Presse musicale

Eric a écrit:

Par ailleurs, pour ceux que ça intéresse, le patron quitte la boutique à la fin du mois

Tout un pan de mon enfance qui disparait....
On sait qui sera le nouveau patron du coup?

Yep, je t'en parlerai en off si tu veux savoir
(tant que c'est pas confirmé officiellement)

le 2 est arrivé....

http://lanouvellerevueinstructive.com/?product=lnri-deux

https://noisey.vice.com/en_us/article/9kqpx3/nme-2002-oral-history-indie-strokes-libertines-scene?utm_source=nt

Gné

"Conor McNicholas – Editor


In 2002, we owned the scene completely. If you look at the sales of NME, there’s a long slow curve of downward sales from 1964. But there are two blips where they increased, ‘77 to ’78, when NME had finally jumped on the punk bandwagon, and ‘02 to ’05. It happened for us in a way that it didn’t happen with indie in the 80s or Britpop in the 90s, and the difference was that we owned the scene. Britpop was owned as much by the tabloids as by NME—the whole Blur vs Oasis thing—whereas we owned a scene that nobody else could get inside. You suddenly had Kasabian, Bloc Party, Kaiser Chiefs, Kings Of Leon, The Killers, this explosion of really fucking great music, and nobody else could really understand what was going on, because it was based in the live experience. People say to me, ‘Oh you were so lucky, because you had such a great scene, great bands and stuff.’ We fucking built that scene. It doesn’t appear by itself.


I ran it as a very visual paper. I basically said, ‘I’m not interested in putting anybody into the magazine who doesn’t have good hair and good shoes’. It doesn’t matter how good the music is, I can’t get excited about a band that doesn’t look good. When Franz Ferdinand turned up at the end of 2002, they had fucking great hair and brilliant shoes. That conversation that we’d had with record industries, the signals that we’d put out, record labels knew if they wanted to get into NME they needed to look fucking great. Putting that filter in place suddenly got bands like Kasabian rocking up. Whether it meant anything didn’t matter, because you’ve suddenly got something to write about.


The idea of starting work at 10AM is just nuts now, but that’s what we had to do because most of them had been out the night before. You’d look at the gig listings, send out emails to PRs with minutes’ notice and they’d get you on the guest list. Then you’d get cabs bouncing from one gig to another, and then all pile into the Marathon Bar in Camden afterwards. It was like living in some kind of rock and roll theme park. But the office could be a really brutal environment. I brought in very brilliant journalists and editors who just crash and burned, because you can get rejected pretty fucking quickly. Some people are allowed into the clique, some people aren’t. It is incredibly intimidating to walk over to the office stereo and put something on that everybody is going to listen to. That’s the fucking job. If you can’t do that, you shouldn’t be on the paper to begin with."

En tant que lecteur assidu à cette époque, je peux assurer que tout ce qu'il dit est rigoureusement vrai

Eric a écrit:

En tant que lecteur assidu à cette époque, je peux assurer que tout ce qu'il dit est rigoureusement vrai

à part "really fucking great music"

Super intéressant. À noter que Rock'n'Folk a essayé de faire la même chose peu de temps après... avec un succès plus mitigé : peu de personnes se risqueraient à parler de « fucking great music » au sujet des BB Brunes ou des Naast

Laurent Bigot a écrit:

Eric a écrit:

En tant que lecteur assidu à cette époque, je peux assurer que tout ce qu'il dit est rigoureusement vrai

à part "really fucking great music"

c'est là ou tu as tort, parce qu'à l'époque le NME parlait réellement de rock'n'roll

alors bien sur, il y avait toujours des papiers sur des merdes indie, mais sur cette courte durée on y trouvait beaucoup de garage, de punk, de revival 60s
(y avait des doubles pages sur les Dirtbombs par ex)

ZigZagWanderer a écrit:

Super intéressant. À noter que Rock'n'Folk a essayé de faire la même chose peu de temps après... avec un succès plus mitigé : peu de personnes se risqueraient à parler de « fucking great music » au sujet des BB Brunes ou des Naast

Sur un plan commercial (les ventes) pas certain que c'était une mauvaise affaire ?

Personnellement j'aime bien l'album des Naast, pas un disque "parfait" mais dans le garage rock en français il se défend bien et a pour lui une certaine fraîcheur et urgence.

Oui oui, moi aussi je sauve certains trucs. Et au début il y a eu un certain succès, mais qui ne s'est jamais transformé en vrai succès d'estime, au contraire, leur public s'est vite déprécié, on est passé assez rapidement de quelques amateurs de rock à la recherche d'une « réponse française » au revival rock, à des collégiennes à la recherche de posters pour leur chambre.

Le problème c'est qu'on a vite eu connaissance de leur tronche, et de leurs poses, les deux infantiles et très marquées socialement. La proximité avec la bourgeoisie à mèche était affolante. C'est aussi pour ça que ça n'a pas complètement pris, c'est marrant que ce fut essentiellement des lycéens ; si Rock'n'folk en avait propulsé des un peu plus vieux, un peu moins cons et un peu plus présentables, c'eût quand même été potentiellement plus efficace.

Il y a eu quelques bonnes ventes et un bourdonnement médiatique... mais NME mentionne avoir gagné des lecteurs à l'époque, je crois que Rock'n'Folk en a plutôt perdu avec leur histoire — l'ambiance dans le courrier des lecteurs était pas top en tout cas.

Eric a écrit:

Laurent Bigot a écrit:

Eric a écrit:

En tant que lecteur assidu à cette époque, je peux assurer que tout ce qu'il dit est rigoureusement vrai

à part "really fucking great music"

c'est là ou tu as tort, parce qu'à l'époque le NME parlait réellement de rock'n'roll

alors bien sur, il y avait toujours des papiers sur des merdes indie, mais sur cette courte durée on y trouvait beaucoup de garage, de punk, de revival 60s
(y avait des doubles pages sur les Dirtbombs par ex)

bizarrement il ne cite pas ce groupe là...

En témoignage de cette scène j'aime bien "Paris Calling" et "Passe ton bac d'abord", c'était quand même mieux que les groupes à synthés.

Laurent Bigot a écrit:

Eric a écrit:

Laurent Bigot a écrit:

Eric a écrit:

En tant que lecteur assidu à cette époque, je peux assurer que tout ce qu'il dit est rigoureusement vrai

à part "really fucking great music"

c'est là ou tu as tort, parce qu'à l'époque le NME parlait réellement de rock'n'roll

alors bien sur, il y avait toujours des papiers sur des merdes indie, mais sur cette courte durée on y trouvait beaucoup de garage, de punk, de revival 60s
(y avait des doubles pages sur les Dirtbombs par ex)

bizarrement il ne cite pas ce groupe là...

ouais mais bon, il ne cite pas non plus les Strokes qui est LE groupe que le NME a monté en épingle et grâce à qui il a fait son beurre durant des années

(idem pour les White Stripes, Hives, Libertines etc)

Cela dit les Dirtbombs on peut pas dire que c'était des sex symbols de ouf, en l'occurrence ça relativise un peu le côté "tu rentres pas dans mon journal avec ces pompes de pouillleux" qu'il décrit 

oui c'est vrai, ils n'en ont jamais fait la couv', mais les Datsuns et Eighties Matchbox B-Line Disaster oui

David Vincent a écrit:

En témoignage de cette scène j'aime bien "Paris Calling" et "Passe ton bac d'abord", c'était quand même mieux que les groupes à synthés.

Je trouve "passe ton bac" assez mal enregistré, Paris Calling il y a de bons trucs dont l'un de mes morceaux favoris des Shades:

https://le-drone.com/lire/blog/paroles-de-guitar-heroes-des-lecons-de-vie-par-les-dieux-de-la-6-cordes/-u91902
L'article est fabuleux, y'a matière à une bonne demi-douzaine de Spinal Tap

Deux au hasard :

« Je suis sûr que la plupart des guitaristes me ressemblent. Ils jouent de leur instrument, ils s'éclatent, puis ils reçoivent un magazine auquel ils sont abonnés qui dit 'Le shred est mort !' ; ils se disent 'Hein ?', puis ils jettent le magazine et ils se remettent à jouer de la guitare. » (Joe Satriani)

« Je ne pourrai jamais comprendre comment un solo peut être 'pas cool'. Joue quelque chose de bon et ça ne sera jamais 'pas cool', tu vois ? » (Dimebag Darrell)

punaise j'avais oublié ces guitaristes qui mettent des brassards en mousse, génial, les mecs se croient sur un cour de tennis

ZigZagWanderer a écrit:

punaise j'avais oublié ces guitaristes qui mettent des brassards en mousse, génial, les mecs se croient sur un cour de tennis

bah c'est pas plus moche que les barbes et les moustaches, et en plus c'est utile quand on joue vite.

ouais, et c'est aussi pas plus moche qu'un pantacourt, des tongs et un tatouage tribal mais je vois pas le rapport non plus -- mais j'avais compris que ça signifiait « chez moi la guitare c'est du SPORT tellement je joue vite »

Quoique, à y repenser, la barbe et même la moustache ça peut être très bien dans certaines configurations, voyez Billy Childisch
Bref : t'as encore raconté n'importe quoi par plaisir de la contradiction

Sid Vicious portait très bien le bracelet éponge, et sans être musicien 

ZigZagWanderer a écrit:

Quoique, à y repenser, la barbe et même la moustache ça peut être très bien dans certaines configurations, voyez Billy Childisch
Bref : t'as encore raconté n'importe quoi par plaisir de la contradiction

tu pointes toi même du doigt l'une des exceptions qui confirme la règle. je ne fais pas dans la contradiction*, juste dans le fait.

*je sais, ça fait un peu paradoxe là...

cool itw d'un membre des Playboys:

https://www.buzzonweb.com/2018/05/frank-durban-un-playboy-se-raconte