Presse musicale

blau_up a écrit:

sur Paris à ma connaissance non

c'est surtout en dehors de Paris que les adresses sont bonnes à prendre. rien sur Rennes par exemple?

Dangerhouse à Lyon je suppose

Eric a écrit:

Dangerhouse à Lyon je suppose

bonne idée. je vérifie.

Laurent Bigot a écrit:

rien sur Rennes par exemple?

Jamais vu non

Je me permets de signaler à votre attention le délectable article d'Eudeline dans le dernier R&F, sur les festivals, qui se signale par son information érudite (au moins un exemple précis et vécu, datant de 1971) et ses vues pénétrantes (la pluie, en festoche, c'est galère), ainsi ques ses critiques sociales avisées (faire la queue pour les jetons bière, c'est long, c'est long) voire acides (attendre vingt groupes pour le groupe qu'on veut entendre, c'est long, c'est long).

L'ensemble est sous-tendu par une thèse puissante, que je livre à votre méditation: le live ne tirera pas l'industrie du disque du marasme.

Comme quoi, les copains, on a tout faux. C'était pas la peine d'aller s'enquiquiner au Cosmic ou à Binic, ni même après tout à la Méca ou aux Combus, parlons pas de Montreuil Rock City: c'est pas ainsi qu'on sauvera le wockenwolle, oh la la Restons plutôt assis chez nous à siroter notre bière tiède les suede boots au chaud.

Il fait chier aussi putain.

C'est juste plus de son âge les festoches.
Quant à la scène et au disque, c'est comme pour le reste, il est plus au parfum, on lui en veut pas.

Il faudrait qu'il postule chez Ruquier tiens, une place vient de se libérer.

Béroalde De Fuzz a écrit:

le live ne tirera pas l'industrie du disque du marasme.

je suis ok avec cette affirmation

j'adore le live et tout, mais soyons clair, c'est pas avec des concerts à 5 ou 10€ l'entrée devant 100 personnes que tu gagnes correctement ta vie

il y a eu énormément de festivals annulés cette année, pour moi c'est assez significatif

Ouais... quand on est dans un groupe qui fait des concerts devant 100 personnes à 5 ou 10 tunes l'entrée, c'est pas non plus en vendant des disques qu'on gagne correctement sa vie je pense...

Les groupes et l'industrie de toute façon ce sont deux «entreprises» différentes, or là il s'agissait de l'industrie et non des groupes. Le musicien qui vit correctement a un producteur qui vit fastueusement.
Et pour ce qui est du musicien qui fait des concerts devant 100 personnes à 5 ou 10 tunes l'entrée, il est rarement question d'industrie du disque, plutôt d'artisanat du disque.
Quand on parle de festoches, ce ne sont pas toujours les mêmes proportions.

La vérité est que ce n'est généralement pas en faisant de la musique que l'on gagne correctement sa vie.

Yves Guillotines a écrit:

Les groupes et l'industrie de toute façon ce sont deux
«entreprises» différentes, or là il s'agissait de l'industrie et non des
groupes. Le musicien qui vit correctement a un producteur qui vit
fastueusement.

ça reste à voir ça...
je crois que si tu as 100 000 € à investir il vaut mieux les placer en bourse que les dépenser pour produire un disque
encore plus aujourd'hui que jamais, il y a pas tellement d'argent que ça dans la musique, même chez les très gros

et chez les petits c'est assez catastrophique, la moitié des gens qui travaillent dans les petits labels sont des stagiaires

Yves Guillotines a écrit:

La vérité est que ce n'est généralement pas en faisant de la musique que l'on gagne correctement sa vie.

le fait est que même si ça n'a jamais été simple de vivre de la musique et encore moins en vivre correctement, je pense que la crise du disque a quand même rendu les choses plus difficile: il y a tout simplement moins d'argent en proportion qui va à la musique "au sens large" (que ce soit des disques, des concerts, des festivals, etc. tout additionné)
l'argent qui allait dans les disques passent maintenant en jeux vidéos, en téléphonie, en gadgets hi-tech (i-pad) etc.

Je ne dis pas le contraire non?
À moins que les mecs comme Ty Segall etc. vivent correctement... Ce dont je doute.

Béroalde De Fuzz a écrit:

Je me permets de signaler à votre attention le délectable article d'Eudeline dans le dernier R&F, sur les festivals, qui se signale par son information érudite (au moins un exemple précis et vécu, datant de 1971) et ses vues pénétrantes (la pluie, en festoche, c'est galère), ainsi ques ses critiques sociales avisées (faire la queue pour les jetons bière, c'est long, c'est long) voire acides (attendre vingt groupes pour le groupe qu'on veut entendre, c'est long, c'est long).

L'ensemble est sous-tendu par une thèse puissante, que je livre à votre méditation: le live ne tirera pas l'industrie du disque du marasme.

Comme quoi, les copains, on a tout faux. C'était pas la peine d'aller s'enquiquiner au Cosmic ou à Binic, ni même après tout à la Méca ou aux Combus, parlons pas de Montreuil Rock City: c'est pas ainsi qu'on sauvera le wockenwolle, oh la la Restons plutôt assis chez nous à siroter notre bière tiède les suede boots au chaud.

Après lecture de l'article ce matin, je me sens obligé de prendre la défense du dandy héroïnomane de Pigalle.

Eudeline fait œuvre de service public: il permet à tous ceux d'entre nous issus de famille trop heureuses de savoir ce que c'est qu'un repas du dimanche avec un oncle réac et torché à sa table.
Autant dire qu'il nous initie à la vie.

Pas d'oncle réac et torché à ma table, c'est moi qui fait le taff.

Ouais bah sans entrer dans les débats plus large, ce genre d'article fait bien chier. Franchement, pourquoi lui confier quoique ce soit d' « actuel » ? Y'a pas longtemps j'ai relu un vieux rock'n'folk où il faisait un article sur la bubblegum pop : c'était sympa. Mais là ? Le mec bouge pas un quart de cul hors de chez lui, ça ne peut (ne pouvait) qu'être stérile et sans intérêt.

Et Blau-up, ce genre pessimisme ne peut que nuire à l'ensemble : « de toute façon tout coule, aujourd'hui y'a plus que myspace et le main square festival » — dans sa tête c'est vraiment comme ça hein — : ben ouais, autant d'arrêter de s'intéresser à la musique, qui n'a plus d'intérêt hors des rééditions des Stones, et se mettre au curling.

Uep,
si le "business" de la musique pouvait évoluer un tant soit peut ce serait pas mal,
de toutes façons à vouloir maintenir les choses en bouche à bouche ça ne fait qu'exploser en plein vol au final,
si tout ça pouvait se "dé-professionnaliser" c'est pas une mauvaise chose je pense...

Ce mec là n'a aucune crédibilité en terme d'actualité, rien qu'à le lire chier sur les blogues responsables du naufrage de la presse, les blogues qui promeuvent des groupes dont son journal ne parle que par le biais de pigistes (parfois eux-même blogueurs) plus verts et plus au fait des actualités musicales.

Il est largué c'est tout, c'est le dix-corps miteux qu'on laisse accroché au salon parce que c'est la plus belle prise de chasse de l'aïeul défunt vénéré.

Yves Guillotines a écrit:

Ce mec là n'a aucune crédibilité en terme d'actualité, rien qu'à le lire chier sur les blogues responsables du naufrage de la presse, les blogues qui promeuvent des groupes dont son journal ne parle que par le biais de pigistes (parfois eux-même blogueurs) plus verts et plus au fait des actualités musicales.

Il est largué c'est tout, c'est le dix-corps miteux qu'on laisse accroché au salon parce que c'est la plus belle prise de chasse de l'aïeul défunt vénéré.

Je me rappelle d'un article sur "les radios" suite à la sortie de "The Boat that rocked" où il finissait par une attaque en règler d'une bétise affligeante sur Deezer et consorts sous l'argument "On n'y découvre rien puisqu'on y écoute ce qu'on cherche à écouter".

C'est pas totalement faux, ceci dit sur les radios non plus on ne découvre rien, ou plutôt on ne découvre rien de ce que l'on aimerait écouter.
Un seuil terrain de chasse : internet.

moi j'ai découvert plein de trucs via deezer/spotify, y'a des recommandations et artistes similaires proposés en fonction de ce que tu écoutes...
ce mec est gâteux de toute façon,
Eudeline qui parle de streaming, c'est comme si le pape nous faisait la leçon sexuelle quoi...

système de recommandation qui ne vaut pas un disquaire quand même

Mais justement: en 1960, les radios permettaient d'écouter des truc squ'on pouvait pas forcément découvrir autrement.
Et il est resté bloqué dans ce système...

Et écrit ce genre de conneries sans réaliser que, tout bêtement, dans la catégorie "vecteur de découverte", le magazine dans lequel il écrit se pose là.

reste qu'heureusement les vecteurs de découverte humain restent plus efficaces que les informatiques même si ces derniers ne sont pas inintéressant en complément

rien ne remplace des choix éditoriaux ou un mec qui connait tes goûts et "te comprend"
une machine ne te comprend pas, elle sait juste analyser ce que tu écoutes et comparer le résultat avec le résultat d'autres utilisateurs

J'ai jamais rien découvert par Deezer et je n'utilise pas Spotify.
Mon plus gros vecteur de découverte d'actualités c'est l'humain d'abord, pour paraphraser le poète, et c'est très bien.

blau_up a écrit:

système de recommandation qui ne vaut pas un disquaire quand même

rien n'est exclusif mon cher (d'ailleurs je crois que je ne me gêne pas pour aller chez les disquaires non plus),
tout mode de recommandation est bon à prendre ! et évidemment rien ne vaut un mec avec qui te discute et analyse ce que tu aimes et te recommande des trucs en fonction...
(et j'ai fait de belle découverte via ces outils, c'est plutôt bien foutu)

@ Yves : l'humain d'abord, ça te colle bien ouais, sale rouge!