais à propos de ce groupe, c'est bien celui d'agréable. Généralement, c'est soit insupportable/casse-couilles, soit la dithyrambe beroaldienne, mais agréable ... . Bon, si l'envie te prend de perséverer, mon ordonnance est : Les titres Still Life et La Rossa, avec réserves de Guiness conséquentes et Béro à côté . Sinon, laisse tomber, tu as bien assez de trucs à écouter comme ça pour pas perdre ton temps vainement. Au fait (parenthèse qui n'a rien à voir), les Variations par Simone Dinnerstein, c'est de la crotte. ça fait, déjà un truc que t'as pas besoin d'écouter. Toujours ça de gagné.

Peter Mermoz Steinhauser a écrit:

Hi, hi, t'as encore mangé trop de scorpions, ça t'endurcit le palais. Parce que, s'il y a un qualificatif, qu'on n'emploie jamais à propos de ce groupe, c'est bien celui d'agréable. Généralement, c'est soit insupportable/casse-couilles, soit la dithyrambe beroaldienne, mais agréable ... .

ben c'est justement pour ça que

Citation :

Bon, si l'envie te prend de perséverer, mon ordonnance est : Les titres Still Life et La Rossa, avec réserves de Guiness conséquentes et Béro à côté . Sinon, laisse tomber, tu as bien assez de trucs à écouter comme ça pour pas perdre ton temps vainement. Au fait (parenthèse qui n'a rien à voir), les Variations par Simone Dinnerstein, c'est de la crotte. ça fait, déjà un truc que t'as pas besoin d'écouter. Toujours ça de gagné.

houlà, faut déjà que je réécoute 2 ou 3 fois ta double compil !

Ben ce qui me frappait justement à la réécoute de Vdgg, ces derniers mois surtout à l'occaze de ce topic, c'est la simplicité et l'efficacité finalement très pop de grands nombre de leurs riffs ("Killer", "Man-Erg", "Darkness", "Refugees", "The Sleepwalkers", "Pionners over C", tout ça ce sont des tubes rien que des tubes, sans quoi ils n'auraient jamais eu un album n°1 des ventes en Italie...) Rien de prog-pomp ni de sympho là-dedans.
La bande à Hammill ne fait pas dans la sobriété, mais le sempiternel refrain de leur inaccessibilité est pour une large mesure un mythe.

Enfin, j'avais pas osé demander à Ratel hier, mais son silence sur le sujet maintenait un petit suspense amusant.
Déjà, je trouve assez miraculeux un blues-punkeur microtonal minimaliste en arrive à jeter une oreille sur un groupe pareil dégoulinant de lyrisme grandiloquent de partout. Quel merveilleux espace de tolérance et d'entente cordiale, ce forum tout de même.

Béroalde De Fuzz a écrit:

Quel merveilleux espace de tolérance et d'entente cordiale, ce forum tout de même.

Certains titres fonctionnent encore bien avec le trio.

Béroalde De Fuzz a écrit:

Déjà, je trouve assez miraculeux un blues-punkeur microtonal minimaliste en arrive à jeter une oreille sur un groupe pareil dégoulinant de lyrisme grandiloquent de partout.

ah mais que je revendique vigoureusement un goût occasionnel pour le lyrisme grandiloquent, dès lors qu'il est franc du collier et ne fait pas dans la demi-mesure, ce qui n'est certes pas le cas de ces générateurs (qui c'est qui poste des extraits de Rigoletto, hein ?)
et que, soyons clair, cette belle double compil de Peter repassera sur ma platine pour le plaisir, et non seulement pour la découverte, si fort probablement plus rarement que les forçats de l'Angola State Penitentiary

Comment ça "dès lors qu'il est franc du collier et ne fait pas dans la demi-mesure, ce qui n'est certes pas le cas de ces générateurs"? 'tention, hein 'tawar ! Attends un peu, j'arrive !

Allez, viens un peu ! Chuis prêt ....

Allez, viens-donc. J'attends. C'est qu'faut pas trop l'titiller l'Peter ...

Peter Mermoz Steinhauser a écrit:

Comment ça "dès lors qu'il est franc du collier et ne fait pas dans la demi-mesure, ce qui n'est certes pas le cas de ces générateurs"? 'tention, hein 'tawar ! ttends un peu, j'arrive !

Ho! Ho!
Tout doux, sire!

Avant d'appuyer sur le bouton rouge de la guerre terminale, une précaution d'usage s'impose: une chtite analyse syntactico-sémantique.
A savoir, dans la proposition: "ce qui n'est certes pas le cas de ces générateurs", sur quel syntagme antécédent pronominalisé par "ce qui" porte la négation?

Deux hypothèses sont à l'ordre du jour:
-soit sur la proposition entière " dès lors qu'il est franc du collier et ne fait pas dans la demi-mesure", auquel cas vous pouvez aller chercher vos gants de boxe
-soit seulement sur "demi-mesure". Or, même si cette deuxième hypothèse est syntaxiquement moins idiomatique, s'accorde en revanche beaucoup plus avec l'orientation argumentative du post ratelien envisagé dans sa textualisation d'ensemble (modalisation axiologico-affective positive et élogieuse + mise en scène d'un ethos jovial orienté vers le destinataire), et puis avec l'esthétique vandergraafgeneratorienne notoirement rebelle à la demi-mesure.

La paix peut encore être préservée...

Ah, bon ?
Mais la présence de la conjonction de coordination "et" ne laisse-t-elle pas entendre que l'infâmante critique englobe l'ensemble de la proposition ?

Rhâ! les jouissances de l'auto-citation!

Béroalde De Fuzz a écrit:

même si cette deuxième hypothèse est syntaxiquement moins idiomatique, s'accorde en revanche beaucoup plus avec l'orientation argumentative

"orientation argumentative" c'est du sabir linguistique, on peut dire plus massivement "le sens"

M'enfin sinon tu peux continuer de poster des photos de métalleux qui ouvrent grand la bouche, c'est hyper classe et c'est chamarré.

Certes, mais on s'éloigne singulièrement de l'entente cordiale, du coup.
Bon, j'arrête mes niaiseries et je te propose pour le Nobel de la paix eut égard à la valeur de ton oeuvre pacificatrice.

pfff, tout ça parce que j'ai omis une virgule avant le "et". moi qui m'imaginait que votre écoute assidue de Gong vous avait inculqué quelque douceur de caractère, m'sieur Peter...

Douceur n'est point faiblesse. Quand l'hérésie et le blasphème menacent, il faut bien que quelqu'un veille à l'intégrité du dogme.

tiens d'ailleurs

Béroalde De Fuzz a écrit:

Rhâ! les jouissances de l'auto-citation!

Béroalde De Fuzz a écrit:

même si cette deuxième hypothèse est syntaxiquement moins idiomatique, s'accorde en revanche beaucoup plus avec l'orientation argumentative

"orientation argumentative" c'est du sabir linguistique, on peut dire plus massivement "le sens"

oh que non, monsieur. c'est du jargon linguistique

néo-béotien, va. et c'est ça qui instruit notre belle jeunesse. ah, elle est belle la france, hein. après ça, on s'étonne que tout aille à vau-l'eau. je vous le fais pas dire : de mon temps...

Détrompez-moi, mais là, comme ça, j'aurai tendance a penser que "sabir linguistique" tient du pléonasme, même si je prefère pas en mettre ma main a couper. Par contre sabir me semblait plus approprié à l'idée exprimée que jargon, mais je n'ai peut-être pas tout à fait saisi le sens de l'intervention de sieur Ratel ?

Ah, un débat lexical, ça fait plaize.
1/Linguistique ici ne forme pas pléonasme, car désigne la discipline de la linguistique; j'aurais dû écrire: "le jargon/sabir de la linguistique".
2/Jargon/sabir: deux termes à connotation souvent péjorative désignant des langages incompréhensibles excluant les non-initiés.
Après vérification, la nuance: "sabir" désigne un langage mixte, hybride, composite et relativement fruste, limité ; "jargon" un langage spécialisé exagérément techniciste, mais s'emploie aussi en un sens neutre pour désigner tout langage technique ou spécialisé.
Scrogneugneuh, cépapossib', il a toujours raison eulh vénérable M.Ratel, scrogneugneuh

Et pour apporter à votre controverse un élément illustrant toute la complexité linguistique et musicale de la chose, rien ne vaut (sur ce topic particulier tout du moins) cette pièce de choix....

Merci, en même temps, je crôa que je comprends mieux pourquoi j'ai décroché de PH dans les 80's ...

A gauche : Guy Evans & Gilli "Shakti Yoni" Smyth

Spoiler: