lioklub Funny Face
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| Sujet: [01/06/2014] Chrome + Cage Apotheek @ Paris (Le Point FMR) Ven 25 Avr - 11:39 | |
| Le Klub, New Noise, Manic Depression et Point Ephemere présentent: Dimanche 1er Juin 2014 - 20h 18€ en préventes / 20€ sur place CHROME (Legendary Industrial Punk / experimental) https://www.facebook.com/chromechronicles CAGE APOTHEEK (Industrial punk) https://www.facebook.com/pages/Cage-Apotheek/132749446809282 https://soundcloud.com/cage-apotheek Préventes disponibles (et conseillées) ici: http://www.digitick.com/chrome-cage-apotheek-concert-point-ephemere-paris-01-juin-2014-css4-digitick-pg101-ri2448082.html POINT EPHEMERE 200 quai de Valmy - 75010 PARIS http://www.pointephemere.org/ Event Facebook : https://www.facebook.com/events/550333441750620/ CHROME
Damon Edge, un batteur accro aux moogs en tous genres, fondu des Stooges, mais aussi de John Cage, forme Chrome en 1975 à San Francisco, « dernier bastion de résistance sur le sol américain », selon les propres termes de Damon. La fameuse ville californienne est effectivement un vivier indus-post-punk incroyable puisqu’il verra naître dans ces mêmes années The Residents, Tuxedomoon ou bien encore Flipper et l’injustement méconnu Factrix, combo certainement le plus proche en termes de son du Chrome de la fin des 70’s.
Après un premier album malheureusement un peu trop daté, oscillant entre punk et rock prog post-Doorsien avec le chanteur Mike Low, John Lambdin à la guitare et Gary Spain à la basse et violon électrique, le groupe déjanté de San Francisco prend réellement son envol et trouve même sa véritable identité grâce à l’arrivée d’Helios Creed en 1976, en remplacement de Mike Low.
Helios et Damon composent alors ensemble, réunissant leurs textes nourris de films de SF et de trips hallucinogènes, les guitares traficotées et lourdement acides de Creed avilissant à loisir les nappes de synthé et autres créations bizarroïdes couchées sur bandes magnétiques du Edge. Il sortira de leurs élucubrations le bien nommé Alien Soundtracks, sorte de punk cyber-cosmique et psyché mâtiné de space rock à la Mike Hammill, puis leur chef-d’oeuvre Half Machine Lip Moves, tandis que les autres membres fondateurs du groupe californien se sont trouvés d’autres occupations moins délirantes et folichonnes. La musique de Chrome est industrielle et subtilement bancale, lo-fi et DIY (d’ailleurs publiée sur leur propre label Siren Records) et reflète les rêves hallucinés du duo. Ces énergumènes fusionnent avec leurs machines à sons par le biais des paradis artificiels, faisant en sorte que la réalité se distorde tout autant que les sons originaux de leurs instruments (ou même de leurs voix) afin de créer une œuvre musicale aussi allumée et froide que les néons éclairant le Los Angeles pollué, déshumanisé et hurlant à l’agonie de Blade Runner.
Inspirés par Hendrix, les premiers Stones, Neu ! ou Brian Eno et sans doute aussi par 13th Floor Elevator ou Red Krayola, Chrome a malgré tout un son bien ancré dans son époque industrielle et pré-No-Wave et a d’ailleurs beaucoup de parenté avec les groupes les plus intéressants d’alors, tels que Pere Ubu, Throbbing Gristle, Cabaret Voltaire, voire même SPK, en carrément moins violent mais en beaucoup plus psychédélique. Chrome finit par intéresser le label anglais Beggars Banquet (Bauhaus, The Cult, The Fall, Gary Numan, Ramones etc.) qui les signe pour deux albums, Red Exposure et Third from the Sun au tout début des 80’s. Ce dernier verra la contribution de Fabienne Shine, punkette française et femme de Damon, qui entraînera semble-t-il, la dissolution du groupe.
Creed se lance alors en solo, tandis que Damon Edge continue Chrome pour des albums peu intéressants avant de décéder en 1995.
Helios Creed a depuis repris le flambeau tout en continuant de son côté à produire des albums solo et en tournant un temps avec Nik Turner (Hawkwind).
Un tout nouvel album est prévu pour bientôt tandis que des titres inédits du Chrome de la grande époque viennent de paraître pour nous faire patienter sous le titre Half Machine from the Sun, the Lost Tracks from ’79 to ‘80. Mieux, vous l’aurez compris, Helios ressuscite Chrome sur scène, notamment à Paris ce dimanche premier juin avec le claviériste Tommy Grenas (Farflung) et le batteur Aleph Omega, deux vieux acolytes de Creed, mais aussi Jay Tausig à la basse, Keith Thomson des Groggs à la guitare rythmique et le chanteur vidéo-performer Monet Clark. L’acid-punk est de retour et on est tous impatients de (re-)voir ça sur scène !!! A ne rater sous aucun prétexte !
Yannick Blay
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CAGE APOTHEEK Escalade abstraite, architecture martiale, acuité de la douleur, Cage Apotheek trimballe une drôle de pharmacopée. Extraite des niches industrielles des années 80, temps couvert, futur bouché, la musique de ce nouveau groupe parisien se compose d'éléments qui vrillent la tête, encerclent le cerveau dans une cage de fer étouffante. Surtout, serre bien les vis. La rencontre de l'indus européen, Coil, Throbbing Gristle et des premiers Cop Shoot Cop, le fond d'un frigo et des sirènes hurlantes, un paysage hostile et une armée de zombies. Attaque à la fraiseuse par des synthés criants d'angoisse entre ondes néfastes, nappes de grisaille et fourmillement lugubre. Basse teutonique, guitare pénétrante, saturations & lacérations, deux mamelles de bonheur qui te mettent en lambeaux. Voix scandée du plus profond de la nuit, perçante, broyante... (http://www.perteetfracas.org/) « un univers schizophrénique puisant dans la frange historique du punk industriel le plus caustique… Le groupe s’acharne à retranscrire les passages les plus épileptiques d’un post-punk débarrassé de toute forme de suffisance pop dans des paysages electro-noise claudicants… » (Laurent Catala / New Noise)
«… De prime abord, la matière sonore développée par Cage Apotheek rappelle la violence des oeuvres du plasticien Anselm Kiefer. Chaque composition s'érige comme de monumentales sculptures faites de déchets organiques, de ruines, de détournements où la crasse et la poussière se mêlent à la sueur, l'homme à l'humus, la rouille au sang. Faut-il y apercevoir une allégorie de la condition humaine, orgueilleuse et pitoyable à la fois ? Des fragments acoustiques, comme le cor militaire, des synthés déglingués et l'utilisation de structures rythmiques obsessionnelles convoquent les spectres de The Anti Group et SPK dans sa première incarnation (avant leur engouement pour le death disco). Cet ensemble fiévreux est parfois éclairé par une empreinte exotique, une influence subtile des punks orientalistes Jean Conflict / Minimal Compact ? Plus à l'Est, plus loin, tout cela relève assurément d'une épreuve dont on ne ressort pas indemne, forte ou insoutenable à vous de tester ! » (Anthony Augendre-Prémonition)
“... les intentions de Cage Apotheek sont poisseuses, exposent des univers abrasifs portés par une guitare criarde, un synthé aliéné, une basse obsessionnelle et un chant éructé ou scandé. Une approche qui a fait ses preuves, familière, mais qui garantit le trouble, l’agression sonore et l’oppression. Description d’un malaise qui ne s’apaise jamais, le son sale se vautre dans l’immondice et dans des bains de vomissures acides...” (Yann Mondragon – Obsküre) | |
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