pédanteries académiques

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je sais jamais où mentionner les délires des musicologues du rock, sociologues des musiques amplifiés, et "popular music studies" divers et variés, pourtant y'a du bon, d'où taupiquage si vous le voulez bien, hop

je lis en ce moment celui sur les Beatles et objectivement je n'ai jusqu'ici pas appris grand chose à part que les académiciens avaient la même vision des Beatles que la plupart des gens s'intéressant (un peu) à la musique: ils ne deviennent intéressant qu'à partir de Revolver (peut-être Rubber Soul pour les plus courageux d'entre eux)

edit: je précise, je lis une revue sociologique/historique etc. sur les Beatles donc voici le lien
https://volume.revues.org/4703

(c'est vrai qu'ayant déjà parlé de la chose avec Ratel sur fb j'ai fait comme si c'était une évidence )

le mois dernier au Centre de Recherches sur les Musiques Populaires de la Sorbonne, y avait un cool anglais, plutôt orienté punk et post-punk sur sa collec' de disques persos, qui a commis une thèse -> bouquin sur le vinyl qui s'appelle Vinyl (duh) : A History of the Analog Record , Richard Osborne. Tout un tas de détails très sympas (le lien entre transformation/invention des pochettes et transformation des rayons des disquaires, de rayonnages derrière le comptoir du vendeur avec tranches des disques uniquement visibles, jusque dans les 50's, aux rangées de bacs "self-service" feuilletables en frontal qui semblent d'évidence jourd'hui, pour un exemple au hasard sur une centaine ou plus en 3h de conf et discussion; j'en mentionne un autre juste pour énerver, il nous a expliqué pourquoi les faces B ne sont souvent pas les mêmes sur les éditions anglaises et américaines)

et il nous a passé des vidéos-à-la-hon

Handmade Performance Presentation, November 2007 from Ruth Levene on Vimeo.

arf:

là c'est coupé à 1 minute, mais le disque commence par 10 minutes de "silence" pour écouter les craquements et les rayures




bon, il nous a aussi passé ça (à propos du rôle de Motown dans la réhabilitation/valorisation du caractère industriel du disque, je vous passe les détails  )




oilà. ici son article en français De l’étiquette au label que blau avait bien aimé, et là son blog, Pop Bothering Me: Vinyl Thoughts and Music Matters

blau_up a écrit:

je lis en ce moment celui sur les Beatles et objectivement je n'ai jusqu'ici pas appris grand chose à part que les académiciens avaient la même vision des Beatles que la plupart des gens s'intéressant (un peu) à la musique: ils ne deviennent intéressant qu'à partir de Revolver (peut-être Rubber Soul pour les plus courageux d'entre eux)

edit: je précise, je lis une revue sociologique/historique etc. sur les Beatles donc voici le lien
https://volume.revues.org/4703

(c'est vrai qu'ayant déjà parlé de la chose avec Ratel sur fb j'ai fait comme si c'était une évidence )

yup, j'ai pas lu celui-là, pas ma spécialité pis il n'avait pas l'air vraiment passionnant

Hier, au séminaire d'histoire sociale du rock, une bonne séance Rock et politique en Méditerrannée, avec d'une part

les vicissitudes de la scène rock grecque de l'arrivée du rock'n'roll en 1955 par le film Blackboard Jungle


à 1985 en gros - donc avec la censure sous le régime des colonels (coup d'état 3 jours après le premier concert des Stones à Athènes, marqué par des arrestations massives du public) et autres joyeusetés

le premier groupe star grec (mid-60's)


le premier groupe selon la conférencière à développer un style spécifique grec plutôt qu'imitatif des anglo-saxons




plus tard pour l'autre excellente conf (scène napolitaine 50's - 60s délibérément construite par les ricains de la 6e flotte comme support de propagande), mais je signale que les deux conférencières sont demain à la journée d'étude "Musique, contestations, contre-cultures"

J'avais un peu chercher du coté des grecques récemment , le groupe un peu connu des garageux je crois que c'est "The Olympians"

il n'y a pas énormément de choses en tout cas en 60s .

blau_up a écrit:

il n'y a pas énormément de choses en tout cas en 60s .

ben le régime des colonels (1967-74) censurait rude ce qui sortait de la musique officielle ( syrtos ). les rockers de la période n'enregistrent pas avant 74. et même avant c'est politiquement pas trop fun (assassinat de "z" Lambrakis en 63 etc)

la flemme de développer tous les bons trucs depuis tout de suite, vais juste mentionner que l'intervention sur les débuts du rock italien à Naples s'est conclue par une discussion du "messa beat" qui doit être cher à certains

ratel a écrit:

blau_up a écrit:

il n'y a pas énormément de choses en tout cas en 60s .

ben le régime des colonels (1967-74) censurait rude ce qui sortait de la musique officielle ( syrtos ). les rockers de la période n'enregistrent pas avant 74. et même avant c'est politiquement pas trop fun (assassinat de "z" Lambrakis en 63 etc)

Même avant c'est pas folichon, beaucoup de disques en anglais avec des compos moyennes

Ce qui est intéressant dans l'Europe des années 60 c'est qu'au fond "la partie libre" ne l'était pas tant que ça du fait de nombreuses dictatures (Grèce, Espagne, Portugal...).

C'est toujours aussi intéressant de voir comme le politique a réagit face à la musique. La réaction pour les grecques se rapprochent finalement des pratiques de cette partie de l'Europe socialistes du sud (je pense à l'ex-Yougoslavie et peut-être encore plus la Roumanie ou la Bulgarie) que de l'Europe du sud occidentale comme l'Espagne. Par exemple Franco avait un rapport bienveillant avec la musique "beat" car il y voyait un moyen de canaliser l'énergie de la jeunesse (qui donc serait occupée avec des guitares plutôt que des pavés...).

C'est intéressant aussi de constater que l'utilisation de la langue s'est souvent faite "en opposition" à la génération précédence. Deux exemples opposés mais révélateurs:
En Espagne la musique beat était essentiellement en espagnol, les groupes prog/hard adopteront souvent l'anglais comme un acte de rébellion (vis à vis du pouvoir et aussi du coté "trop gentil" des groupes beat).
En Suède la musique beat était essentiellement en anglais (Tages, Mascots, Hep Stars etc.), dans les années 60/70 le Progg (une sorte d'équivalent local du RIO) choisit le suédois comme pour signifier un détachement du coté mainstream et de l'impérialisme anglo-saxon.
En Suède

bî.

y'a un gars qui fait un bel effort d'anthologisation des galettes grecques sur youtube, dans l'indifférence générale vu le nombre de vues, y'a des pistes qui sonnent pas mal si un peu molles : https://www.youtube.com/user/60sgreek/videos?sort=dd&shelf_id=0&view=0

quelques "bonnes feuilles" d'un bouquin sur les collectionneurs sur The vinyl factory

http://pophistory.hypotheses.org/

Un blog sur l'histoire sociale du rock, avec des articles en allemand, en anglais ou en français.

Ce n'est pas de la sociologie mais plutôt de l'analyse, je viens de finir le dernier numéro d'Audimat:


comme d'habitude un peu inégal, avec de bonnes idées, des choses intéressantes, d'autres plus bancales
ça fait aussi le charme de la revue
au final je pense que les textes que j'ai préférés sont ceux qui a priori avait le moins pour m'intéresser: olivier greif et gangsta rap

celui sur les présets évoquent de bonnes idées mais part un peu dans tous les sens, comme c'est une discussion il y a beaucoup d'idées mais souvent elles ne sont pas assez creusées...

critique moderne et révisionnisme pop était l'article qui m'attirait le plus et honnêtement je l'ai trouvé pas très "clair" dans sa pensée, certaines idées de départ sont intéressantes mais au final je ne vois pas où cela veut en venir !

j'ai zappé qu'un article: le premier sur blue nile, dès les premières lignes ça m'a gonflé dans l'écriture

une présentation top moumoute à la conf étudiantes de vendredi prochain : « La voix chantée au service de la narration dans le métal symphonique »