ciné-club musique roots sur Paris

Je lance un ciné-club mensuel de film musicaux roots indépendants aux
Combustibles, à côté de la gare de Lyon. Les dates sont encore en
fouillis, à cause de l'essuyage des plâtres du bistrot qui traîne
sérieux, mais la page MySpace est en place pour ceux qui veulent voir
le programme et les trailers :Raw Sounds Movie Club

A bientôt pour l'annonce de la première séance, Wayne County Ramblin',
une exploration onirique de l'inconscient collectif afro-américain des
yankee de Detroit. Euh, en moins barbant quand même. Avec le who's who
du garage de Detroit et de Memphis des années 90, et le dernier grand joueur de fifre
noir du Mississippi, à l'écran et sur la bande-son (signée Mick Collins).

Yeah !

Génial ! Donc, si j'ai bien compris, la projection du 25/10 est reportée ?

Ouais, la clim du bar est en rade; du coup la programmation part un peu en live, j'avais prévu One Man in the Band pour aller avec un festival onemanband au printemps, mais je sais toujours pas quand il va avoir lieu, et les films sur Willie King et Hasil Adkins pour les 1 an & 5 ans respectivement de leurs morts, mais j'ai pas encore les autorisations pour ceux-là & même pas sur que Cuz Wildweed sorte My Blue Star à temps. Bref, c'est le bronx, les infos solides pour les dates arrivent plus tard.
Merci pour l'enthousiasme, en tous cas, ça fait plaisir pour les réalisateurs surtout !

Wah, un film sur Hasil Adkins !
Excellent

produit par un de ses bons potes, en plus, un hillbilly solidement taré lui-même. Il est mort pendant le tournage, ski fait que tu as son enterrement. pas joyeux - joyeux, mais des trailers disponibles, le film devrait prendre aux tripes, quelques crans au-dessus de ton reportage télé de base

La réouverture des Combustibles étant confirmée, la première de mon ptit Raw Sounds Movie Club est pour le 22 novembre à 18h. Au menu (Wayne County Ramblin' est remis à Janvier) :

The Folk Singer, un docu très roots accompagnant la galère quotidienne de Possessed by Paul James, onemanband texan entre folk, country et blues (les vrais, pas les mièvres pop, il est chez Voodoo Rythm le lascar).
En première partie, Cowpunx from Hell, un court de Wasted Pido, onemanband italien plus rock, "sur les One Man Bands, le Rock'n'Roll, le Pêché, la Route et la Rédemption", à l'occasion d'une tournée commune l'hiver dernier avec Shériff Perkins, de Paris - ils remettent ça, en plus gros, en janvier-février 2010.

Trailers sur leurs pages & la mienne si vous voulez jeter un oeil.

A part ça Chris Johnson a décidé de programmer Wayne County Ramblin' au Deep Blues Film Festival 2010, ça va rocker à Minneapolis vu qu'il programme aussi It came from Detroit. Encore un que j'aimerais bien passer, 'tain, une fois par mois ça suffit pas pour épuiser le stock. The Folk Singer est aussi dans la sélection, mais ça c'est pas une surprise, et Can't take it with you, le short belge qui fait ma première partie de décembre, aussi (et pas trop non plus).

Question conne mais faut être anglophone pour profiter pleinement de ton movie club ?

euh... on va dire: "quelle belle occasion de devenir anglophone ! n'est-ce pas en forgeant qu'on devient forgeron ?"
ou "si on va écouter un concert en anglais, on peut bien regarder un film en anglais, n'est-ce pas ?"
autrement dit, en évitant le baratin, ben oui. je mets les sous-titres s'ils existent, mais dans l'immense majorité des cas ils n'existent pas.
ensuite, est-ce qu'on peut apprécier le film sans comprendre... c'est un de mes facteurs de sélection, les films où tu les vois causer à la caméra en plan fixe dans la moitié des plans, même en français ça m'énerve, alors en anglais non sous-titré c'est niet.
après, y'a les images, la musique, les façons de marcher, sourire, pleurer des gens qui sont toujours là. perso ça peut me suffire, selon le film, mais j'ai subis des heures (des semaines, en fait, chuis ethno de formation) de ça, j'ai l'entraînement, rien capter du tout c'est dur sinon.
le mieux, c'est regarder les trailers. si tu comprends pas dans le trailer du folk singer qu'à un moment PPJ est en train de provoquer un autre zikos, californien, à justifier pourquoi est-ce qu'il est là à jouer du roots sudiste alors qu'il a pas grandi dedans, ou qu'à un autre un patron de bar lui dit que pour la bouffe fournie ça sera pas steak tous les jours, y'a des fois ça sera hotdog, ou ce qu'il y aura, quoi, là, c'est clair, le film perd de l'intérêt. est-ce que tu as besoin de comprendre chacun de leurs mots, c'est autre chose.
en bref, à chacun de voir, c'est pour ça que je précise régulièrement "attention, VO uniquement" - autant pour moi, j'ai oublié de le faire dans mes posts.

Et ça va durer jusqu'à quelle heure le 22 ?
(Because Black Joe Lewis au Nouveau Casino)

Muuuh, c'est rapé pour enchaîner les deux : l'horaire a changé, le ciné club est à 20h à nouveau.

Programme "complet" 22 (pas gravé dans le marbre encore) :

Avant-projection & entracte :
- Trailers prochains films : Can't take it with you, Seven Signs, Wayne County Ramblin'
- Bande-annonce tournée 2010 "Cowpunx from Hell"
- Clip(s) & trailers Slowboat / Voodoo Rhythm par Mark Littler
- The Archive par Sean Dunne
- peut-être une des interviews / features d'Onpen, j'attends de leurs nouvelles

Première partie :
Cowpunx from Hell, film documentaire italien de Wasted Pido, en anglais sous-titré français, 20 mn. "A movie about one man bands, rock n roll, sin, road and redemption". septembre 2009, première projection française.

Deuxième partie :
The Folk Singer : A tale of men, music and America, film documentaire allemand de M.A. Littler, en anglais, 104 mn. "A journey into the souls of men, maverick roots music and the dying old America. The film follows folk blues singer Jon Konrad a.k.a. Possessed by Paul James on tour from Texas to Louisiana as he attempts to make enough money to supply for his unborn child. On his journey he crosses paths with musical peers, honky tonk propietors and religious mavericks. Together they explore their struggles, doubts, hopes and demons or as Jon's friend Scott Biram puts it: „We can rejoice in one another's sharing of pain!“ ". 2008 / novembre 2009 (download & DVD), première projection française. Meilleur documentaire Deep Blues Music & Film Festival 2008, sélection officielle In-Edit 2009, Unerhört 2009, International Film Festival Zürich 2008...

le flyer :

Possessed by Paul James, bientôt un album chez Hillgrass Bluebilly je crois...

Il me semble bien, oui. Il assure sur leur V.A. "Hiram & Huddie" pour ce que j'ai entendu (encore un disque qu'il me faut "d'urgence", aargh).

Le Raw Sounds Movie Club va s'installer au Troll Café, 27 rue de Cotte, Paris 12 (juste derrière le marché d'Aligre) pour sa deuxième séance, dimanche 20 à 18h.



Au programme, deux moyens métrages d'une cinquantaine de minutes chacun, « Can't take it with you when you die » de Nicolas Drolc et « Seven Signs » de Blake Judd et J.D. Wilkes. Très différents par leurs contextes et leurs constructions, ces deux films ont en commun de nous faire découvrir deux musiciens modernes enracinés dans la culture, musicale et autre, du Sud des Etats-Unis.






« Can't take it with you when you die » est le remarquable premier film d'un jeune réalisateur belge, Nicolas Drolc, qui fait le voyage de Bruxelles pour être parmi nous. Nicolas était assistant-monteur du superbe « Folksinger » que nous avons visionné le mois dernier.
Son film construit les portraits parallèles de deux artistes unis par une profonde complicité de vue, Christoph Mueller, un dessinateur allemand, et Reverend Deadeye, un songster gospel-punk-rock, à l'occasion du séjour de celui-ci chez celui-là pendant une tournée européenne. Nicolas reçoit leurs confidences et suit leurs travaux, dessins et concert, d'une caméra complice, jamais pressante, qui laisse le temps à leur concentration de s'installer et de traverser l'écran - les séquences qui suivent le crayon en action de Mueller, exercice périlleux et souvent raté, sont un exemple particulièrement remarquable de sa justesse de cadrage et de rythme.
« Can't take it with you when you die » est en vo sous-titrée. C'est une des têtes d'affiche du Deep Blues Festival de janvier 2010, et Nicolas nous en offre la première française et je crois européenne. Hautement recommandé à tous les amateurs de cinéma, de dessin et/ou bien sûr des musiques roots américaines.