Je suis généralement insensible aux décès, même quand j'aime les musiciens. Aucune disparition ne m'a marqué depuis Strummer.
Mais là, la mort vendredi dernier du pianiste Esbjörn Svensson me fait quelque chose. Le trio E.S.T. était le truc le plus motivant dans le jazz moderne, son jeu de piano égalant Monk et Jarrett avait encore beaucoup à faire, en particulier égaler sur album la puissance de ses prestations live.
Ma seule consolation sera de l'avoir vu au sommet de sa forme, mais c'est bien maigre face à tous les albums qu'il aurait pu faire pour marier jazz et musiques populaires modernes.