Avis aux éclaireurs des salles obscures.

Laurent Bigot a écrit:

un peu mou, mais sympathiquement débile

j'avais trouvé ça un peu mauvais quand même malgré quelques bonnes idées même si ça fait un peu repompé que Shaun Of The Dead et Braindead.

Frankystooge a écrit:

j'avais trouvé ça un peu mauvais quand même malgré quelques bonnes idées même si ça fait un peu repompé que Shaun Of The Dead et Braindead.

c'est clair que c'est une série Z totalement anecdotique, mais quelques gags sonnent justes.

bon film de zombies, très original car se passant en Afrique, côté savanes et désert. très flippant avec ses zombies ultra lents. la fin est discutable sans être mauvaise, mais vraiment à voir pour les fans du genre.

Laurent Bigot a écrit:

bon film de zombies, très original car se passant en Afrique, côté savanes et désert. très flippant avec ses zombies ultra lents. la fin est discutable sans être mauvaise, mais vraiment à voir pour les fans du genre.

Eh ben, ça donne envie ça!! Faut que j'essaye de le chopper.

Marrant c'est un bon film mais je me suis quand même fait chier, bcp de longueurs j'ai trouvé. Bon c'est vrai que c'était à l'époque où je faisais une overdose de zombies.

Je viens de subir Sur la route, une purge absolue pendant au moins un bon tiers du film, j'ai hésité à me faire la malle.
Teenage, je te vois venir, ça n'a rien à voir avec le livre, mais avec les acteurs et la conception qu'a le réalisateur des personnages principaux. Kerouac est réussi, mais Cassady et Ginsberg sont abominables, la palme revenant au deuxième d'entre eux, hipster de 2012 perdu en 1949 déclamant ses poèmes à tout bout de chant comme une grosse merde, en levant le sourcil et en faisant de grands mouvements de bras. Cassady est horrible aussi, un bellâtre con comme la lune et pas "flamboyant" pour un sou, qui ne doit son charisme qu'à son insupportable grande gueule.
'm'a déprimé, purée.

The Dictator, c'est plein de gags foireux mais dans le lot, suffisamment marchent pour que le film passe bien même si c'est peut être mauvais en fin de compte. j'ai passé un bon moment.

MC5 m'a tuer a écrit:

Je viens de subir Sur la route, une purge absolue pendant au moins un bon tiers du film, j'ai hésité à me faire la malle.
Teenage, je te vois venir, ça n'a rien à voir avec le livre, mais avec les acteurs et la conception qu'a le réalisateur des personnages principaux. Kerouac est réussi, mais Cassady et Ginsberg sont abominables, la palme revenant au deuxième d'entre eux, hipster de 2012 perdu en 1949 déclamant ses poèmes à tout bout de chant comme une grosse merde, en levant le sourcil et en faisant de grands mouvements de bras. Cassady est horrible aussi, un bellâtre con comme la lune et pas "flamboyant" pour un sou, qui ne doit son charisme qu'à son insupportable grande gueule.
'm'a déprimé, purée.

Pour rebondir là-dessus, sans avoir lu Sur la route et encore moins vu son adaptation, j'en viens à penser qu'in fine le livre garde une certaine supériorité sur le cinéma et je ne vois pas vraiment ce que le 7ème art peut apporter de plus. Si ce n'est le risque d'être déçu. A fortiori quand on lit des chefs d'oeuvre, des choses qui marquent. Je ne sais pas si tout cela est bien clair.

C'est très clair, mais je ne suis pas d'accord, pour la simple raison que des chefs d'oeuvre tels que Le Parrain ou Taxi Driver sont des adaptations, et qu'ils sont, j'en suis certain (), meilleurs que les livres.
J'ai eu le débat avec un copain qui pense la même chose que toi y a pas longtemps, et en gros je lui ai dit que son jugement était sûrement biaisé par le fait que les grandes adaptations font assez souvent oublier les oeuvres originales. Ce que j'en pense, c'est qu'un grand film vaut un grand livre.
Là où je suis d'accord, c'est qu'il est compliqué d'adapter des classiques mythiques, qui ont leurs admirateurs exigeants. Il faut un grand réalisateur, intelligent, et le problème de Sur la route (le film) c'est que c'est con (le milieu intellectuel new-yorkais de la fin des années 40 n'est pas exactement le même que celui des années 2010, bon dieu!!). Et si toutefois tu restes convaincu qu'un grand livre ne peut pas être adapté de manière complètement satisfaisante (ce qui peut se concevoir, un film est moins long qu'un livre, et même si un film est parfait, il ne peut pas couvrir l'intégralité d'un livre qu'il adapte, qui, si lui aussi est parfait, paraîtra sûrement en comparaison plus complet), je ne crois pas que cela prouve la supériorité de la littérature sur le ciné, auquel cas la littérature, qui ne peut retranscrire complètement la beauté du r'n'r - par exemple - lui serait elle aussi inférieure. On ne peut pas comparer deux arts là-dessus, quoi. Je ne sais pas si tout cela est bien clair.

Très clair, merci pour la chronique (ça te réussit le bac)

"Il est bourré ou il se fout de ma gueule? "

edit : "aaah... il est bourré et il se fout de ma gueule, il a toujours pas digéré que je me moque de Slide Away "

MC5 m'a tuer a écrit:

C'est très clair, mais je ne suis pas d'accord, pour la simple raison que des chefs d'oeuvre tels que Le Parrain ou Taxi Driver sont des adaptations, et qu'ils sont, j'en suis certain (), meilleurs que les livres.
J'ai eu le débat avec un copain qui pense la même chose que toi y a pas longtemps, et en gros je lui ai dit que son jugement était sûrement biaisé par le fait que les grandes adaptations font assez souvent oublier les oeuvres originales. Ce que j'en pense, c'est qu'un grand film vaut un grand livre.
Là où je suis d'accord, c'est qu'il est compliqué d'adapter des classiques mythiques, qui ont leurs admirateurs exigeants. Il faut un grand réalisateur, intelligent, et le problème de Sur la route (le film) c'est que c'est con (le milieu intellectuel new-yorkais de la fin des années 40 n'est pas exactement le même que celui des années 2010, bon dieu!!). Et si toutefois tu restes convaincu qu'un grand livre ne peut pas être adapté de manière complètement satisfaisante (ce qui peut se concevoir, un film est moins long qu'un livre, et même si un film est parfait, il ne peut pas couvrir l'intégralité d'un livre qu'il adapte, qui, si lui aussi est parfait, paraîtra sûrement en comparaison plus complet), je ne crois pas que cela prouve la supériorité de la littérature sur le ciné, auquel cas la littérature, qui ne peut retranscrire complètement la beauté du r'n'r - par exemple - lui serait elle aussi inférieure. On ne peut pas comparer deux arts là-dessus, quoi. Je ne sais pas si tout cela est bien clair.

Ok. En fait, je n'ai pas du bien retranscrire ma pensée (tout ceci était-il clair ? je pose la question ) et je pense que nous sommes assez d'accord. Il est évident que la littérature est une source d'inspiration incontournable pour le cinéma. Donc, je me couperai idiotement de tout un pan filmique si je voulais totalement rompre le lien ciné - littérature. En revanche dans le cas d'un chef-d’œuvre littéraire, le cinéma ne peut que trahir le bouquin et aussi (surtout ?) plaquer au lecteur-spectateur la vision du réalisateur, la tronche de ses acteurs... C'est là où je voyais une certaine forme de supériorité du livre, c'est qu'il permet de faire travailler l'imagination alors qu'on se laisse plus facilement entraîner par le film qui livre beaucoup plus de ficelles. Sur la route me paraît le genre de bouquin inadaptable au cinéma, on ne peut qu'en ressortir déçu. Si Voyage au bout de la nuit était adapté, j'imagine mal la purge par exemple.

Mouais, supériorité de l'œuvre première. Rien a voir avec le médias finalement. Des bouquins adaptés de films, vous en connaissez beaucoup des bons ? Je ne vois que le Crying Freeman de Chesbro, adapté de l'adaptation, si l'on puis dire.

MC5 m'a tuer a écrit:

"Il est bourré ou il se fout de ma gueule? "

edit : "aaah... il est bourré et il se fout de ma gueule, il a toujours pas digéré que je me moque de Slide Away "

Nan nan, c'était certes nébuleux, mais premier degré - j'n'irais donc pas voir Sur la Route...

Je sors de Moonrise Kingdom, parfait !

MC5 m'a tuer a écrit:

C'est très clair, mais je ne suis pas d'accord, pour la simple raison que des chefs d'oeuvre tels que Le Parrain ou Taxi Driver sont des adaptations, et qu'ils sont, j'en suis certain (), meilleurs que les livres.
J'ai eu le débat avec un copain qui pense la même chose que toi y a pas longtemps, et en gros je lui ai dit que son jugement était sûrement biaisé par le fait que les grandes adaptations font assez souvent oublier les oeuvres originales. Ce que j'en pense, c'est qu'un grand film vaut un grand livre.
Là où je suis d'accord, c'est qu'il est compliqué d'adapter des classiques mythiques, qui ont leurs admirateurs exigeants. Il faut un grand réalisateur, intelligent, et le problème de Sur la route (le film) c'est que c'est con (le milieu intellectuel new-yorkais de la fin des années 40 n'est pas exactement le même que celui des années 2010, bon dieu!!). Et si toutefois tu restes convaincu qu'un grand livre ne peut pas être adapté de manière complètement satisfaisante (ce qui peut se concevoir, un film est moins long qu'un livre, et même si un film est parfait, il ne peut pas couvrir l'intégralité d'un livre qu'il adapte, qui, si lui aussi est parfait, paraîtra sûrement en comparaison plus complet), je ne crois pas que cela prouve la supériorité de la littérature sur le ciné, auquel cas la littérature, qui ne peut retranscrire complètement la beauté du r'n'r - par exemple - lui serait elle aussi inférieure. On ne peut pas comparer deux arts là-dessus, quoi. Je ne sais pas si tout cela est bien clair.

Assez d'accord. Deux arts à part entière, incomparables. Une grande adaptation est avant tout un grand film avant d'être une adaptation. On ne peut pas associer qualité et fidélité. La littérature et le cinéma sont tellement différents que ce serait absurde de dire que c'est un bon film parce qu'il est très fidèle au livre qu'il adapte. Je pense à Mort à Venise de Visconti, un chef d'oeuvre cinématographique, des plans magnifiques, une mise en scène incroyable mais il me semble inconcevable de comparer ce film avec le chef d'oeuvre de Thomas Mann. De même qu'Un Singe en Hiver, ou Les Vieux de la Vieille. Les plans, le récit, les dialogues, offrent quelque chose d'assez différent des oeuvres de Blondin et Fallet mais encore une fois ça devient absurde de les comparer.

Toujours un plaisir de le retrouver celui-là.

Omsk a écrit:

MC5 m'a tuer a écrit:

Je viens de subir Sur la route, une purge absolue pendant au moins un bon tiers du film, j'ai hésité à me faire la malle.
Teenage, je te vois venir, ça n'a rien à voir avec le livre, mais avec les acteurs et la conception qu'a le réalisateur des personnages principaux. Kerouac est réussi, mais Cassady et Ginsberg sont abominables, la palme revenant au deuxième d'entre eux, hipster de 2012 perdu en 1949 déclamant ses poèmes à tout bout de chant comme une grosse merde, en levant le sourcil et en faisant de grands mouvements de bras. Cassady est horrible aussi, un bellâtre con comme la lune et pas "flamboyant" pour un sou, qui ne doit son charisme qu'à son insupportable grande gueule.
'm'a déprimé, purée.

Pour rebondir là-dessus, sans avoir lu Sur la route et encore moins vu son adaptation, j'en viens à penser qu'in fine le livre garde une certaine supériorité sur le cinéma et je ne vois pas vraiment ce que le 7ème art peut apporter de plus. Si ce n'est le risque d'être déçu. A fortiori quand on lit des chefs d'oeuvre, des choses qui marquent. Je ne sais pas si tout cela est bien clair.

Je n'ai ni lu le livre, ni vu le film, mais les phrases, ou les poncifs, qu'on pouvait lire sur les affiches m'ont révulsé.
jouir de tout en un seul instant.
De l'hédonisme pour adolescent.



Cool!



Ouais...



...



Bref... je ne sais pas pour le livre, mais le film vise les petites lycéennes qui s'essayent à la photographie.
D'un point de vue littéraire, j'ose espérer que ces citations ont été tronquées, remaniées, etc, et que ce livre est en réalité beaucoup plus spirituel qu'il n'en a l'air, parce que «jouir de tout en un seul instant» ou «le meilleur professeur, c'est l'expérience», c'est pas franchement plus élevé que «jamais deux sans trois», «l'espoir fait vivre» ou je ne sais quoi : c'est de la merde.

Ah ouais, quand même. Ces phrases, on dirait des slogans de pub. Pour voitures par exemple.

Hahahaha!

Omsk a écrit:

Si Voyage au bout de la nuit était adapté, j'imagine mal la purge par exemple.

J'avais lu quelque part que Leone avait pensé l'adapter à l'écran, avec Eastwood en Bardamu, mais qu'il n'avait pas osé.

C'est comme la disparition de Hélène sur les remparts de Troie de Gugusse Moreau : franchement dommage.

T'imagines un peu le truc? Ça me paraît à la fois bizarre et génial.

À méditer en regardant l'affiche de l'adaptation de Bel Ami avec Robert Pattinson.

Indépendamment du bouquin de Céline, Leone est un nom qui en impose faut dire. Après, vu comme ça, j'imagine pas des masses Eastwood en Bardamu. Si un tel projet sortait un jour, il faudrait qu'il soit sacrément bien servi pour que j'aille le voir (Jean Dujardin et Marion Cotillard dans les rôles titres, argh ) . Pour "Hélène sur les remparts" de Troie et "Bel Ami", je n'en sais pas plus mais, dans un autre registre, avait tilté et rejeté d'office le Adèle Blanc-Sec de Tardi servi par Initials BB (Besson / Bourgoin). Ce alors même que l'auteur coopérait avec not' barbu national.

Yves Guillotines a écrit:

Hahahaha!

Omsk a écrit:

Si Voyage au bout de la nuit était adapté, j'imagine mal la purge par exemple.

J'avais lu quelque part que Leone avait pensé l'adapter à l'écran, avec Eastwood en Bardamu, mais qu'il n'avait pas osé.

C'est comme la disparition de Hélène sur les remparts de Troie de Gugusse Moreau : franchement dommage.

T'imagines un peu le truc? Ça me paraît à la fois bizarre et génial.

À méditer en regardant l'affiche de l'adaptation de Bel Ami avec Robert Pattinson.

Au moins, depuis Cosmopolis, on sait que Pattinson peut être bon (dans le rôle d'Alain Delon en tout cas).

Céline, sur le cinéma, dans Bagatelles pour un massacre

Citation :

Comment éberluer, tenir dans les chaînes toutes ces viandes mornes ?... en plus des discours et de l'alcool ? Par la radio, le cinéma ! On leur fabrique des dieux nouveaux ! Et du même coup, s'il le faut, plus idoles nouvelles par mois ! de plus en plus niaises et plus creuses ! Mr. Fairbanks, Mr. Powell, donnerez-vous l'immense joie aux multitudes qui vous adulent, de daigner un petit instant paraître en personne ? dans toute votre gloire bouleversante ? épanouissime ? quelques secondes éternelles ? sur un trône tout en or massif ? que cinquante nations du monde puissent enfin contempler dans la chair de Dieu !... Ce n'est plus aux artistes inouïs, aux génies sublimissimes que s'adressent nos timides prières... nos ferveurs brûlantes... c'est aux dieux, aux dieux des veaux... les plus puissants, les plus réels de tous les dieux... Comment se fabriquent, je vous le demande, les idoles dont se peuplent tous les rêves des générations d'aujourd'hui ? Comment le plus infime crétin, le canard le plus rebutant, la plus désespérante donzelle, peuvent-ils se muer en dieux ?... déesses ?... recueillir plus d'âmes en un jour que Jésus-Christ en deux mille ans ?... Publicité ! Que demande toute la foule moderne ? Elle demande à se mettre à genoux devant l'or et devant la merde !... Elle a le goût du faux, du bidon, de la farcie connerie, comme aucune foule n'eut jamais dans toutes les pires antiquités... Du coup, on la gave, elle en crève... Et plus nulle, plus insignifiante est l'idole choisie au départ, plus elle a de chances de triompher dans le coeur des foules... mieux la publicité s'accroche à sa nullité, pénètre, entraîne toute l'idolâtrie... Ce sont les surfaces les plus lisses qui prennent le mieux la peinture.

Et puis Hyvernaud aussi, dans La peau et les os

Citation :

Épatant, le cinéma, comme narcotique. Le cinéma, le grand bazar de l'hébétude, la chaude boutique du rêve tout fait, tout cuit, démocratique et standard. Il n'y a qu'à s'asseoir, à être là, à ouvrir les yeux. A être un homme de la foule, consentant, passif, soumis à la frénésie mécanique des images, livré aux spectres, sans passé et sans avenir.

La Peau et Les Os, de Georges Hyvernaud, un grand livre !