Binic Folk Blues Festival 2014

Pour moi, un Bloodshot Bill siouplé !

Eric a écrit:

Don't worry Ziggy,

Rémi sera chez moi à Paris cette semaine, il apportera tout ça !

Rappelle-moi juste ta commande !
(C'est valable pour les autres d'ailleurs)

Les trois compiles (This Stuff... et Raw Meat 1 & 2).

Plus que 2 jours

Dans 23h, on y est. :p

bon festival à tous !

chickendiamond a écrit:

bon festival à tous !

j'ai l'impression qu'ils sont déjà partis...

Je suis vivant.

Left Lane Cruiser, CDLM.

Plouf.

La country c'est bien.

Beatman est la plus grande contribution de la Suisse à la civilisation.

Les fêtards qui se foutent de la musique sont tous des cons.

Bravo Lucien.

Tout mon festival, à la va-vite :


Les pointures :

Left Lane Cruiser : J'ai cru comprendre que beaucoup avaient été déçus (cf commentaire précédent) par l'évolution du groupe, perso je trouve ça toujours aussi bon même si la scène de la banche et son "gros son" dénature souvent en mal le set des artistes qui s'y produisent. L'ajout du bassiste, inutile dans la première partie, est devenue beaucoup plus convaincant lorsque ce dernier c'est mis au lapsteel sur une planche de skate.

Cheveu : perso j'ai adoré. Là encore, effet "gros son", mais ça m'a plutôt bien fait marrer.

Reverend Beat-Man and Sister Nicol Izabel Garcia : Des concerts qui puent sévèrement la classe, même si je ne pouvais quasiment rien vois lors du premier set. Avec un Révérend qui, tel le messie, multiplie les pains dans ses morceaux sans sourciller pour autant - l'interêt est ailleurs- , et un "screaming chet rock'n'roll" qui évoque vachement Wesley Willis. Des grands moments.

Les bonnes surprises :

Harlan T. Bobo : Meilleure suprise du festival, avec de vraies chansons, un son au poil et des musiciens parfaits sur à peu près tout les morceaux.

Stop II : Avec leur attitude bourrue (vas-y que je te rote dans le micro), quelques morceaux assez définitifs dans leur genre ("barbecue!") et quelques reprises bien senties ("Damage Case"), j'ai passé un bon moment a chaque fois que je les ai vu.

Dinosaur Truckers : Malgré des looks hipsterisant qui en ont terrorisé certains, des sets avec énormément de personnalité et de maitrise, c’était vraiment cool.

Dirty Deep : le français a musclé son jeu avec l'ajout d'un batteur aux velléités metal (et auteur d'un ou deux solos de catégorie "interdit par la fédé") mais ça n'est pas un mal, ça a même plutôt gagné en intensité.

Chicken Snake : C'est très bien exécute. Tout n'est pas du même niveau dans leur set et on est rarement surpris, mais on se laisse facilement prendre au jeu malgré tout.

Les plutôt cools :

The Pussywarmers and Reka : Des ambitions louables et des sets vraiment agréables, mais l'étrange sensation qu'il manque un truc.

Thomas Shoeffler Jr : Des set plus pêchus que l'an passé, d'après mes souvenirs, mais une fois n'est pas coutume, je crois que je préfère ses ballades, quand il accélère trop, tout ses morceaux se ressemblent.

Dead Horse Problem : Ratel disait que c'est un groupe qui "sent la bière", mais généralement moi c'est pas pour me déplaire. C'est dense, ça évoque les Stooges où le Gun Club içi où là, ça me parle carrément.

The Luxurious Faux Furs : J'ai trouvé le côté minimaliste plutôt envoutant. 

Harold Martinez : Le côté "formule" est rapidement ennuyeux, mais sur quelques morceaux, ça envoyait bien, malgré un son pas vraiment en phase avec le festival.

La "team garage" :

Weird Omen : Ont envoyé leur garage punk bien velu et plutôt maitrisé, j'ai trouvé ça assez cool. Le saxo ajoutait une touche de chaleur et la reprise de T. Rex déboitait bien.

Go!Zilla : Cette fois-ci, l'ajout d'un bassiste a fait le plus grand bien a ce groupe que j'avais trouvé plutôt anecdotique lors de leur passage à Rennes, leur garage psyché a gagné en profondeur et en personnalité sur ce coup-là.

Sapin : Difficile d'être objectif devant les copains, ça m'a semblé plutôt cool, l'ajout d'un guitariste (un membre de Regal) a permis d'avoir un son un poil plus musclé (c'était un peu fort d'ailleur), plus ample surtout, ainsi que des mélodies plus appuyées à la guitare, l’expérience se reproduira probablement.

les WTF :

The U.V. Race : Je sais pas si c'est parce que j'étais complétement bourré a cette heure là, mais ça m'a paru complétement con et hyper fun à la fois. Faudrait que je les revoit sobre, mais j'en garde un vague mais excellent souvenir.

Bob Wayne : Avec sa grosse country de biker et son attitude clichée, j'avais l'impression que Bob Wayne défendait absolument toute l’esthétique que les autres groupes voudraient enterrer. Jusque dans son merchandising assez hallucinant. Du coup, j'ai pas vraiment accroché au morceaux mais j'ai trouvé ça rafraichissant, dans l'esprit.

M. Quintron and Miss Pussycat : là encore, j’étais ivre mort et tout à fait dans de bonnes dispositions pour m'ouvrir a ce genre de délire, avec des boites a rythme abrutissantes de simplicité (probablement les trucs pré-enregistrés du clavier), de l'orgue martelé et une nana qui joue des maracas fluos. Je me suis beaucoup amusé.

The Outside : Avec leur "punk-rock" bas du front, The Outside n'avaient pas vraiment l'air très a leur place. Le groupe comprends pourtant Chris Masuak des Radio Birdman (et screaming tribesmen) mais j'ai pas du tout compris où ça allait.

Canyon Spree : Une guitare lead qui sonne en carton, une guitare solo qui bien souvent ne sert rigoureusement à rien et une batterie scolaire et appliquée. Le trio de choc d'un groupe qui sentait bien fort l'amateurisme et le manque de personnalité, et qui était pourtant programmé 2 fois. J'imagine qu'avec un peu plus de boulot et d’expérience ça pourrait devenir bien, voir très bien, et à la fête de la musique de mon village j'aurai été enthousiasmé, mais pour le coup c'était surtout gênant.

Les moouuuuuuuuuuuuuuuaif :

James McCann : Grosse déception, le passage de ce dernier à l’électricité lorgne largement sur l'americana gros cul, et les refrains "fédérateurs" en deviennent parfois embarrassants.

Pete Ross and The Sapphire : Plus mid-tempo et assez classieux sur disque, le groupe a semble-t-il accéléré les tempos et musclé son jeu, c'était un peu décevant au final, sans être désagréable.

Lilith Lane : Beaucoup de théâtralité mais bien peu de vraies chansons, ça en devenait rapidement agaçant.

Heidi Alexander : Une chanteuse sympathique avec une jolie voix qui chante des berceuses gentiment chiantes et a qui on a quand même envie de foutre un ou deux coup de pieds pour voir si elle peut dépasser les 5db.

Pas vu ou presque :

Destination Lonely : J'étais au bar je crois. Ou alors je me baladais. En vrai je me souvient pas trop, mais je sais que je suis allé voir.

Infinity Broke : J'ai vu le dernier morceau, un truc interminable avec une section rythmique impeccable. C’était très bien jusqu'à ce qu'il se mette à chanter. Ça avait quand même l'air vachement mieux que Jamie Hutchings solo. 

Hummingbird : Les seuls que dont je n'ai pas vu une traitre minute. Le morceau sur la compile Beast Records que j'ai découvert après est pourtant vachement bien, je ne sais pas ce que ça vaut en live.

Urizen a écrit:

Stop II : [...]quelques reprises bien senties ("Damage Case")[...]

Et Straight to Hell !!!   

Je confirme pour UV Race : un concert pas intelligent du tout mais carrément jouissif ! Petit bémol pour l'enfoiré qui a décidé que bégère au milieu des pogos serait une bonne idée.  

Urizen a écrit:

Canyon Spree : Une guitare lead qui sonne en carton, une guitare solo qui bien souvent ne sert rigoureusement à rien et une batterie scolaire et appliquée. Le trio de choc d'un groupe qui sentait bien fort l'amateurisme et le manque de personnalité, et qui était pourtant programmé 2 fois. J'imagine qu'avec un peu plus de boulot et d’expérience ça pourrait devenir bien, voir très bien, et à la fête de la musique de mon village j'aurai été enthousiasmé, mais pour le coup c'était surtout gênant.

je crois qu'il s'agit d'un side project de membres d'UV Race ce qui pourrait expliquer leur présence
c'était très très anecdotique à Paris (au point où je suis remonté en haut)

UV Race j'ai adoré à Paris, c'est absolument génial mais oui je comprends que l'on puisse trouver ça un peu WTF  

Pour faire vite (et développer demain...):
- Dinosaur Truckers en haut de l'affiche
- Bob Wayne fut une découverte plus qu'agréable
- Stop II pour le rot dans le micro et "barbeque"
- Thomas Schoeffler parce que c'est finalement pas si mal
...
- LLC RIP
- Les Australiens sont à l'image des années précédentes, mention spéciale pour Infinity Broke qui représente le Jean-Claude-Vandamme du festival en sonnant (sur le même morceau) à la fois comme Placebo et U2.

J'aime bien quand tout le monde raconte   
(Faites péter les photos, aussi)

Mon best of : 



Chanson finale du concert de Beatman qui a déchaîné les foules.




La taulier qui imite à la perfection, après plusieurs verres, le grand Jojo chantant Cowboy Joe.  

J'ai adoré les concerts de Cheveu, Mr Quintron et Weird Omen

Plein d'autres trucs appréciables, c'était une super édition

Le meilleur Binic depuis 2011, qui a recentré sur l'essentiel: du blues-punk et des galettes saucisses comme s'il en pleuvait. Gros effort d'organisation de la part de la Nef D Fous, bravo messieurs, et merci.

Le groupe du festival était, évidemment et comme prévu, les Dinosaur Truckers et leur trois interventions éblouissantes, impeccables, parfaites de maîtrise et de chaleur; avec numéro de mandoline-hero, instrus véloces, réjouissante multiplicité d'instruments (du washboard à la pedal steel), refrains totaux. Leurs morceaux nous sonnaient dans les oreilles à chaque réveil pour notre plus grande joie. (Rappelons en passant que chemises country, barbes, bérets, bretelles et gilet ne sont pas l'apanage des hipsters, mais ont également à voir avec le hillbilly, flûte, quoi.)

Le meilleur concert, Beatman à la Cloche le samedi soir. Messe pogo avec mariage sur scène, pré-teen gospel-punk et maow maow. Suffocant de groove caverneux sorcier ou hypnotique de twist à l'orgue maigre, le set variait même les atmosphères, grâce aussi à cette Sister Izobel, aussi joviale qu'une poupée mécanique, qui avait suscité la curiosité (belle "mexican love song"). Beatman, Le Maître, hors-catégorie: prosternation inconditionnelle.

Le pire, Left Lane Cruiser, dont la nouvelle formule (basse et batterie Creamesques) se destine donc aux Vieilles Charrues. Au revoir donc, fini le punk rustique, et merci pour tous les bons souvenirs.

Un Binic très binicais, en somme, grâce à une belle densité de country-blues. Stop II consistuait une idéale entrée en matière: blues grailleux et bas du front, hymnes politiques sur le barbecue. Dirty Deep progresse chaque année (bonne voix), mais était meilleur sur la Cloche que sur la Banche (conformément à la très juste remarque d'Urizen); l'ajout d'un batteur, trop talentueux, était-ce une bonne idée? A suivre. Plus inattendu, The Outside a ouvert le samedi de manière très rigolote en jouant un rock'n'roll australien primaire entre AC/DC et Motörhead, qui se croit tout permis à grands coups de solos de guitares: un petit plaisir coupable.
Thomas Schoeffler, simple et vrai, vraiment enthousiasmant, nous a fait une belle surprise: excellent guitariste, il a beaucoup affiné son répertoire et son chant technique, sensible et convaincant: "Wayfaring Stranger"! Même ses blagues se sont améliorées. Binic compte désormais une nouvelle valeur sûre.
On n'a pas vraiment assisté au set de Harlan T. Bobo, baladin chapeauté de Memphis, a priori contrasté, parfois languissant et parfois attirant, mais il a fait des adeptes enthousiastes.
Bob Wayne, gros morceau, formidable, a niqué copieusement la loi tout en dictant son testament ("spread my ashes on the highway") très idiosyncrasique. Un des meilleurs moments du week-end.
J'ai bien aimé Chicken Snake (et leur moitié Luxurious Faux Furs, malgré une voix gueulée moyenne), mi-Cramps (pour le rythme minimal et l'univers) et mi-Stones. Les morceaux certes s'égrenaient de façon à la fois monotone (à cause du chant encore) et inégale, mais le son rutilait, dans une belle simplicité.

Il y avait du gros garage. Je n'ai pas tout compris à Go!zilla, qui a beaucoup plu à certains et pas à d'autres. De l'écho, des tentatives stoner gras ou space-rock alternaient avec des machins grunge, ce n'était pas clair. Le saxophone rythmique de Weird Omen, c'est trop rare pour qu'on ne soit pas preneur; entendu d'un peu loin, ça envoyait du gros morceau mais une certaine tendance à donner dans le "jeune indé qui s'agite en faisant du bruit". En revanche, Destination Lonely, pas notre rayon, du rock lourd mid-tempo qui fait du bruit grunge.

On était contents d'assister à la grande première de Sapin. Nos copains, brillants compositeurs accrocheurs dans le registre Black Lips/Growlers, étaient tendus et appliqués pendant la première demi-heure (groupe donc encore un peu jeune sur scène), puis se sont vraiment cru tout permis et ont fait plein de petits bonds par la suite. C'était bien et ça promet pour la suite.

Rien à ajouter après Urizen (quel compte-rendu de baron   , Monsieur!) au sujet des tourments existentiels d'Infinity Broke ou des trop jeunes Canyon Spree qui n'osent encore choisir entre les Shaggs et les Dum Dum Girls.

Et puis, pour aborder les sujets qui fâchent, voire qui se règleront à fleurets non mouchetés et à gants jaunes sur la joue, il a bien fallu constater que le magazine Pitchfork organisait une section "Fête du slip" sur la Banche. On n'a rien contre U.V. Race (amusants), Quintron (???§%***?) ou Cheveu (qui sont bons dans leur domaine), après tout nous vivons dans une société libérale et il ne faut pas vexer les gens "qui écoutent un peu de tout", mais enfin, si certains journalistes des Inrocks ou de Libé veulent écouter des trucs bizarres, autant qu'ils aillent à un festival d'électro-goth en Belgique (je le sais, j'en ai fait). Mais on est à Binic ici, et on vient pour le groove.

Les séquences émotions: le Binic Calva Contest 2014 avec le taulier toute la semaine, le retour du Mustélidé, l’aïoli du Neptune, le gang des canards et le Blue Emphasis au complet, et plein de gongueux partout dans le sable.
Merci infiniment à Rémi pour son psyché-funk polonais qui passe en ce moment même et me fait aimer les solos de basse, et à Ziggy pour son camembert braisé propre à déchaîner les passions. Merci à l'oracle de la Dive Salers sur la plage qui fait pleuvoir les disques Beast.

Béroalde De Fuzz a écrit:

Et puis, pour aborder les sujets qui fâchent, voire qui se règleront à fleurets non mouchetés et à gants jaunes sur la joue, il a bien fallu constater que le magazine Pitchfork organisait une section "Fête du slip" sur la Banche. On n'a rien contre U.V. Race (amusants), Quintron (???§%***?) ou Cheveu (qui sont bons dans leur domaine), après tout nous vivons dans une société libérale et il ne faut pas vexer les gens "qui écoutent un peu de tout", mais enfin, si certains journalistes des Inrocks ou de Libé veulent écouter des trucs bizarres, autant qu'ils aillent à un festival d'électro-goth en Belgique (je le sais, j'en ai fait). Mais on est à Binic ici, et on vient pour le groove.

Attention à ne pas se vautrer dans la facilité Mr de Fuzz...
J'ai trouvé les Dinausor Truckers inintéressants si vous voulez tout savoir, mais je ne vois pas de bonne raison de le relever.
L'orga était bien foutu, si vous étiez insensible à Mr Quintron, Beatman était sur l'autre scène, etc.
J'ai beaucoup apprécié que tout ça se côtoie, et de ne pas subir de propos snobinard comme les vôtres - c'est fini, on est triste, et surtout on fait la crise de manque du demi de 11h, normal, je ne vous tiendrais donc pas rigueur de ce ramassis de conneries.

(on se farcit sans broncher 4 groupes par jour de cowboys walt disney handicapés du beat, mais quand ya 10mn de boite à rythme ça hurle au scandale... n'importe quoi)

Pour ne pas se vautrer dans la facilité, j'en rajoute une couche sur les déceptions personnelles

Mr Quintron:  Le set a commencé par un spectacle de marionnettes un poil psyché-épileptique, d'au moins 10 minutes, où M. Ours-de-Noël décidait de faire un gâteau-gobelin (j'ai p-e pas compris la traduction mais ça sonnait comme "goblin cake") qui doit cuire 1 mois pour remporter un concours de gâteaux. De suite, ça laisse perplexe... Le "vrai" concert commence (le son est particulièrement fort sur la scène de la Banche) et, au bout de 2 chansons, j'entrave toujours rien à ce que fait le groupe (j'avais dû me faire une fausse idée en écoutant 1 titre sur le net, au hasard - l'erreur).

Cheveu et the UV-Race: Rien compris non plus à ces 2 groupes visiblement, je ne dois pas avoir l'ouverture d'esprit nécessaire pour aimer le clavier Nintendo mixé avec le chant du joufflu ou les titres avec "Ségolène Royal, François Mitterrand, George Pompidou" :rool:

Left Lane Cruiser: Apprécié les 5 premiers titres, des "classiques" (Big Mama, Pork'n beans...) revisités avec un mur de son... mais j'ai trouvé que la formule s’essoufflait rapidement. J'ai dû partir avant l'arrivée du skateboard (que les LLC ont repris d'un autre side project, il me semble).

Dernier point négatif: l'intérieur du Neptune fermé le dimanche soir, on n'a pas pu refaire la tablée Planetgong.

C'était un concours entre un gâteau d'anniversaire et un space-cake, j'vois pas le problème.

Oui j'ai bien bien vu la feuille parmi les ingrédients, mais le rapport entre le concours de gâteaux et le set m'échappe complètement...

Ben les mecs posent un univers mi-enfantin mi-foncedé et offrent un tout un peu plus travaillé du coup que le look barbu camionneur du Kentucky et les histoires de cotes de porc trop grillées, j'avoue que ça a fait mon week-end (et globalement tout le fourgon de groupes gogol que Béro a regroupé).
Le type est une légende de la Nouvelle Orléans je crois, il passe dans Treme il parait (voir il y a un petit rôle ?).

Cheveu, j'ai kiffé, concert du festoche je crois, grosse maîtrise et gros son, leur musique est unique et je crois que c'est à saluer.

UV Race, je me suis marré du début à la fin (mon penchant pour les ventrus, surement), du coup j'ai passé un bon moment, et leur punk lo-fi bien débile passe tout seul.

Sapin c'était über cool, du garage country bien envoyé, et ça s'est bonifié au fur et à mesure du  set, quand ils ont desserré le string.

Le gros barbu country a eu mes faveurs également, surtout son gratteux, incroyable de virtuosité bien sentie.

J'avoue quand même qu'en rentrant, j'ai eu une grosse envie de me poser Pet Sounds sur la platine, rien que pour entendre des mecs chanter (juste, et en harmonie), et ça arrive pas souvent   

Sinon, des bonnes gueules, des nems et du calva, que demande le peuple ? Binic, c'est parfait.

Super édition, on a effectivement retrouvé l'ambiance des années pré-Segall/Oh Sees, j'ai trouvé. 
Outre les concerts (avec le recul je me dis que j'ai aimé assister à chacun d'entre eux sans forcément en aimer la musique - les joies de la vodka polonaise et de la bonne compagnie), immense plaisir de retrouver les gongueux et la faune du festival, de rencontrer Rémi et Cool Jerk (bien content de t'avoir croisé, même si c'était en coup de vent et un peu rond  ) et de boire du rouge à 1,50. J'ai passé un super week-end de bout en bout.
Du coup, gros blues post-Binic pour ma part.

Euh, Beat, ce n'est quand même pas la première fois que le Baron se vautre dans la facilité et le snobisme?   Il me semblait qu'on avait remarqué, et qu'on aimait ça pour lancer un peu d'animation (par exemple dans le topic littérature    ), quitte à exagérer un poil?

beat4less a écrit:

(on se farcit sans broncher 4 groupes par jour de cowboys walt disney handicapés du beat, mais quand ya 10mn de boite à rythme ça hurle au scandale... n'importe quoi)

Euh, non, tu te trompes complètement, Beat.
Quand je parle d'electro-goth belge, ce n'est pas une blague : Cheveu et Mr.Quintron me rappelaient simplement le festival goth de Waregem que j'ai fait en 2008, expérience très fascinante : EBM et de l'hellectro-metal, batcave théâtrale. Front 242, Das Ich, Suicide Commando, pour ne citer que des noms impressionnants qui me viennent de suite en tête, tout ça fait beaucoup de boîte à rythme et de synthé.

Dans ce contexte, Cheveu et Quintron seraient assez anodins: non pas trop extrêmes, mais trop moyens. Le rythme martial et déclamatoire à synthé de Cheveu, extrêmement sérieux et propre sur soi, me semble taillé pour les rockeurs qui auraient honte d'écouter la même chose que les goths ou métalleux qu'ils méprisent d'ordinaire.
Dans le genre panzerdivision ultraviolence, mieux vaut les copains de CNK, dans le genre martial, les classiques et maîtres du style sont Laibach; deux groupes beaucoup plus drôles, puissants et mordants que Cheveu.
Dans le genre "univers mi-enfantin mi-foncedé travaillé" théâtral nawak à marionnettes ou autres, plus bizarre que Quintron et ses maracas fluo, il y a Goethes Erben, Cabaret Bizarre (attention, batcave, rien à voir musicalement) ou l'incroyable Sopor Aeternus...

En somme, si des gens s'excitent sur Cheveu ou Quintron, c'est fort bien pour eux, mais j'ai déjà eu ma dose dans le genre. A mon avis, si vous trouvez de l'originalité ou de la force là-dedans, c'est simplement que vous n'avez pas l'habitude d'écouter des trucs dans le genre.

Quant à l'orga de la Nef D Fous, je sais fort bien qu'elle n'a rien à carrer de mes propos, elle continuera de programmer ce qu'elle veut et je lui en sais gré. Jamie Hutchings vient chaque année, tant mieux pour ceux qui aiment, et on n'a jamais songé à lancer de pétition contre sa présence, non?

La demi-mesure n'est pas forcément une peur du jusqu'au boutisme, non ? 
Je ne pense pas que le fait d'apprécier Cheveu soit le fait d'une bande de frustrés du métal, vraiment pas !
Ce mélange des genres est justement ce qui interesse.

J'ai bien compris, et la tentative est intéressante mais à mon sens Cheveu, loin de réussir une synthèse équilibrée, ça sonne demi-molle.
Leur truc à la "Mme Pompidou", c'est volé (consciemment ou non, de leur part, je n'en sais rien) à Laibach, tout comme Led Zep pompait des chansons aux bluesmen sans les créditer. C'est agaçant, et d'autant plus que les trucs de goths et de métalleux sont souvent (pas forcément ici) souverainement méprisés et méconnus pour le gotha du rock indé (pour ne pas parler de l'hellectro...).

Quant à prétendre que les Dinosaur Truckers sont nuls, eh bien je n'en sais rien, je ne suis pas musicien et je n'ai jamais prétendu y connaître quoi que ce soit, mais en ce domaine j'ai tendance à me fier à l'avis de Ratel, plus fiable que le mien.