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Petite pêche aujourd'hui (tournée des disquaires, le tout en vinyles) :








...
et Maxinquaye en CD.

Ça faisait un bail.

Urizen a écrit:

Bon, toujours à la braderie en mode désaoulons calmement de la veille/de la matinée, au milieu d'un tas de variète française, des 45t a 25ct pièce :

Je connais absolument pas cette période de Bowie, mais je soupçonne tout ça d'être horriblement mauvais. Mais le prix et le parfait état ont eu raison de mon bon sens. L'alcool aussi, et conséquemment, puisque j'ai cru rigoureusement indispensable de prendre ça aussi :



Sinon en CD, a des prix ahurissants (50ct), j'ai choppé des trucs à l'intérêt discutable, notamment une énième compile de Robert Johnson (ça m'en fait 4, et une belle jambe...) et de Jerry Lee Lewis (j'aimais bien la pochette...) j'ai même craqué pour un exemplaire de "Surfing with the Aliens" que je n'écouterais jamais.

Indispensable...

WozDareDen a écrit:

je viens de les prendre aussi

Réparation d'un manque impardonnable :

Urizen a écrit:

Je connais absolument pas cette période de Bowie, mais je soupçonne tout ça d'être horriblement mauvais. Mais le prix et le parfait état ont eu raison de mon bon sens.

Ashes To Ashes et China Girl sont deux très bons singles. J'ai beaucoup plus de mal avec Let's Dance et Modern Love.
Ashes To Ashes figure sur l'album Scary Monsters (And Super Creeps) que je te recommande, son seul album indispensables des années 80.
Concernant China Girl, je préfère la version enregistrée pour Iggy Pop, plus tranchante.

Citation :

Ashes To Ashes figure sur l'album Scary Monsters (And Super Creeps) que je te recommande, son seul album indispensables des années 80.

Ouais, enfin indispensable, c'est vite dit. C'est un bon album mais c'est riquiqui à côté de ceux du début des 70s.

Citation :

Concernant China Girl, je préfère la version enregistrée par Iggy Pop, plus tranchante.

Je ne la préfère pas, mais je la trouve super aussi. Je sais que tout le monde n'est pas du même avis dans ces contrées hostiles...

Citation :

Ouais, enfin indispensable, c'est vite dit. C'est un bon album mais c'est riquiqui à côté de ceux du début des 70s.

Bon, je viens de réécouter (une fois, pas deux, n'est-ce pas). Je révise immédiatement mon jugement :

Ca commence par des bruits bizarres : Bowie, alors qu'il commence déjà à lècher sans retenue le cul du mainstream, joue les innovateurs. Ca n'a aucun intérêt, si ce n'est celui de nous casser les pieds. Ceci dit, ce morceau (It's no game part 1) n'est pas entièrement mauvais : la musique, en plus de nous casser les pieds, nous casse les oreilles (une production honteusement 80s qui va du reste pourrir tout l'album) mais Bowie chante merveilleusement faux. La voix est une chaîne de vélo qui ne trouve plus son pignon, et c'est peut-être la seule chose réjouissante du morceau.

On enchaîne avec une intro sublime, celle de Up the hill backwards : un rythme tribal, une guitare acoustique fantastique et un tintement qui marque les temps nous enchantent. Ici, pas de vilains effets de prod. Hélas, le soufflet retombe au bout de 20 secondes et le début du couplet. L'intro est totalement laissée en plan, enchaînée avec une musique plate et morne. Le meilleur moment de l'album vient de laisser place à une mélodie niaise, chantée par un Bowie qui n'est pas dedans et supportée par un choeur masculin - qui s'avèrera récurrent au cours de l'album - tout bonnement abominable. On espère que la prochaine chanson repartira sur la même base que l'intro.

Les premières notes du giga-tube Scary Monsters se font entendre. Inutile d'en parler, on connaît. Une chanson pas mal totalement pourrie par la production. 6 ans avant, ça aurait fait une chanson pas mal sur Diamond Dogs. Dommage (plusieurs fois on se répètera ceci, pour une raison ou une autre, au cours de l'écoute).

On se dit alors que ça commence (déjà) à devenir éprouvant, cette affaire. Et puis, le quatrième morceau commence. Stupeur. Un morceau de U2? Ah non. Ashes to ashes. L'intro se termine, on vérifie dans le petit carnet si Bono n'a pas participé à l'album, et on n'a pas le temps de dire ouf : Phil Collins se met à chanter! Putain! On vérifie à nouveau. Pas crédité, bizarre... Et puis, Bowie baisse d'une octave et on se rappelle que c'est lui qui chante. La prod, une nouvelle fois est méphitique. La mélodie est pourtant pas mal, c'est idiot, il faudrait pas que ça continue, ça commence à devenir barbant ce petit défaut.

On enchaîne avec ce que je crois être le premier "funk blanc" de Bowie. Fashion. J'avais oublié. J'aurais aimé ne pas me le remémorer. Il faut préciser que funk blanc veut en fait dire caricature de funk, mais ça devrait être écrit sur la pochette pour que l'on n'essaie pas d'écouter quand on aime Sly & co. On pourrait se sentir moqué, c'est désagréable. Basse horripilante, refrain-deux-notes, et effets sur la guitare abominables. Les soli sans conviction font peine à entendre. Mick Ronson, where are you?

Teenage wildlife : où l'on apprend que Bowie n'a jamais été ado. Une nouvelle fois, on a droit à des soli tout droit sortis des abominations métal FM 80s (quel anticipateur, ce David...), aux choeurs masculins odieux (on se dit que si on chopait les gars responsables, ils finiraient en guirlande de Noël), et à une batterie -pour ne rien changer- pire encore pour les nerfs que le choeur masculin. Rien de sauvage là-dedans, on pleure le final de Rock 'n' roll suicide, quand Bowie savait faire l'ado déchiré comme personne.

8ème morceau, et c'est reparti pour un tour! Même batterie, même guitare, mêmes synthés. Bowie se prend à la fois pour Sinatra et Vaughan (la voix de crooner bellâtre qui effectue 15 vibratos à la seconde). C'est moche. A 2 minutes 20, la pire fausse note de toute la carrière de Bowie, et c'est un véritable fou rire méphistophélique qui s'empare de nos zygomatiques jusqu'ici laissés en hibernation : un aigu planté comme jamais on n'en a entendu, et ce pauvre David qui s'en rend très rapidement compte puisqu'il redescend immédaitement dans les basses. Trop tard, l'irréparrable est commis, et les larmes aux yeux, nous le remercions, persuadés que c'est son petit mot d'excuse à lui. Ceci dit, les larmes de rire se muent rapidement en larmes de désespoir lorsque la fin du morceau se fait entendre : toujours ces mêmes horribles choeurs et des roulements de batterie qui feraient exploser une grenouille sans même qu'elle tente de se faire plus grosse qu'un boeuf, juste en inspirant une fois, alors qu'elle allait seulement se contenter de souffler d'ennui et de désespoir total. La chanson s'appelle Kingdom Come. On ne sait pas où il vient, mais bonne chance, moi je file.

Après cette séance de torture miniature, on reprend espoir : l'intro de Because you're young ressemble à la musique s'un jeu vidéo lorsqu'on entre dans un manoir. Ce fût la premère fois de ma vie que j'ai été heureux d'entendre la musique de Mario. Et puis, le métal 80s revient, Scorpions vient dire bonjour à David. On eût préféré que ce ne fût pas enregistré, encore moins publié, mais David est fou. Toujours les synthés, incroyables.

Enfin, le dernier morceau. Doit-on remercier Dieu de ne pas lui en avoir fait faire 12? Doit-on le haïr pour lui en avoir fait faire 10? J'opte pour la seconde solution. Et puis, on cesse d'écouter nos sanglots et jetons une oreille au morceau. Quoi? Seulement trois instruments (la sacro-sainte trinité basse/Batterie/guitare)? On n'ose y croire... C'est pourtant bien réel. Ah merde, v'là les choeurs... QUOI?! Ils ne durent que deux secondes?! On n'ose y croire... C'est pourtant bien réel. Le morceau continue ainsi, la fin voit les fameux choeurs s'immiscer pour ne plus partir, mais on s'en fout, ce morceau était écoutable (à moins que ce ne soit dû à mon inévitable optimisme, qui trouve chaque dernier morceau d'un album naze écoutable? Ah oui, ce doit être ça). Alors, ce It's no game part 2, un bon morceau?

Ahah, faut pas déconner.


En conclusion, si cet album est indispensable, je veux bien me faire moine Bouddhiste fan de heavy metal 80s.

haha méfie-toi, taper sur "Ashes To Ashes" est encore plus risqué que de taper sur Brian Setzer

Ah non, je ne peux pas... Je veux dire : quand on a déjà écouté Hunky Dory et Ziggy Stardust, on a envie de pleurer quand on entend ce morceau!

A part ça, c'est ma première chronique de disque (uhuh) edit : si vous avez des conseils (du style : "Tu aurais pu l'écouter un peu plus d'une fois et demie avant d'en faire une chronique ), des critiques, n'importe quoi, faites m'en part, j'essaierai de laisser mon légendaire orgueil sur le banc de touche et ne de ne pas vous insulter

Et je tiens à préciser que malgré la violence presque insoutenable de mes propos envers Bowie, ce type-là est mon idole sur au moins 5 albums. Mais là, c'est plus le même Bowie, c'en est un autre, un sosie qui ne lui arrive pas à l'ongle du petit orteil.

Eric a écrit:

haha méfie-toi, taper sur "Ashes To Ashes" est encore plus risqué que de taper sur Brian Setzer

Depuis quand c'est risqué de taper du Brian Setzer ? J'ai raté un mémo ?

Oh oui, cours! C'est sur GUITAR WOLF! Vite, va défendre Brain, on a besoin de toi (le seul argumetn pour l'instant, ç'a été "Il m'en touche une sans remuer l'autre" )

Elle est vraiment pas mal ta chronique . J'ai juste un petit reproche ou plutôt une interrogation.
Qu'est-ce qui dans Ashes to Ashes te fait penser à U2 ? ?
Je me dis que s'ils avaient écrit au moins une aussi bonne chanson que celle-ci , j'aurais peut-être une once d'estime ( ne parlons pas de respect) pour eux .
Non vraiment je ne vois pas .
Sinon, vraiment pas mal !

Merci.

MODE OBELIX ON :



MODE OBELIX OFF

(faudrait en faire un smiley. Eric, y a pas moyen d'en créer, parce que je veux bien m'y mettre. j'ai plusieurs idées : un smiley Obelix, un smiley Isaac Newton, un smiley Capitaine Haddock, un smiley Gaston)

Pour Ashes to Ashes, c'est l'intro qui m'a fait cet effet là. Quand je l'ai réentendue, je me suis rappelé que la dernière fois que j'avais entendu cette chanson-là, c'était dans la voiture d'un copain, sur RTL2. RTL2 - U2, la connexion d'idées s'est faite malgré moi. Et puis, la suite de notes, si c'est pas une intro à la The Edge... Sur le reste du morceau, plus question de U2, juste de la soupe.

Très bonne chanson, Ashes to ashes, Nikkos sera d'accord avec moi.