Je colle :
Repéré à cause de ses accointances avec The Horrors (avec qui le groupe partage le même talent un brin tête à claques), TOY est, une fois n'est pas coutume, l'une de ces hypes britanniques qui semblent valoir le coup. Et pas seulement par simple nostalgie, bien que le quintette semble plonger la tête la première dans un revival early nineties de bon aloi. On pense en effet beaucoup à House Of Love, pour cet art de mettre de la bruine de guitares romantiques sur des chansons faussement héroïques, et aux oubliés See See Rider voire même à Ridepour à peu près les mêmes raisons. On ne pardonnera pas pour autant à TOY d'avoir éconduit de son album les sept époustouflantes minutes de Left Myself Behind, le premier single ahurissant de classe mal peignée, aux guitares millésimées. Heureusement, l'inspiration tient la distance sur un Motoring habité et un Colour's Running Out plein de promesses, voire un Kopter qui dissimule dix minutes durant une vraie chanson sensible sous un rythme motorique de bon aloi. Taquinant parfois aussi la grandiloquence (The Reasons Why), tout en la tenant à une respectueuse distance, ces jeunes gens devraient faire attention, n'étant jamais à l'abri, ni de notre assentiment, ni d'un succès d'envergure mérité.
Source : Etienne Greib