THE STOOGES "Open Up and Bleed!" (1974)

Pour comprendre l’existence de cette compilation, il va falloir faire un léger retour en arrière. Juste un peu plus de 30 années. Nous sommes en 1977. Alors qu’après une période particulièrement trouble, Iggy Pop commence à peine à reprendre pied avec l’aide de David Bowie, sort un album intitulé Kill City, le petit label indépendant Bomp. Cet album sort tout droit de l’ombre, et c’est James Williamson, guitariste des Stooges, qui l’avait fait enregistrer à Iggy Pop et qui s’est donné la peine de le faire publier. Mais lorsqu’il signe avec Bomp, de nombreuses archives du guitaristes accompagnent Kill City. Avec le temps, celles-ci se relèveront une mine d’or bien plus passionnante que l’album lui même, puisqu’elles documentent abondamment l’année qui sépare la sortie de Raw Power, troisième et dernier album des Stooges, de la séparation chaotique du groupe. Bomp entreprendra donc un travail de restauration et d’édition de ces diverses archives, travail qui a finalement pris la forme de la collection The Iguana Chronicles.

On en vient ainsi à Open Up And Bleed, le clou des Chroniques de l’Iguane. Parmi tous les enregistrements disponibles, dont la nature, la qualité et l’intérêt sont variables, il y a une constante : les Stooges écrivaient et jammaient beaucoup, ce qui a donné nombre de nouvelles chansons. En fait, à la séparation du groupe, il y avait probablement suffisamment de matériel pour ne pas laisser Raw Power sans suite. C’est ce qui justifie l’existence de cette compilation, et son sous-titre : the great lost Stooges album ? Car Open Up And Bleed compile bien les meilleurs versions disponibles des 11 inédits du groupe, proposant ainsi l’illusion la plus proche que l’on pourra jamais entendre de ce qu’aurait pu être ce quatrième album. Quant au point d’interrogation du sous-titre, il laisse à chacun le choix d’apprécier ou non ce qu’il entend, mais l’intérêt du disque lui même ne devrait échapper à personne ayant pris plaisir à écouter les trois albums précédents.

Durant cette année 1973, les Stooges répètent et tournent intensivement pour promouvoir Raw Power et se maintenir à flot. Avant même que la tournée ne débute réellement fin juin, de nouvelles chansons sont nées d’une période de fêtes, répétitions et sessions d’écritures dans un manoir de Mulholland Drive, dans les collines d’Hollywood. Le son du groupe tient alors beaucoup de celui de l’album, en particulier pour l’importance que James Williamson et son jeu de guitare très rock and roll ont pris. L’époque des amours free-jazz et funky de Fun House est totalement oubliée, d’autant plus que Bob Sheff, puis Scott Thurston, ajoutent un piano à la formation. Pas des synthés, pas de l’orgue, pas un putain de wurlitzer, mais bien un piano frappé frénétiquement, un piano de bar, un piano boogie, un piano qui rythme toutes ces nouvelles chansons et leur donne une couleur inconnue à toute autre production des Stooges. L’autre grande distinction entre Open Up And Bleed et les trois « véritables » albums des Stooges, c’est la longueur relative (on tourne autour des cinq minutes) et l’aspect jam des morceaux. Provenant de concerts ou de répétitions visant à préparer ces concerts, les enregistrement montrent un groupe tirant les chansons en longueur, improvisant, travaillant encore un matériel dont l’aspect final est encore incertain. Comparé à l’aspect plus ramassé de Raw Power, ces longs passages musicaux, ces soli et ces divagations d’Iggy Pop pourraient pour le coup évoquer plutôt la période Fun House, en particulier les compositions plus longues qu’étaient Dirt, 1970 et le morceau titre. La méthode de composition y est sans doute pour quelque chose, mais quoi qu’il en soit, les Stooges évoluent visiblement, et ils évoluent très rapidement.

Quand le groupe s’installe en juin 1973 dans les studio CBS de New York pour répéter, Raw Power n’est sorti que depuis un mois, et pourtant les musiciens se préparent déjà à jouer six nouvelles chansons. Ce sont elles qui ouvrent Open Up and Bleed et bénéficient du meilleurs son (une seconde version de Rubber Legs enregistrée durant ces mêmes sessions clôture le disque). Paradoxalement, les Stooges semblent être tournés vers le futur en privilégiant déjà plus la nouveauté que les fruits d’un album pourtant à peine sorti, mais la musique qu’ils jouent offre plus l’aspect d’un retour en arrière. S’il s’agit bel et bien d’une nouveauté pour le groupe lui même, l’aspect purement rock and roll, presque dansant et toujours entraînant des chansons évoque plus les années 50 et 60 que les punks qui se réclameront bientôt de l’héritage d’Iggy Pop. Et pourtant, le riff et le rythme de Rubber Legs étaient peut être déjà présents dans Raw Power, avec Shake Appeal et même certains aspects de Search & Destroy, à commencer par son riff si célèbre. Et c’est là que les choses prennent tout leur sens. Bien sûr qu’après trois années et un changement de line-up, Raw Power était différent de Fun House, mais avec l’importance croissante que prend James Williamson et l’entrée en jeu d’un piano confirmant l’orientation qu’il a donné à la musique d’Iggy Pop, les frères Asheton sont presque éclipsés et le groupe n’est bel et bien plus le même. Cock In My Pocket et Head On, deux autres rocks dominés par un riff piano/guitare, confirmnte cette impression. Mais tout cela est loin d’être négatif, car même s’ils ne sont sans doute qu’un indice de ce qu’ils auraient pu être sur un véritable album, ces petits rocks sont d’excellentes factures. Ils sont même, en fait, d’une efficacité rare. Et l’inspiration n’est pas en manque quand on en vient à aborder Open Up and Bleed, qui n’a pas donné son titre à la compilation pour rien. Un morceaux lent et intense comme Iggy Pop les aime et comme ils lui réussissent, où il peut donner de tout son coffre et montrer ce que c’est qu’une montée en puissance, sur un entêtant air de guitare, alors que le piano enrichi la section rythmique. Dans l’ensemble, quoi qu’il soit de l’évolution musicale, Iggy Pop lui même est maître de son organe et offre une performance au dessus de toute critique. Beaucoup de yeahs et de hums, beaucoup de cris et d’inflexions qu’il a maîtrisé au fil des ans et qu’il envoi ici dans de simples répétitions avec autant de génie que s’il s’agissait de la meilleure d’une série de prises en studio. Qualité du son mis à part, Iggy Pop ne peut pas être plus appréciable que sur ces morceaux, et ça se sens tout particulièrement dans les deux chansons les plus lentes de cette session, Johanna et Cry for Me. Répétitifs, ils entrent dans la tête plus ne plus nous lâcher, et seules quelques secondes du jeu de Williamson et du chant d’Iggy suffisent à convaincre qu’il y a là une qualité d’écriture qui aurait sans difficulté donner matière – au moins – à un bon album. L’intensité de la performance, la qualité des soli, tout ça ne vient qu’en bonus, comme la cerise sur le gâteau.

La seconde moitié d’Open Up and Bleed, soit cinq autres chansons, est tirée de deux concerts, à Baltimore et Los Angeles, et d’une répétition à Detroit, et le son y est moins bon, quoi que toujours suffisant pour apprécier les subtilités de chansons inconnues. Quoi que la subtilité ne soit pas nécessairement le maître mot de Rich Bitch, Wet My Bed et Heavy Liquid / New Orleans. Toutes trois sont légèrement inférieures au niveau de la première partie du disque, mais offrent sans trop démériter une définition simple de ce nouveau style des Stooges : un retour à deux influences primordiales d’Iggy Pop, qui finalement n’en font qu’une, à savoir Chuck Berry et les Rolling Stones. Les riffs et textes viennent du premier, la rythmique et les soli appartiennent aux seconds. Et Iggy Pop, aussi bon soit il, ressemble avant tout à un Mick Jagger hard, accompagné par un Mick Taylor hard, et finalement un Charlie Watts certainement pas jazzy… Et puis toujours ce piano avec un léger échos, si courant chez les Rolling Stones. Et pour enfoncer le clou avec un morceau résolument stonien, I Got Nothing prouve que les Stooges peuvent réussir à écrire quelque chose de grand sans s’éloigner de cette influence. Des chœurs pop, un air bluesy, une merveille que James Williamson aura l’heureuse idée de faire réenregistrer à Iggy pour Kill City (tout comme Johanna, qu’elle surpasse d’ailleurs). Sans spéculer sur ce qu’auraient données ces chansons arrivées au stade du studio, on peut se permettre d’affirmer à ce stade que bien qu’il soit privé de l’aspect novateur qu’ont toujours eu les Stooges auparavant, Open Up and Bleed est tout de même diablement bon une fois passée la barrière de la qualité du sonore. On finira même peut être par se rendre compte, en écoutant les soli de She Creatures of the Hollywood Hills qui clôt ce « quatrième album », que dans l’ensemble il offre beaucoup de choses que les Stooges n’avaient jamais essayé auparavant. Rien d’indispensable ou de révolutionnaire, heureusement (puisqu’on serait sinon incroyablement frustrés de cette version diminuée) et évidemment (puisque l’album n’a jamais pu être terminé), mais tout de même un sacré putain de bon rock, pas des mecs ayant assez de style pour être reconnaissable sous n’importe quel costume, même celui d’un tell « bootleg ». Mais ne jouons pas sur les mots, en fait de bootleg, Open Up and Bleed ressemble vraiment à un vrai album. Ou du moins on a envie de le considéré comme tel.

merci.

De rien.

Sans transition, sans dégraissement, sans relecture, METALLIC K.O. :



De deux choses l’une, soit on aime les Stooges et l’on s’intéresse à ce qu’ils apportent à l’histoire du rock et à ce qu’ils représente pour une certaine Amérique partie irrémédiablement en vrille à leur époque, soit on ne les aime pas et il doit être bien difficile de comprendre quoi que ce soit à un disque tel que Metallic K.O.. Le dernier concert des Stooges, comme le disque fut des sa première édition sous titré, tient lui même plus de la haine que de l’amour, je me propose donc d’essayer un moment d’arrêter d’aimer Iggy et ses Stooges. L’exercice est périlleux, car comme chacun sait : chassez le naturel et il revient au galop. D’autant plus que je ne peux pas me résoudre, même pour le jeu, à aimer les Scorpions, de même que je ne peux pas aimer les Hell’s Angels en regardant Gimmer Shelter.

La situation est d’ailleurs comparables. En 1969 à Altamont, les motards agissaient comme le révélateur de ce qu’il y avait de plus pourri dans les Rolling Stones. Le 9 février 1974 au Michigan Palace de Detroit, le gang des Scorpions a un effet comparable sur Iggy Pop. Dans la folie destructrice de l’Iguane, le concert précédent avait atteint un paroxysme dans la relation de haine qu’il pouvait entretenir avec son public. Provoquant et insultant les bikers présents dans la salle, il avait fini le concert dans une altercation violente avec l’un d’eux qui l’avait laissé sur le carreau. Et comme avec des mecs qui s’appellent eux même les Scorpions, les choses ne peuvent que s’envenimer, les motards avait ensuite appelé la radio locale WABX pour mettre les Stooges au défi de jouer au Michigan Palace, sous peine de mort. Alors, lorsque le groupe monta sur scène pour ce qui allait devenir le bootleg le plus célèbre de l’histoire du rock, il est évident que la violence et la tension surpassèrent tout ce qui est imaginable sur un disque. Le problème est que cette violence n’est pas musicale. D’une valeur artistique nulle, elle met l’auditeur face à une sauvagerie qui n’a rien de réfléchie, qui n’a aucun sens parce que ses acteurs la vivent réellement, en directe, et qu’elle détourne l’attention de la performance qui devrait être le but du concert.

Metallic K.O. est malsain parce qu’il nous pousse à nous demander si on l’écoute pour une version de « Gimme Danger » aussi tendue qu’une corde de la guitare de James Williamson, ou si c’est l’odeur du sang d’Iggy Pop qui nous y attire. Ecoute t on encore du rock, ou le happening douteux des bouteilles de bières s’écrasant sur la scène alors que le groupe se déchaîne sur un « Louie Louie » lâché comme une insulte à la face d’un public considéré comme trop bête pour apprécié autre chose. Est puis merde, est ce que les Stooges ne sont pas allés trop loin ? Sans enlever aux tords des motards proférant d’iniques menaces, que dire de la bêtise d’un groupe qui monte sur scène et continue son petit numéro de provocation à deux balles face à ça ? Iggy Pop est il aussi bête que ça ?

Oui, sans aucune hésitation, sur toute la longueur de la seconde face du vinyle de Metallic K.O., qui deviendra le premier cd de la réédition contenant l’intégralité du concert, Iggy Pop se conduit comme le dernier des cons, ce qui est moins glorieux que d’être leur roi. Ce mec qui à un certain stade en fini par mettre ses agresseurs au défi de lui envoyer plus d’œuf, de bouteilles ou de grenades, tout en se ventant d’être le meilleur, ne peut pas être considéré comme une victime. Il récolte les fruits de ce qu’il a déclenché au concert précédent en allant se castagner dans la salle, et tout au long de ce concert en continuant à provoquer un public plus barbare que lui dans une version douteuse de celui qui pisse le plus loin. Aimer Iggy Pop pour ça, c’est approuver son comportement, c’est accepter l’état lamentable dans lequel il se met autant que la réduction à néant de sa propre musique. Comprendre son comportement et son malaise, comprendre que quelqu’un puisse aller trop loin, c’est une chose. Mais encenser cette personne pour ce comportement autodestructeur est en soit un acte de haine paradoxale à l’attention de cette personne, un acte de haine par l’approbation que l’on donne ainsi à la misère d’un être humain. Les Scorpions ne sont pas une excuse, personne n’achète le disque pour eux, et aucun des possesseurs de Metallic K.O. ne se soucie de leurs autres exactions. C’est bien pour Iggy Pop, pour les Stooges, qu’on a payé ce bootleg, aussi l’on ne peut pas en accuser d’autres pour notre propre goût pour ce que le disque nous renvoi de peu reluisant.

Il n’y a qu’un autre disque de concert à proposer une expérience semblable, c’est le « 20 minutes over Brussel » de Suicide, ou le duo post-punk new-yorkais provoque une telle émeute qu’il doit finalement quitter la scène après un court moment. La légende veut même qu’Elvis Costello, la tête d’affiche ce soir là, n’ait pas pu jouer après eux. Mais si l’on veut y regarder de plus près, le résultat similaire ayant des sources fort différentes prouve la grandeur de Suicide et la bassesse des Stooges. Quand le duo provoque son public jusqu’à provoquer un rejet violent, il le fait par la musique. Et c’est la musique qui est rejetée. Ce sont les bidouillages sonores et les poses d’artistes qui choquent à ce point. Aussi, qu’on adore ou deteste, qu’on ait hué le groupe ou acheté « 20 minutes over Brussel », on le fait en tant que spectateur, on le fait aussi peu consciemment que ce soit par réaction artistique. Et si la réaction est si violente, c’est que l’experience proposée l’est, mais elle l’est d’un point de vue purement esthétique. Dans le cas de Metallic K.O., la musique n’a rien de si extrême. Elle ne propose aucune expérience qui puisse rebuter un public de concert. Il s’agit bel et bien d’un vieux rock and roll qui ne défoule pas moins sur « Rich Bitch » et « Cock in my Pocket » que sur la reprise du standard des bars, « Louie Louie ». Et personne n’essayera de faire croire que des motards se proposant de mettre à mort un chanteur soient choqués comme des chrétiens bien pensants par l’emploi des mots « salope » ou « bite ». Il y a même un morceau dansant, et Iggy Pop le sait puisqu’il présente comme tel « I Got Shit ». Enfin, il n’y a rien dans aucune de ces chansons, ni rien dans la manière de les jouer, qui puisse justifier une réaction si violente que celle dont on est témoins. C’est donc dans le comportement humain – par opposition avec un comportement « artistique » – qu’il faut voir l’origine du malaise. Iggy Pop est moins un artiste intéressant sur Metallic K.O. que sur n’importe lequel de ses disques. Il est en définitive un homme blessé et malade, un homme que l’on peut plaindre ou mépriser, mais qu’il est mal venu d’admirer pour cette blessure, à moins de vouloir se rabaisser soit même par procuration.

Voilà bien le danger de Metallic K.O., il offre une occasion trop facile de prendre la vessie d’Iggy Pop pour la lumière du génie, et de se comporter par cette erreur avec la même bêtise dont il était lui même coupable à l’époque. Mais lui avait beaucoup d’excuses, à commencer par l’énergie incroyable qu’il donnait lorsqu’il pratiquait réellement son art, lorsqu’il accouchait dans la douleur de Fun House ou Raw Power. Et c’est aussi pourquoi il est intéressant d’écouter le dernier concert des Stooges, et pourquoi il est important : il permet d’apprécier bien plus complètement l’art d’Iggy Pop, les moments où on l’aime, parce qu’on a vu l’autre face de la médaille, la psychose qui se cache derrière sa voix. L’écouter, c’est prendre un risque en tant qu’auditeur, et cette possibilité en fait finalement une œuvre d’art, selon une définition très éloignée de celle que l’on peut donner à l’écrasante majorité des œuvres musicales (sans même parler de la musique populaire seulement). Prenons le premier cd de Metallic K.O. comme une occasion de réfléchir, et le second, enregistré au même Michigan Palace en 6 octobre 73 dans des conditions plus sobres, comme la face positive de la médaille, la possibilité d’écouter l’art plus directe et moins ambiguë que les Stooges pratiquaient lorsqu’ils faisaient vraiment du rock. Avec trois classiques de Raw Power et trois excellents nouveaux titres, tous rendus plus groovie par la présence d’un piano, ce concert offre le plaisir simple qui manque à la partie la plus célèbre du bootleg.

Dis-moi, le fervent amateur d'Iggy et ses Stooges, accepterais-tu d'éclairer ma lanterne? Je vois que tu es bien fondu, tu dois connaître ces quelques albums :

Tellric Chaos - Iggy Pop & The Stooges
Til the End of the Night - The Stooges
LIve At Whiskey A Gogo - Pop Iggy & the Stooges
Wild Love - Iggy Pop & The Stooges


Qu'en penses-tu?

Pourrais-tu faire une liste des disques des Stooges à avoir (excepté les trois connus de tous)?

J'avais déjà posé une question similaire, je pense que tu aura une bonne partie de la réponse que tu attends dans le sujet Iggy / The Stooges :

https://planetgong.forums-actifs.com/parlons-musique-f1/iggy-pop-stooges-t442.htm

Tellric Chaos - Iggy Pop & The Stooges
Un très bon live de la reformation. Le seul semi-officiel.

LIve At Whiskey A Gogo - Pop Iggy & the Stooges
Concert post Raw Power, sauf erreur celui de ce bootleg est du 16 sept 73, et le coffret Heavy Liquid contient celui du 17. Je ne pourrai pas te dire ce que vaut le son de celui là par rapport à d'autres live, tout se mélange un peu une fois qu'on en a écouté quelques uns. A noter que chez Bomp tu as du Whiskey a go go sur California Bleeding également, et qu'on en retrouve un peu partout dans les multiples bootlegs.

Wild Love - Iggy Pop & The Stooges
Un mélange entre des extraits de répétitions de 73 (des chansons peu jouées : Till The End of the Night, Wild Love, Pin Point Eyes) et une session d'Iggy avec un guitariste non identifié (les reprises). A mon avis l'un des trucs les moins intéressants publiés par Bomp, des extraits de répétitions mal assemblés, des jam, des titres pas finis.... Les morceaux plus connus tirés de ces sessions sont bien meilleurs (voir ce qui a été compilé dans le coffret Heavy Liquid).

Til the End of the Night - The Stooges
Cinq titres des "Detroit Rehersals" plus un titre live. Des morceaux bien plus intéressant mais un vieux boot un peu léger (six titres) tout de même... Je ne pourrai pas te dire ce que vaut le son par rapport à d'autres versions des mêmes enregistrements.

Pour ce qui est de conseiller des albums, toujours la même chose à dire... Pour un grand fan qui veut choper le plus possible à pas cher, le coffret Heavy Liquid est indispensable : plusieurs concerts, le gros des diverses répétitions de 73, et un cd consacré aux enregistrements studios de 72 (avant les sessions qui ont données Raw Power). Si tu veux y aller plus molo, l'album Open Up & Bleed chez Bomp donne à entendre une excellente sélection des morceaux écrits et joués après Raw Power. Pour le live, 30 ans apres, Metallic KO reste la référence, mais niveau son, le Georgia Peaches qui fait office de bonus à la récente réédition de Raw Power apporte une certaine fraicheur (aucun bootleg ne sonne aussi bien).

Sinon tu peux aller voir par là : http://stoogesforum.freeforumboard.net/jesus-loves-the-stooges-f1/revenge-and-bomp-releases-which-ones-are-still-needed-t1332.htm

Woaw. Merci beaucoup. Bon, je vais me contenter de Heavy Liquid, de Tellric KO et de Metallic KO. Merci encore.

Je fouille, je fouille... Acoustics Ko, ça vaut quoi? Et My girl hates my heroin? Raah, y en a trop! Je suis perdu...
Je crois que tu as déjà répondu, mais je ne retrouve pas la réponse : Open up and bleed! se trouve-t-il sur le coffret heavy liquid?
ET quelle est la nuance entre metallic KO et Metallic 2xKO? Le nombre de disques? Sur amazon, Metallic 2xKo ne comporte qu'un disque, Metallic Ko deux .

Encore deux questions. (... Désolé :o )
Je crois que tu as déjà répondu, mais Open up and bleed se trouve-t-il sur Heavy Liquid?
Et quelle est la différence entre Metallic KO et Metallic2xKO? Sur la présentation amazon, Metallic KO comporte deux cds alors que Metallic 2xKo n'en comporte qu'un.

Versions bourré, sortant de boite de nuit, je ne garantie rien :

Open Up & Bleed se trouve en bonne partie sur Heavy Liquid (les repetitions), mais c'est l'ordre qui change tout. L'un est anthologique, l'autre propose les morceaux intéressants à la suite.

Concernant My Girl Hates My Heroin, c'est des extraits des répétitions de 73 avec encore du doublon face à Heavy Liquid, donc un bootleg classique et important, mais moins indispensable qu'avant. Ça dépend de ce qu'on trouve, et à quel prix, en fait...

Acoustic Chaos c'est les démos de Brick By Brick (1990) plus un passage tv, sauf erreur de ma part, donc rien à voir avec les Stooges.

edit : concernant Metallic KO, il y a divers versions suivant le track listing d'origine (1LP = 1CD) mais je ne saurai dire lequel a une super masterisation, et des versions avec les deux concerts dans leur intégralité (les X2 pour deux cd donc)...

Merci, Capitaine Drunk.
Je pense revenir bientôt pour te harceler de questions .

Voilà une sessionographie des répétitions post-Raw Power :

http://stoogesforum.freeforumboard.net/jesus-loves-the-stooges-f1/stooges-rehearsal-tapes-1973-t2753.htm

Pour les curieux, Rhino Handmade sort un live des Stooges en 70. Ce sera malheureusement sans doute bien difficile à se procurer par des moyens plus français que leur site officiel mais je vous file le lien pour vous faire une idée du son, plutôt excellent pour ce type de produit :

http://www.rhino.com/shop/product/the-stooges-live-at-unganos-8-17-1970

A côté de ça, Easy Action sort une compile de divers live de la même année qui, elle, sera diffusée par les moyens habituels au début de l'année prochaine (déjà dispo en version super gyga deluxe sur leur site officiel), mais le son est - semble t il - bien plus crade.

Il me semble qu'Easy Action a presque fait essentiellement dans le son crade... A l'inverse, on connaît les talents de Rhino.

Me fait bien plaisir que tu reviennes nous donner des nouvelles des Stooges.

D'ailleurs, vous savez quoi? J'ai raté l'occasion d'acheter Heavy Liquid à 20 EUROS! A cause d'une foutue ex-belle mère rancunière Un des pires souvenirs de ma vie... Au final, je ne l'ai toujours pas.

Easy Action fait dans ce qui se trouve, mais en matière de Stooges pour des sources équivalentes (genre face à Bomp pour Heavy Liquid) c'est souvent leur version qui a le meilleur son. Dans le cas du live 70 ou d'un truc comme Georgia Peaches, c'est simplement qu'ils n'ont pas la force de frappe de Sony ou Rhino pour sortir des trucs vraiment rare de placards vraiment bien fermés.

Ouais, tu as raison, sans aucun doute. C'est Eudeline qui s'acharne considérablement sur chaque nouvelle sortie d'une de leurs rééditions, non?

J'n'ai point saisi cette phrase :

Citation :

mais en matière de Stooges pour des sources équivalentes (genre face à Bomp pour Heavy Liquid) c'est souvent leur version qui a le meilleur son.

Bomp et Easy Action ont sorti tous les deux Heavy liquid, mais Easy Action a la meilleure version?

(D'ailleurs, je crois qu'Heavy liquid avait été la seule réédition qu'Eudeline avait épargné, justement...)

Non, Heavy Liquid propose essentiellement des trucs déjà publiés mais recompilés de manière anthologique à partir des sources auxquelles ils avaient accès : des bandes parmi celles laissées à Bomp par Williamson en 77, des repiquages de bootleg vinyles dont les sources sont perdues depuis longtemps, etc. Et bien sûr, comme ces mecs bossent bien, ils cherchent la source de la meilleure qualité possible, font attention à la vitesse de lecture (les boot avec des vitesses erronées sont légion parmi les publications stoogiennes - même Rhino Handmade a réussi à se planter avec le mix du premier album sur sa réédition à 50$, ça la fiche mal), et nettoient le tout au mieux avant de sortir leurs produits. Un bon travail d'archiviste respectueux de l'œuvre qu'il traite et du public qui paye derrière, ça fait plaisir pour un si petit label. C'est d'ailleurs comme ça qu'ils vivent. Le boulot fait sur le coffret "Popped" autour du live 70 est super, avec des facsimilé de tous les numéros de la newsletter du fanclub des Stooges de l'époque, un tshirt, des photos, etc. Je suis pas client de ce genre d'objet, mais il faut reconnaitre que dans le genre on ne fait pas mieux.

C'est vrai qu'ils bossent bien. D'ailleurs, ils sont les seuls vendus en grande surface. Dis, tu les as tous ces bootlegs? Parce que tu les connais terriblement bien...[quote\]même Rhino Handmade a réussi à se planter avec le mix du premier album sur sa réédition à 50$, ça la fiche mal)[/quote]Celle de 2005? Sur le premier CD ou le second?

Non la version Rhino Handmade avec la totalité des mix de John Cale, vendue comme tous les Rhino Handmade uniquement sur leur site, et à un prix exorbitant. En l'occurrence, je suis content de ne pas être riche et intéressé par le truc, ça m'aurait écarté le sphincter sud un coup pareil. Parait que leurs rééditions de New Order (le groupe des Joy Division, par celui d'Asheton) sont encore pire, et que les fans comptabilisent plusieurs centaines d'erreurs diverses.
D'ailleurs, dans la mesure ou le Unganos est leur premier produit à m'intéresser (contenu réellement inédit, prix plus correcte), je vais bien attendre d'avoir des avis des fous du forum des Stooges avant de claquer 20$ plus les frais de port, de banque, de douane, et de ne je sais quoi.

Sinon, non, je n'ai pas tous les bootlegs. Je ne suis ni assez riche, ni fan à ce point. Je m'intéresse aux disque permettant d'écouter des trucs "nouveaux" (les outtakes de Londres, les inédits post-Raw Power), et aux live (dans la mesure où le son est suffisant pour prendre plaisir à l'écoute). Mais entre Heavy Liquid qui regroupe pas mal de choses, quelques autres que j'ai écouté par ci par là, téléchargés un jour ou l'autre, et les diverses sessionographies qu'on trouve sur le net, c'est relativement simple de se faire une idée de l'ensemble selon nos propres penchants.
Le seul truc vraiment "de taré" que j'ai, c'est You Don't Want My Name, parce que son immonde et prix élevé ou pas, j'avais terriblement envie d'entendre ce line-up de 71 avec ses deux guitares et ses chansons inédites. Bon, quasi impossible de se faire une véritable idée de la musique pratiquée à travers la bouillie sonore, mais le coffret est quand même super chouette, et mérite de présenter un truc unique. Merci Easy Action. Et pour le coup, quand ils l'ont sorti, ils avaient mis en gros et en rouge sur leur site "attention, le son est pourri", on ne peu pas les accuser de se faire des nouilles encore sur le dos des fans.

edit : Curiosité, je suis retourné voir dans ma liste du coup. Je n'ai pas tant de Stooges qu'on pourrait le croire, "juste" ça :

Stooges, The 1969 The Stooges Studio 1
Stooges, The 1969 The Stooges Studio 2
Stooges, The 1970 Fun House Studio 1
Stooges, The 1970 Fun House Studio 2
Stooges, The 1971 You Don't Want My Name, You Want My Action Live 4
Stooges, The 1973 Raw Power Studio 1
Stooges, The 1973 Rough Power Compile 1
Stooges, The 1973 Open Up And Bleed! Compile 1
Stooges, The 1974 Heavy Liquid Coffret 6
Stooges, The 1974 Metallic K.O. Live 2
Stooges, The 2003 Live In Detroit DVD 1
Stooges, The 2004 Telluric Chaos Live 1
Stooges, The 2005 Live at the Lokerse Festival DVD 1
Stooges, The 2007 The Weirdness Studio 1

En gras, les trucs qu'on écoute pas d'une traite sans souffrir. Ça reste raisonnable. Par contre, pour me faire montrer du doigt par les gens qui pensent qu'Iggy est mort en 78, j'ai cette liste là :

Pop, Iggy / Williamson, James 1975 Kill City Studio
Pop, Iggy 1977 The Idiot Studio
Pop, Iggy 1977 The Idiot Studio
Pop, Iggy 1977 Sister Midnight Live
Pop, Iggy 1977 Rainbow Theater London 7th March Live
Pop, Iggy 1977 Where the Faces Shine : Aragon Ballroom, Chicago. Marche 28, 1977 Live
Pop, Iggy 1977 Nineteen Seventyseven Compile
Pop, Iggy 1977 Lust For Life Studio
Pop, Iggy 1977 Kant Kino Club Berlin 18th September Live
Pop, Iggy 1977 Paris 23rd September Live
Pop, Iggy 1977 Where the Faces Shine : San Diego State University. November 16, 1977 Live
Pop, Iggy 1977 TV Eye Live Live
Pop, Iggy 1978 Where the Faces Shine : Domino Club, Stockholm, Sweden. May 24, 1978 Live
Pop, Iggy 1979 New Values Studio
Pop, Iggy 1979 Where the Faces Shine : Stardust Ballroom, Los Angeles. November 30, 1979 Live
Pop, Iggy 1979 California Hitch-Hike Live
Pop, Iggy 1980 Soldier Studio
Pop, Iggy 1980 Where the Faces Shine : Picadero, Barcelona, Spain. May 15, 1980 Live
Pop, Iggy 1981 Party Studio
Pop, Iggy 1981 Where the Faces Shine : Palasport, Bologna, Italia. June 18, 1981 Live
Pop, Iggy 1982 Zombie Birdhouse Studio
Pop, Iggy 1982 Breaking Point (recorded live in Toronto, 28-10-1982) Live
Pop, Iggy 1982 Where the Faces Shine : The Ritz, New York, 9th December, 1982 Live
Pop, Iggy 1983 Where the Faces Shine : Keystone Palo Alto, California, 13th February, 1983 Live
Pop, Iggy 1985 Where the Faces Shine : Playin' With Cars'n'Pistols Compile
Pop, Iggy 1986 Blah Blah Blah Studio
Pop, Iggy 1986 Blah Blah Blah Studio
Pop, Iggy 1986 Live Ritz NYC '86 Live
Pop, Iggy 1986 Where the Faces Shine : St Andrew Hall, Detroit, 8th November, 1986 Live
Pop, Iggy 1988 Instinct Studio
Pop, Iggy 1988 Where the Faces Shine : Whiskey-a-go-go, Los Angeles, 8th July, 1988 Live
Pop, Iggy 1988 So This Is TV… I'm Not DVD
Pop, Iggy 1988 Live At The KBFH Live
Pop, Iggy 1990 Brick by Brick Studio
Pop, Iggy 1991 Kiss My Blood, live à l'Olympia + SF '81 DVD
Pop, Iggy 1993 American Caesar Studio
Pop, Iggy 1996 Nude & Rude Compile
Pop, Iggy 1996 Naughty Little Doggie Studio
Pop, Iggy 1999 Avenue B Studio
Pop, Iggy 1999 Live At The Avenue B DVD
Pop, Iggy 2001 Beat 'em Up Studio
Pop, Iggy 2003 Skull Ring Studio
Pop, Iggy 2007 Where the Faces Shine - the official live experience 1977-1981 Coffret
Pop, Iggy 2007 Iggy 1977 Coffret
Pop, Iggy 2008 Where the Faces Shine - the official live experience 1982-1989 Coffret
Pop, Iggy 2009 Préliminaires Studio
Pop, Iggy 2009 Les Feuilles Mortes / King of the Dogs Single


Tiens, ça me fait penser que je n'ai pas acheté la réédition de Kill City !! Et que j'ai toujours pas Accoustic KO non plus. Pfeuh. Trop de choses.

Et je suis conscient de tendre le bâton pour me faire battre, lâchez vous.

Citation :

Et je suis conscient de tendre le bâton pour me faire battre, lâchez vous.

Compte pas sur moi! Je te soutiens totalement, pleinement dans cette noble entreprise/collection. Je dirais même plus : "Petit chanceux, va!"

J'en ai quelques-uns mais pas autant, très loin de là. 5 des Stooges (tous et seulement les albums studio, les live suivront dans quelques temps), 5 d'Iggy (4 studios, un live, à étoffer, bien sûr!).

T'as quoi comme live d'Iggy ? Le seul officiel (TV Eye Live) est le plus mauvais, enfin, un des plus mauvais, difficile d'être catégorique vu la myriade de trucs dispo un peu partout, ça rend les jugements difficiles.

Et Iggy en solo, ça se résume fort bien à quatre albums. The Idiot, Lust for Life, Avenue B, et un autre au choix selon nos penchants personnels.

C'est là que le bât blesse. J'ai que Raw Power*, ça craint. (Par contre en fouillant un peu je viens de me rendre compte que j'avais All Mod Cons, un truc des B-52's, Script Of The Bridge et tout plein d'autres dont j'ignorais la présence dans ma chambre. Ce qu'on appelle communément une bonne surprise.)

*il fait partie de ceux qui ne s'écoutent pas d'une traite sans souffrir, hein. Les oreilles qui sifflent au bout de deux titres c'est vraiment coton.

Par contre je m'excuse d'avance, mais... studio 1/studio 2 ? Deux versions des mêmes albums enregistrées la même année à chaque fois avec des mixages différents ?

C'est dur mais juste. J'aurais même pas calé Avenue B comme indispensable, plutôt en curiosité.

Cela dit ça reste presque toujours potable, du moins écoutable.

Ca me fait penser qu'en live d'Iggy j'ai un truc intitulé "Live Supreme" (tu parles d'un jeu de mot pourri) qu'était accompagné d'un DVD dudit live. J'en ai un plutôt bon souvenir, faudrait que je le réécoute.

Ca ne me dit rien ce live, c'est quoi donc ? Quelle concert, ou quelle tournée au moins ??
edit : Ah ben c'est un extrait du live à l'Olympia, que j'aime beaucoup. Mais y'a pas les meilleurs... Un China Girl en roue libre, un I Wanna Be Your Dog heavy, par exemple. Et concert bien filmé, tiens, pour une fois.

Foxhole a écrit:

Par contre je m'excuse d'avance, mais... studio 1/studio 2 ? Deux versions des mêmes albums enregistrées la même année à chaque fois avec des mixages différents ?

Non c'est ceux que j'ai en double. Deux éditions cd (genre les vieux Stooges et les remaster) ou un cd et un LP. Je n'ai simplement pas copié la colonne qui indique le support.