Vos LPs fondateurs

Eric, ça fait 6, faut que tu en vires un...

bon ben je vire Boby alors, Pink Floyd est plus important pour moi que Boby Lapointe dans mon parcours musical

(Boby c'est comme Renaud ou Brassens, ça donne l'amour des mots)

(avant le collège)
(lycée/fac)
(j'aurais pu mettre Son House aussi à la place...)

Laurent Bigot a écrit:

pourquoi? j'ai bien précisé qu'on n'y inclut pas les trucs qu'on a adoré mais qu'on n'aime plus (dans mon cas, "London Calling" par exemple). on a tous eu des erreurs de parcours mais ce n'est pas le sujet.

John the revelator a écrit:

(collège/lycée)

T'écoutes tjs les Red Hot ?

J'ai lu trop vite, j'édite...

Pas évident se limiter à 5, mais je dirais ça :

Guic' the old a écrit:

Eric a écrit:

je trouve qu'il y a rien de honteux là dedans

(en dehors de "Adore" )

beat4less a écrit:

Ouais c'est super décevant

J'ai fait du tri.
Parce que j'aurais aussi pu mettre:

Spoiler:

Des disques que j'écoute très rarement, juste par nostalgie, mais qui ont eu une influence non négligeable.

Les deux premiers SOAD et le premier Saez j'ai beaucoup écouté à l'époque aussi, ah ah. Moins toutefois que le premier Rage Against The Machine, qui a quand même été vraiment important pour moi. Sinon "Songs For The Deaf" des Queens Of The Stone Age aurait peut-être pu remplacer le Pixies.

...

mtwallet a écrit:

un 3ème élevé aux Cramps, cool!

Laurent Bigot a écrit:

Les albums qui ont forgé vos goûts soniques,
[...]on a tous eu des erreurs de parcours mais ce
n'est pas le sujet.

[soit dit en passant, je pense que les "erreurs" forgent nos goûts autant que les autres]

Et même les erreurs qu'on a renié depuis sont aussi formatrices que les autres, je pense. Se forger un goût, c'est aussi découvrir ses dégoûts.

d'autant que certaines erreurs ne sont pas toujours reniées indéfiniment; j'ai été relaps plusieurs fois!

mtwallet a écrit:

d'autant que certaines erreurs ne sont pas toujours reniées indéfiniment; j'ai été relaps plusieurs fois!

Ah ça... Typiquement, j'ai rejeté Pink Floyd à la première écoute (The Wall). A la seconde aussi (Dark Side). A la troisième j'ai commencé à être convaincu.
(C'est le genre de groupes pour lequel faut savoir placer son curseur temporel de bien / pas bien )

le truc le plus chiant étant de racheter un disque que t'as revendu; ça ne m'est pas encore arrivé de vendre 2 fois le même disque mais je pense en être capable...

5 premières années c'est compliqué, parce qu'en gros je m'intéresse à la musique depuis que j'ai 6 ans...

Je vais plutôt le faire par thématique :

1991 : Mon premier achat musical avec mon argent d'anniversaire et de mamie (6 ans, en double cassette, 56 frcs, à la Fnac Chatelet... je peux vous dire qu'elles ont fait un sacré paquet de rotation dans la voiture de papa maman et dans mon petit transistor cassette) :


1995 (à moins que ça soit 1994) : Mon premier CD, 9 ou 10 ans, je le trouve toujours correct dans le genre punk-à-roulettes et cheveux gras :


1997, Si comme tout le monde j'ai été touché par les Daft, ce sont surtout les Basement Jaxx, dont le single Rendez-vu a été le premier disque de musique électronique que j'ai acheté :


2003. En dehors des Hives et de The International Noise Conspiracy, je n'ai pas du tout écouté de rock entre 1997 (j'adorais Blur, mais je n'avais pas fouillé plus loin, d'autant que Pulp, Suede et Oasis me laissaient froid)-1998 et 2004, sorti de ma période métal (et tant mieux). Interpol c'est le disque qui m'a re-fait écouter du rock, suivront Franz Ferdinand et le revival rock anglais de 2003 et après


2007. Lassé du rock anglais qui commence à partir en couille avec ses penchants agaçants pour la surproduction et la musique de stade, je vire vers le garage et les trucs d'influences sixties, que j'ai toujours aimé (enfant mon père écoutait les Kinks et les Yardbirds)

A 6 ans, je passe 1 semaine en Angleterre avec ma famille. Transcendé par le contexte, mon père passe les compiles des Beatles dans la voiture. "Eleanor Rigby" me marque profondément. Je me souviens l'avoir eue constamment dans la tête pendant le séjour.




10 ans plus tard, je découvre par hasard 2 nouveaux groupes 60s (sûrement les 2 CD que j'ai le plus écoutés dans ma vie) :





J'écoutais également pas mal les Pogues vers 16-17 ans. Ca m'a aidé à faire le lien entre le rock celtique dont j'étais un grand amateur (Matmatah, Stivell, Tri Yann, etc.) et le rock anglais.



En manipulant ma radio, je tombe un jour sur l'émission Substitute de Vincent Hanon (sur Aligre). C'était l'époque où il revenait de Detroit et où il ramenait plein de disques de là-bas. Je découvre ainsi les deux premiers albums des White Stripes. Cette émission fut vraiment importante pour moi car elle m'a permis de découvrir :
1) la notion de garage
2) qu'il existait des bons groupes contemporains.

Plein de contrition, je sollicite, que dis-je, j'implore la haute bienveillance - et j'irai jusqu'à la miséricorde- de Maître Laurent pour qu'il m'accorde la possibilité de déroger à la contrainte de 5 lps.
Parce que, par quelque bout que je prenne le problème, eh ben, ça PEUX PAS loger.
Il faudra 6 lps pour 5 claques, concentrés sur les années 70 et 71 (je parle de l'époque où je les ai écoutés).
Après une enfance baignée dans des effluves Beatles/Beach Boys provenant de la chambre de mon frère ainé, je découvre, vers mes 14/15 ans et toujours chez des potes, les disques suivants:
1ere grosse baffe :Mais qu'est-ce que c'est que ce TRUUUUUUUC ?????

2e, plus énorme encore : le hurlement d'Eugène (qui ferait bien d'être un peu plus careful avec son axe. Il va finir par se faire vraiment mal). Le genre qui envoie le cerveau dans tous les coins de la pièce lorsqu'il est associé à un petit morceau de buvard rose.

Toujours étroitement associé à

3e, - même pas honte (je me passe encore Cat food avec plaisir, mais le morceau-titre est devenu trop indigeste) - c'est In the wake of Poseidon de King Crimson. Cela aurait pu être le précédent, mais il se trouve que je suis tombé d'abord sur celui-là. Je me faisais d'ailleurs remarquer lors d'un dialogue très enrichissant avec moi-même que j'avais beaucoup plus souvent découvert des groupes par le 2d ou le 3e album que par le 1er.

4e, pour la lune en juin mais aussi pour le solo de Dean à la fin de Slightly all the time (le passage appelé Backwards)

5e, je crois m'être suffisament étendu sur le sujet

Hé hé, pisque Peter triche, moi zaussi: j'ai franchement eu deux vies en musique. D'abord les années lycées, 1990, Montelo Rock City-"classic-rock/hard/prog", où le but était de survivre au grunge et au métal fusion.
Quand Oasis est arrivé, j'ai tout laissé tombé, arrêté le rock.
C'est seulement dans les années 2000, à la faveur du "revival" des groupes en The, que ça a été la découverte d'un truc comme la fuzz, et alors là, hou la la, plus rien n'a été comme avant.

Première période:
-une cassette toute pourrie des premières années des Beatles, je ne retrouve pas la compile, à peu près le disque rouge:

Elle commençait par "She loves you", j'ai cru que le sol se dérobait sous mes pieds.

Puis le vrai Alpha, le Big Bang: "Gimmie Shelter". Dû passer une journée entière, la première fois, à n'écouter que Gimmie Shelter. M'a sans doute fallu un mois pour arriver au bout du lp.


Ensuite, le rock'n'roll en personne, avec ce que les gens honnêtes et les érudits internationaux ne peuvent que s'accorder à considérer comme le truc le plus terrible jamais enregistré: le live de Little Richard, pierre de touche infernale.


Et puis le tout autre. 17 ans, Druillet, Lautréamont, Métal Hurlant, Jerry Cornelius, le Garage Hermétique, Michaël Moorcock, Nyarlathotep, ces trucs de puceau, quoi. La froideur solaire du Still Life de Van Der Graaf synthétisait ça à la manière d'un trou noir. L'orgue Hammond, les saxos râclés, le lyrisme écorché, l'apocalytisme pré-cold wave: un carrefour étrange et une forme de perfection.

Béroalde De Fuzz a écrit:

Hé hé, pisque Peter triche, moi zaussi

J'ai pas triché. J'ai dérogé en demandant l'autorisation. Et puis, étant donné que Ummagumma est un double et que le 1er disque studio ne sortait guère de sa pochette, on peut considérer à bon droit que More faisait office de substitut à celui-ci. Et toc. Si j'avais vraiment triché, j'aurais mis ce contemporain :

Mais comme c'est pas mon genre de tricher, je ne le ferai pas.

Béroalde De Fuzz a écrit:

Et puis le tout autre. 17 ans, Druillet, Lautréamont, Métal Hurlant, Jerry Cornelius, le Garage Hermétique, Michaël Moorcock, Nyarlathotep. La froideur solaire du Still Life de Van Der Graaf synthétisait tout ça à la manière d'un trou noir. L'orgue Hammond, les saxos râclés, le lyrisme écorché, l'apocalytisme pré-cold wave, tout, quoi.

Je peux comprendre.
Et, cette fois, de bonne foi.

Béroalde De Fuzz a écrit:

Quand Oasis est arrivé, j'ai tout laissé tombé, arrêté le rock.

Je sors à peine de mes 5 premiers ans. (bon nan y avait pour moi aussi Lapointe, Renaud et les Beatles, mais j'achetais pas encore les disques)

Je ne mettrai donc qu'une seule chanson, véritable fondatrice et électrochoc de malade, que si vous l'écoutez vous n'en ressortirez pas tout à fait pareil :

Frankystooge a écrit:

sinon fais chier c'est le genre de topic où MC5 va encore nous faire chier avec Julien Doré

bon ben ça n'a pas manqué ...

Deuxième période: début des années 2000, on entend des guitares à nouveau, The Machins et The Trucs chassent les pleureuses et les synthés. Pourquoi ne pas se remettre à chercher des disques?


Eurêka! S'il y a eu un disque qui m'a fait piger des trucs, c'est çui-ci. "Stay Sick" n'est pas porté aux nues par les thuriféraires du punk, mais le gros son et l'efficacité des titres m'ont fait percer les arcanes du vieux rockabilly et des rythmes 50's primitifs.


Acheté au hasard dans une convention, à cause de la pochette, littéralement happante: l'extrémisme psyché de Morgen m'a confirmé qu'il existait une autre histoire du rock que l'officielle. Il était temps de se retrousser les manches et de partir en quête.


Et ce fut l'heure des Nuggets, le premier coffret, avec par dessus tout "Strychnine", et le deuxième. De tous, c'est le premier disque du Nuggets II British Empire qui a été le plus frappant: The Creation, The SMoke, Q65, The Sorrows, un nouvel univers s'ouvrait.


Il manquait une cohérence philosophique, une vision d'ensemble, une figure tutélaire. La réédition du Living in the Street de Kim Fowley s'en chargea. Tremblement de terre, déluge, tabula rasa. Désormais tout était clair: "Big Black Cadillac, California Summertime, Motorboat": bien sûr. Le plan était tracé. Il suffisait de tenir le cap.

Il manquait encore une pièce au puzzle.

C'est par cette réédition de Sharon Tandy que la supériorité des productions soul a éclaté. Direction Stax et Motown, en avant.

et pourtant j'aurais cru qu'il nous sortirait celle ci :

Nan ça c'était le troisième gros choc, après Moi Lolita, y a aussi eu en quatrième You really got me, démentielle :



(ou comment j'ai découvert les Kinks )
(mais tu t'en souvieeeeeeens, teenage )

Je suis tardive... Un de mes premiers CDs à 12 ans, une compile d'Hendrix après avoir vu cette scène :


Un peu plus sauvage que les compiles Bleu et Rouge des Beatles que mon père passait de temps en temps sur sa platine et que je lui ai piquées à 15 ans.

Puis j'ai découvert à 15 ans :


A 28 ans :




Et à 29 ans :




Que de temps perdu...

MC5 m'a tuer a écrit:

Je sors à peine de mes 5 premiers ans.

Quoi ? Tu as déjà 6 ans ... J'ai peine à le croire !

MC5 m'a tuer a écrit:

On avait demandé (une histoire de maison de disques) à Kevin Coyne s'il ne voudrait pas remplacer Morrison après le décès d'icelui. Il répondit que les pantalons en cuir ne lui allaient pas du tout.