J'aimerai retrouver cette interview de Jodorowsky, en marge de Santa Sangre, ou il explique a que le zombie est une célébration de la chair, du corps (même dépourvu de son esprit) envisagé comme expression de la vie elle-même, que chaque membre, fut-il coupé, se meut de lui-même, par-delà la mort, par désir de vivre, envers et contre tout. On est d'accord où pas, d'ailleurs, mais c'est la vision qu'il défends ; Si impatience il y a, ce serait bien plus de se débarrasser d'une conscience ingérable que d'un corps obscène. (...)
Mais probablement plus que tout, les gens que je connais voient le zombie comme une manière d'éprouver la mortalité, de concevoir le vivant tout en en percevant et en en acceptant la vanité, sur le mode basique du : "Respice post te! Hominem te esse memento!", le mort-vivant se caractérisant en particulier (dans sa variante contemporaine, post-"Night of The Living Dead", qui affranchi le Zombie initial de l'influence d'un grand marionnettiste tapi dans l'ombre) comme un être absurde, insensé, mais surtout anonyme.
Enfin, il faut se souvenir de mots de Romero lui-même, souvent interrogé sur le sujet, puisque à l'origine de la vision contemporaine de la créature (inutile de me balancer des références au Vaudou, a Tourneur ou a White Zombie si l'on fait le procès de Walking Dead) qui disait que ce qui fait le force et la popularité du Zombie, c'est précisément son caractère d'être creux, anonyme et désincarné, dans lequel n'importe qui peut dès lors facilement projeter ses propres obsessions, sa propre interprétation et sa propre analyse, quitte à brasser du vent.
Anti-hygiénisme mal-pensant? oui, oui, oui, c'est le propos des goths ou cinéphiles bis ou nanardeurs post-modernes et décalés. Mais hygiénisme et anti-hygiénisme forment un couple antithétique et solidaire qui délimite un paradigme en effet, celui d'une certaine modernité, qu'il est possible de récuser ou d'ignorer. Il va de soi, chers amis, que nous ne parlons pas depuis le même lieu.
Il va de soi en outre que le zombie est une figure mythique plastique et éminemment protéiforme et polysémique, et qu'il n'y a rien à voir entre la figure vaudou originelle, l'allégorie politique de Romero, le gore bas du front, Walking Dead (que je ne cite qu'à titre d'exemple-type de ce succès, indépendamment du contenu que je ne connais pas) et la stylisation de Tequila Savate qui évoque en effet les rituels ancestraux de confrontation avec la mort. Il n'y a pas de sens à le récuser en tant que tel, massivement. C'est bien entendu (ce n'était peut-être pas clair) la présence massive de ce thème zombiesque dans le mainstream qui me fait tiquer et me paraît révélateur.
Le zombie comme "memento mori"? soit, bien entendu, parfois, souvent peut-être, mais franchement, pour le peu que j'ai pu voir de l'usage de ces personnages (avec des exceptions bien sûr, la première Night of Living Dead, bien sûr), ce n'est pas l'impression qui m'est restée. Le zombie mainstream signe le triomphe cette vie aberrante, cette "fatigue d'être soi", cette démission et cet abandon de toute maîtrise. C'est l'être qui veut en finir avec le fardeau de la conscience, l'humain qui se caricature lui-même.
"Être absurde, insensé, anonyme", entièrement d'accord avec toi, et c'est précisément pour ces raison que la mode du zombie mainstream me casse les pieds. Dans toutes ces visions apocalyptiques d'invasions planétaire par une foule grotesque, comment ne pas lire une horreur face à la proliférante insignifiance d'être là sur Terre, comment ne pas sentir la "hâte d'en finir" propre au nihilisme post-moderne qui préfère "vouloir le rien que ne rien vouloir"? (Et accessoirement, anonymat, désincarnation et multiplicité de la non-personne, ça porte un nom en termes théologiques: "Mon nom est Légion".)
En somme, ces visions de mort-vivants submergeant le monde traduisent la dévaluation de la personne humaine et préparent le terrain idéologique (à grand coup de démoralisation et de haine de soi) pour tous les cybernéticiens et apôtres du post- ou trans-humain (vous vous plaignez de l'hygiénisme contemporain, amis rockeurs? attendez quelques années, vous allez voir ce que vous allez voir, M. Ray Kurzweil travaille pour vous surprendre avec l'ami Google), tous ces gnostiques modernes qui rêvent d'en finir avec nous autres, pauvres bonhommes incarnés.
Je vois qu'au moins sur les trois premiers paragraphes, nous sommes assez d'accord, même si je tient à signaler que je ne partage pas l'idée que le zombie soit "mal-pensant", intrinsèquement subversif, ou quoique ce soit de ce genre; juste que la rhétorique utilisé précédemment était aussi subjective que contestable, et que le point de vue opposé, s'il n'est pas plus légitime, ne l'est pas moins.
Ensuite, c'est évident, le Zombie n'est en rien un idéal de vie, tout au plus un idéal-type weberien, et effectivement on pourrait par exemple en faire un genre de décalque bis du dernier homme cher a Fukuyama. Mais cette dimension est déjà profondément ancrée, au moins depuis Dawn of The Dead, dans la culture zombie. Et oui, dans ce cadre, le zombie signe le triomphe de la fatigue d'être soi, indubitablement. Mais dès lors on ne peut envisager le mort-vivant qu'à l'éclairage de son antithèse contingente qu'est le survivant.
Or, tout comme le zombie brille par son absence de libre-arbitre, dans l'univers décadent d'un Walking Dead (par exemple), tous l'intérêt du récit repose sur l'extrême importance apporté a chacun des choix, a chacune des postures morales portées par les différents groupes de survivants. On n'a jamais été aussi libre que sous l'occupation, en somme. Et lorsqu'un type proclame son affection pour le genre zombiesque, il affirme simplement son intérêt pour le challenge proposé. Tous les choix sont envisageables dans un univers où les institutions, la morale et le sens commun ont été aboli (et c'est là que le parallèle avec le monde réellement vécu rends le concept populaire), reste à observer, commenter le choix des "derniers hommes libres", et donc s'y projeter. Enfin bref, je m'égare, mais disons juste que même dans le cadre mainstream, l'univers zombiesque ne se limite jamais à la fascination pour le Zombie lui-même, bien qu'elle en fasse partie intégrante, car tentation nihiliste par excellence (mais rejoignant aussi la possibilité rituelle d'une confrontation avec la mort, pas totalement absente du problème) . De là à dire que les amateurs de zombies seraient près, plus que d'autres, à franchir le pas parce qu'ils y seraient sensibilisés, encore une fois, n'est ni plus ni moins valable que de dire qu'ils le seraient moins, car mieux préparés à s'y confronter. Les deux propositions sont improuvables.
Quant à la démoralisation et la haine de soi, je ne crois vraiment pas que c'est du coté des mordus de comics et de série B qu'il faut aller la chercher -pour ce que je crois en savoir- et que l'idéologie transhumaniste n'a pas grand-chose à voir, sinon dans une mesure exceptionnelle, avec le genre zombiesque. (On pourrait par contre en traiter en long et en travers concernant pas mal d'autres sous-genres, et de façon nettement plus pertinente, ce qui ne m'empêcherai pas d'apprécier lesdits sous-genre en tant qu'œuvres fictionnelles).
Béroalde De Feuze Baron de la bière
Nombre de messages : 5387 Humeur : DE PROFUNDIS AD TE CLAMAVI Date d'inscription : 22/10/2007
Aucun rapport direct bien sûr entre le zombie et l'idéologie transhumaniste: mais il témoigne d'un éloignement de l'image humaine au sein d'un univers imaginaire d' "après la catastrophe" et dénote de ce fait un état de démoralisation profonde, à partir de laquelle les idéologues auront beau jeu de clamer l'évidente obsolescence de l'homme et l'urgente nécessité de le dépasser vers le post-ou transhumain. (C'est en effet dans d'autres sous-genre qu'on trouverait des traces de cette idéologie, ce qui ne m'empêche pas non plus de bien aimer les comics.)
Et bien entendu, ce ne sont pas les fans de comics qui se projettent, s'identifient ou se fantasment zombies, ce n'est pas la question d'accuser qui que ce soit d'aimer les histoires de zombies, ce serait aberrant. Beau développement sur le "survivant", M.Urizen, qui a le mérite de clarifier nos propos. Encore une fois, le zombie ne m'agace que comme symptôme culturel d'un univers qui se fantasme dévasté - s'il nourrit tant l'imaginaire contemporain, c'est qu'on lui trouve bien une pertinence pour dresser un "état des lieux". S'il ne s'agit de faire preuve que de lucidité, soit. Il n'en demeure pas moins que lorsqu'on a été formé aux humanités classiques nécessairement greco-romano-jérusalemiennes, la perspective d'un monde rasé et réduit à l'alternative entre nihilisme et survivalisme, paraît un tantinet morne.
Eric Taulier
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Nombre de messages : 4269 Localisation : Bretagne Humeur : Happy When It Rains Date d'inscription : 07/08/2009
Sujet: Re: Tequila Savate & Mojito Rangers Mar 26 Nov - 0:32
Béroalde De Fuzz a écrit:
Aucun rapport direct bien sûr entre le zombie et l'idéologie transhumaniste: mais il témoigne d'un éloignement de l'image humaine au sein d'un univers imaginaire d' "après la catastrophe" et dénote de ce fait un état de démoralisation profonde, à partir de laquelle les idéologues auront beau jeu de clamer l'évidente obsolescence de l'homme et l'urgente nécessité de le dépasser vers le post-ou transhumain.
Ah la la! Quel dommage que des activités aussi insipides et chronophages que le travail ne me laissent pas plus de temps pour ce genre de passionnantes digressions, un interminable hors-sujet sur l'esthétique transhumaniste dans les shônen mecha aurai ici sa place :
chickendiamond David Watts
Nombre de messages : 1310 Date d'inscription : 10/02/2010
Sujet: Re: Tequila Savate & Mojito Rangers Mar 26 Nov - 9:21
Urizen a écrit:
Béroalde De Fuzz a écrit:
Aucun rapport direct bien sûr entre le zombie et l'idéologie transhumaniste: mais il témoigne d'un éloignement de l'image humaine au sein d'un univers imaginaire d' "après la catastrophe" et dénote de ce fait un état de démoralisation profonde, à partir de laquelle les idéologues auront beau jeu de clamer l'évidente obsolescence de l'homme et l'urgente nécessité de le dépasser vers le post-ou transhumain.
Ah la la! Quel dommage que des activités aussi insipides et chronophages que le travail ne me laissent pas plus de temps pour ce genre de passionnantes digressions, un interminable hors-sujet sur l'esthétique transhumaniste dans les shônen mecha aurai ici sa place :
Intéressante discussion effectivement. D'autant plus, que sur scène, Tequila et Mojito sont fringués en catcheurs mexicains...
Frankystooge Master Of The Universe
Nombre de messages : 9849 Age : 49 Localisation : Paris Humeur : Hibernatus Date d'inscription : 21/01/2009
Sujet: Re: Tequila Savate & Mojito Rangers Mar 26 Nov - 9:27
Catcheurs mexicains ? zombie ?
zombie king and the legion of doom !!!
C'est le prochain film de zombie que je dois mater
Je l'ai vu, c'est quand même hyper cheap, même si quelques passages bien WTF parviennent à maintenir l’intérêt.
Béroalde De Feuze Baron de la bière
Nombre de messages : 5387 Humeur : DE PROFUNDIS AD TE CLAMAVI Date d'inscription : 22/10/2007
Sujet: Re: Tequila Savate & Mojito Rangers Mar 26 Nov - 11:06
Urizen a écrit:
un interminable hors-sujet sur l'esthétique transhumaniste dans les shônen mecha aurai ici sa place :
Quand tu veux, camarade, ya preneur. Prends ton temps et balance ça, surtout si tu tranches dans Evangelion (rhâlala, les débats enflammés que ça avait pu déchaîner)!
Frankystooge Master Of The Universe
Nombre de messages : 9849 Age : 49 Localisation : Paris Humeur : Hibernatus Date d'inscription : 21/01/2009
Sujet: Re: Tequila Savate & Mojito Rangers Mar 26 Nov - 11:08
Urizen a écrit:
Frankystooge a écrit:
Catcheurs mexicains ? zombie ?
zombie king and the legion of doom !!!
C'est le prochain film de zombie que je dois mater
Je l'ai vu, c'est quand même hyper cheap, même si quelques passages bien WTF parviennent à maintenir l’intérêt.
oui mais je regarde n'importe quoi quand il y a des zombies ... surtout quand il y a un sticker Mad Movies dessus Mais c'est clair que je m'attends à du gros nanar
Urizen Phenomenal Cat
Nombre de messages : 4269 Localisation : Bretagne Humeur : Happy When It Rains Date d'inscription : 07/08/2009
Sujet: Re: Tequila Savate & Mojito Rangers Mar 26 Nov - 11:25
Béroalde De Fuzz a écrit:
Urizen a écrit:
un interminable hors-sujet sur l'esthétique transhumaniste dans les shônen mecha aurai ici sa place :
Quand tu veux, camarade, ya preneur. Prends ton temps et balance ça, surtout si tu tranches dans Evangelion (rhâlala, les débats enflammés que ça avait pu déchaîner)!
J'aime bien Evangelion justement par ce qu'il va complètement au bout de ce qu'il y a de sous-jacent dans le thème des Mecha, mais il y a aussi beaucoup de choses assez indéfendable dans cette série (genre l'appel dénué de sens à la mythologie chrétienne, juste pour faire exotique, qu'on retrouve d'ailleurs dans d'autres séries, même si ça créé un sentiment étrange-intéressant).
Frankystooge a écrit:
Urizen a écrit:
Frankystooge a écrit:
Catcheurs mexicains ? zombie ?
zombie king and the legion of doom !!!
C'est le prochain film de zombie que je dois mater
Je l'ai vu, c'est quand même hyper cheap, même si quelques passages bien WTF parviennent à maintenir l’intérêt.
oui mais je regarde n'importe quoi quand il y a des zombies ... surtout quand il y a un sticker Mad Movies dessus Mais c'est clair que je m'attends à du gros nanar
Je crois qu'on avait chopé ça précisément à cause d'un article dans Mad Movies! Le problème c'est que le concept est d'enfer, et que les mecs vont jamais au bout des possibilités d'un truc pareil. Du coup ça manque un peu de fun (ce qui est difficilement acceptable pour un film qui s'appelle "Zombie King and The Legion Of Doom")
Béroalde De Feuze Baron de la bière
Nombre de messages : 5387 Humeur : DE PROFUNDIS AD TE CLAMAVI Date d'inscription : 22/10/2007
Sujet: Re: Tequila Savate & Mojito Rangers Mar 26 Nov - 12:40
Urizen a écrit:
Le problème c'est que le concept est d'enfer, et que les mecs vont jamais au bout des possibilités d'un truc pareil. Du coup ça manque un peu de fun (ce qui est difficilement acceptable pour un film qui s'appelle "Zombie King and The Legion Of Doom")
C'est plus qu'un problème récurrent, c'est la véritable plaie du ciné B et Z. Presque toujours, idées extra, développement plan-plan (faute de budget, de talent, d'acteur, de chance, ça dépend des cas). Surf nazis must die, par exemple, je ne l'ai pas vu, mais les échos sont unanimes: titre et affiche incroyables, film ennuyeux. Werewolves on wheels, il paraît que ça ne vaut pas mieux. (En revanche, j'ai entendu des éloges de Santo Contre le Trésor de Dracula.)
Laurent Bigot Master Of The Universe
Nombre de messages : 10125 Age : 59 Localisation : Paris Humeur : c'est quoi cette question à la con? Date d'inscription : 22/04/2011
Sujet: Re: Tequila Savate & Mojito Rangers Mar 26 Nov - 12:51
Béroalde De Fuzz a écrit:
[Surf nazis must die, par exemple, je ne l'ai pas vu, mais les échos sont unanimes: titre et affiche incroyables, film ennuyeux.
(En revanche, j'ai entendu des éloges de Santo Contre le Trésor de Dracula.)
Surf nazis, c'est très moyen en effet mais regardable dans un bon jour (bien moins ennuyeux qu'I Was a Teenage TV Terrorist)
et le Santo est bon je confirme mais ça reste une série Z
sicr Johnny Thunder
Nombre de messages : 2284 Localisation : Annecy Date d'inscription : 17/08/2010
Sujet: Re: Tequila Savate & Mojito Rangers Mar 26 Nov - 19:38
Je trouve Surf Nazis Must Die insupportable.
Laurent Bigot Master Of The Universe
Nombre de messages : 10125 Age : 59 Localisation : Paris Humeur : c'est quoi cette question à la con? Date d'inscription : 22/04/2011
Sujet: Re: Tequila Savate & Mojito Rangers Mar 26 Nov - 19:43
sicr a écrit:
Je trouve Surf Nazis Must Die insupportable.
l'ayant vu à l'époque, j'imagine bien qu'il peut avoir très très mal vieilli en plus de pas être terrible au départ.
ratel Dandy
Nombre de messages : 937 Localisation : à l'église du coin Humeur : make a joyful sound onto the lord ! Date d'inscription : 06/10/2013
Sujet: Re: Tequila Savate & Mojito Rangers Mar 26 Nov - 23:56
Béroalde De Fuzz a écrit:
En somme, ces visions de mort-vivants submergeant le monde traduisent la dévaluation de la personne humaine et préparent le terrain idéologique (à grand coup de démoralisation et de haine de soi) pour tous les cybernéticiens et apôtres du post- ou trans-humain (vous vous plaignez de l'hygiénisme contemporain, amis rockeurs? attendez quelques années, vous allez voir ce que vous allez voir, M. Ray Kurzweil travaille pour vous surprendre avec l'ami Google), tous ces gnostiques modernes qui rêvent d'en finir avec nous autres, pauvres bonhommes incarnés.
pas besoin, je suis déjà là
plus sérieusement, la singularité, c'est une question fascinante sur laquelle on n'a pas attendu Trax, et sur laquelle bien d'autres personnes que monsieur Kurzweil ont réfléchi et travaillé depuis Turing. c'est ptet ben inéluctable, d'ailleurs, donc autant le faire. mais les versions sensationnalistes ou mystico-cacahouettes de la chose m'agacent.
à part ça, puisque mes humanités ont été moins que classiques, voici un asmat avec son oreiller puis comme il est quand même un peu sobre, un autre oreiller, plus joli :
vi, je dis-maintiens-affirme-répète que la zombyisme, c'est un sursaut - maladroit, ignorant, mais vital - de santé mentale dans un monde qui escamote les morts et la mort
et pour ceux qui ont la flemme de retourner voir la première page ou qu'ont oublié depuis :
l'innocent (même s'il y a des tétons et des cris de ratel) objet de cette controverse
ratel Dandy
Nombre de messages : 937 Localisation : à l'église du coin Humeur : make a joyful sound onto the lord ! Date d'inscription : 06/10/2013