Les Rubble, ou : le Syndrôme Californians

Rose promise, chôm'du : votre serviteur avait dit, il y a de cela de nombreuses lunes, qu'il créerait un taupique consacré aux glorieuses compilations Rubble, celles-là même révélées par les splendides chroniques de not' ô combien valeureux Baron local : http://planetgong.fr/rubble-introduction.html

En guise de générique, qui d'autre que les Fleur De Lys ?



En effet, il n'est pas forcément aisé de se plonger et de s'y retrouver dans ces 20 volumes quelque peu intimidants de prime abord. En images, ça donnerait ça (les plus observateurs et trisses noteront une recrudescence des pochettes qui font "Splotch !" sur la fin, mais nous ne reviendrons pas là-dessus) :

Spoiler:

Et pourquoi ce titre assez con ? A l'image du taupique dédié aux Nuggets ( https://planetgong.forums-actifs.com/t1142-le-syndrome-count-five ), il peut s'agir de faire le tri entre les groupes qui n'ont eu qu'un unique moment de "gloire" le temps d'une chanson (et pas plus), ceux qui ont d'autres pépites nichées sur des compiles (ou pas), ou les rares qui ont pu sortir d'honorables albums (ou, hélas, pas).
Les Californians, justement, dont on n'a même pas une compile à se mettre sous la dent (à ma connaissance) alors que les 3 ou 4 chansons présentes sur les Rubble démontraient un potentiel certain (on m'informe qu'ils avaient des trucs assez cul-cul-la-praloche sous le coude, aussi). Par exemple, le mur du son pop psychédélique de The cooks of cake and kindness :



Si d'aucuns veulent lancer des débats, volontiers ! Des exemples :
- Qui de Wimple Winch ou The Attack aurait du enregistrer un album (s'il y avait une justice en ce bas monde) ?
- Et si The Poets étaient le plus grande groupe pop écossais de l'Univers ?
- Au fond, kessexé le freakbeat ?

Dahu Clipperton a écrit:

20 volumes quelque peu intimidants de prime abord

Oui, j'ai les 10 premiers en mp3 sur mon disque dur depuis des années et j'ai toujours pas attaqué.

Je fais une fixette sur le 3 (Nightmares in wonderland), en particulier sur la 1ere chanson, Nightmares in red, d'où provient évidemment le titre donné à ce volume.

The Brain est le nom du groupe et Peter Giles est le compositeur et, me semble-t-il, le chanteur sur ce titre. Peu après, les 2 frères Giles s'acoquineront avec Robert Fripp pour enregistrer The cheerful insanity of Giles, Giles & Fripp, excellent et magnifique alboume comme chacun sait.
Grrrrratitude* éternelle à M. le Baron pour la découverte.



* Je rappelle que, quoiqu'en puisse penser Mme Royal, la gratitude n'a rien à voir avec la démangeaison.

Débat: Et si Peter Giles avait été un véritable hérozoublié comme on dit chez RPM, une sorte d'alter ego de Syd Barrett, inventeur d'un authentique psychédélisme-cup of tea with a drop of milk, à qui "on" (cherchez le coupable) aurait sciemment scié les ailes pour l'emmener se vautrer dans la pompe de la cour du roi pourpre?

Ps: si ceci : "une sorte d'alter ego de Syd Barrett", vous paraît excessif, oyez cela :

Peter Mermoz Steinhauser a écrit:

Débat: Et si Peter Giles avait été une sorte d'alter ego de Syd Barrett, inventeur d'un authentique psychédélisme-cup of tea with a drop of milk, à qui "on" (cherchez le coupable) aurait sciemment scié les ailes pour l'emmener se vautrer dans la pompe de la cour du roi pourpre?

Ou ptêt que comme Barrett, il a fait un bad Fripp

Ce "Hypocrite" fort, hum, barré ne me paraît pas vraiment avoir la relative "évidence" des chansons du Syd, ce côté comptines tordues ou les réminiscences folk de la plupart. Mais ça me paraît pas grotesque.

Faudrait que je me penche sur Giles Giles & Fripp, surtout que j'adore l'OVNI de The Brain que tu cites et à qui j'ai emprunté les "coruscances (merci Béro) derrière des paupières closes", enfin, tu sais :

Close my eyes, what do I see-ee-ee-ee ?
I am looking at the back of my eyelids...
In this world of red and black
I imagine you will come back

Dahu Clipperton a écrit:

Faudrait que je me penche sur Giles Giles & Fripp

Chassons cet insupportable conditionnel pour le remplacer par le plus exigeant impératif !
Et puis, comment pourrais-tu résister à une pochette pareille ?

Rubble?
Complètement surestimée, cette série.

blau_up a écrit:

Dahu Clipperton a écrit:

- Et si The Poets étaient le plus grande groupe pop écossais de l'Univers ?

Orange Juice ou Teenage Fanclub

Blau arrête de plaisanter, c'est sérieux les Rubble merde.

(surtout qu'en vrai le meilleur groupe écossais de tous les temps c'est les Rezillos




)

Eric a écrit:

(surtout qu'en vrai le meilleur groupe écossais de tous les temps c'est les Rezillos




)

j'étais très sérieux
Teenage Fanclub est un de mes groupes favoris de tous les temps, Songs from Northern Britain est un disque proche de la perfection

C'est ultime, les Rezillos!
(Mais c'est sur quel volume des Rubble, déjà?)

Béroalde De Fuzz a écrit:

C'est ultime, les Rezillos!
(Mais c'est sur quel volume des Rubble, déjà?)

Le 32

Question matinale : que valent les oeuvres de Turquoise ? Elles ont été regroupées sur cette compile :
et leur réputation, sorti des 2 chansons croisées sur les Rebeuls, voudrait que ce soit "juste du sous-Kinks" (sachant qu'ils viennent du même coin)

Les 2 chansons en question : la chouette pop acoustique de Tales of Flossie Fillet, tendue juste comme il faut :



et l'électrique Woodstock (écrite 1 an avant le festival du même nom, notez). J'aime beaucoup le pont avant le refrain, avec le deuxième chanteur en mode Dylan aviné sur un tricot de wah-wah :

Dahu Clipperton a écrit:

et l'électrique Woodstock (écrite 1 an avant le festival du même nom, notez). J'aime beaucoup le pont avant le refrain, avec le deuxième chanteur en mode Dylan aviné sur un tricot

Woodstock est la ville où Dylan s'est planqué quand il en a eu marre de NYC. la chanson vient de ça.

celle ci n'est pas mal aussi

Laurent Bigot a écrit:

Dahu Clipperton a écrit:

et l'électrique Woodstock (écrite 1 an avant le festival du même nom, notez). J'aime beaucoup le pont avant le refrain, avec le deuxième chanteur en mode Dylan aviné sur un tricot

Woodstock est la ville où Dylan s'est planqué quand il en a eu marre de NYC. la chanson vient de ça.

Les organisateurs ont eu l'idée de faire le festival à Woodstock dans l'espoir de le sortir de sa retraite (entamée en 66)

dans un sens ça a marché : la veille du festival, il a pris le bateau pour aller en Angleterre... et jouer au festival de l'Ile de Wight

Hockey d'accord, j'avais jamais prêté attention aux paroles, merci pour les infos messieurs Pô fait le rapprochement entre "l'imitation" de Dylan et le fait qu'il était planqué à Woodstock en effet.

(elle est mignonne, cette Saynia)